28 janvier 2006

Eloge du cosmopolitisme

Lorsqu'on lui demandait de quel pays il était, Socrate - mais était-ce bien Socrate ? n'était-ce pas plutôt Sénèque ? - le philosophe donc répondait qu'il était "citoyen de l'univers". Apocryphe ou non, la réponse est jolie. Suffisamment jolie pour que je sois tentée de la faire mienne.
D'ailleurs il m'a toujours semblé que le meilleur moyen d'accéder à cette citoyenneté universelle était le voyage et ... la lecture. Deux activités que je pratique assiduement.
Lire la littérature étrangère, même en traduction, peut être parfois très dépaysant. Exotique même, à condition de prendre le terme dans son sens propre et d'oublier un instant le sable et les cocotiers. Mais il arrive bien plus souvent que le principe d'identification joue à plein, que l'auteur soit italien, américain ou chinois. Et dans ce cas, je me sens tout à fait italienne, américaine ou chinoise, oui, chinoise! Les différences culturelles ne jouent qu'en surface. C'est un chatoiement séduisant, mais un leurre. L'humanité est une, en dépit des apparences. Plus je m'aventure dans les littératures étrangères, plus je m'en persuade.
Prenez au hasard, un Italo Calvino, un Heinrich Boll, un Colum McCann, un Agustin Gomez-Arcos, un Driss Chraïbi, un Orhan Pamuk, un Yi Munyôl; et après demandez-vous s'il est bien raisonnable de vouloir faire tenir la littérature dans un hexagone.

27 janvier 2006

Un oiseau


L'oiseau qui jamais ne dort ?
je crois plutôt qu'elle se faisait prier
pour se faire photographier...


20 janvier 2006

Antsiva

Si, au beau milieu de l'hiver vous rêvez de soleil et de lagons bleus, de sable et de cocotier, allez faire un tour sur: http://perso.wanadoo.fr/antsiva/ Vous verrez, cela console de bien des froidures, de bien des grisailles.

Sokal

Ce n'est pas un Sokal comme les autres : d'abord, il n'y a pas d'inspecteur Canardo, et les personnages n'ont pas de têtes d'animaux (quoi que...); ensuite ce n'est même pas lui qui a fait le dessin, mais Bingono. Sokal lui n'a fait que le scénario. Mais on ne résiste pas à un Sokal !
Dès les premières pages, on se prend au jeu. On passe d'un personnage à l'autre - sans savoir vraiment qui et le bon, qui est le méchant -, d'un paysage à l'autre : une rivière dans la jungle, une ville vaguement orientale, une jeune femme amnésique, d'étranges papillons blancs, des rebelles au bord de la ville, un léopard, une mystérieuse cicatrice....l'intrigue se met doucement en place, riche de promesses.... hélas, pour le prochain épisode!
Dire qu'il va falloir attendre des mois avant de connaître la suite!

Sokal, Bingono, PARADISE LA SAISON DES ORAGES, Casterman (White birds), 2005

03 janvier 2006

Neruda et Skarmeta

Un ami vient de m'adresser ses voeux accompagnés d'un très beau poème de Pablo Neruda.

" Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas .... "

Et je me souviens d'avoir lu, il y longtemps déjà, un livre de Skarmeta qui raconte l'histoire de Mario Jimenez qui devint facteur un peu par hasard mais beaucoup par admiration pour le grand poète chilien. Ce livre est un régal ; tout y est : l'amour, la mer, la poésie, la politique; tout y est si léger d'abord, si grave ensuite, quand le ciel se couvre, quand meurt la démocratie. C'était à Santiago du Chili en 1973. Un roman que l'on n'oublie pas.
On en a fait un film : Il Postino. Je ne l'ai pas vu et n'irai pas le voir : le livre me suffit.

Antonio Skarmeta, UNE ARDENTE PATIENCE, Seuil (Point Virgule), 1987

02 janvier 2006

"C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar..."

C'est à mes yeux le plus bel incipit de la littérature française, mais je n'ai jamais été plus loin que les jardins d'Hamilcar !

2006



Ouf, les fêtes sont passées. Alors entrons dans la nouvelle année avec enthousiasme; elle sera, je l'espère, aussi colorée que lumineuse mais surtout conviviale et chaleureuse !