28 mars 2006

Bali

Depuis sa publication, dans les années 30, le livre de Vicki Baum reste le livre de référence sur Bali. Malgré son titre très racoleur, Sang et volupté à Bali est une superbe saga romanesque qui raconte la vie des individus autant que celle des peuples. D'un côté le peuple conquérant, les Hollandais, déplacés et mal à l'aise dans un pays dont ils ne comprennent pas les codes. De l'autre les derniers suzerains Balinais, fiers et orgeuilleux, despotes autant qu' esthètes. Entre les deux, le "petit" peuple, misérable mais respectueux des traditions. Et puis, pour couronner le tout, un grand amour mais un amour interdit, un de ceux qui apportent la malédiction.
Tous les ingrédients d'un grand film hollywoodien sont là, mais dès les premières pages, le charme du roman opère. Vicki Baum n'a rien inventé : elle s'est contentée de broder à partir d'une histoire vraie, et si un jour vous allez à Bali, vous constaterez, qu'au delà du mercantilisme ambiant subsiste quelque chose de l'atmosphère du roman . Il suffit pour cela de s'éloigner ne serait-ce qu'un peu des lieux les plus touristiques, de se lever au chant du coq, d'aller marcher dans les rizières ... qui sait, vous croiserez peut-être en chemin Raka, le beau danseur ou son amie Lambon, portant sur sa tête une pyramide d'offrandes. Vous saluerez le vieux Pak, courbé sur ses outils ou Merou, "ce jeune garçon insoucieux et léger" en train de scultper le portique d'un temple...
Mais non, je ne vous raconterai pas la suite et encore moins la fin : elle est trop triste et je ne voudrais pas gâcher votre plaisir!

Vicki Baum, SANG ET VOLUPTÉ À BALI, 10/18 (première édition 1937)

Vietnam

Voici le livre le plus extraordinaire que j'ai trouvé sur le Vietnam :
un livre de photos;
uniquement de photos;
uniquement de photos de motos!

Mais de motos chargées "à la Vietnamienne ": de gens (par familles entières), d'animaux (essayez toujours de compter les poulets sur la photo de couverture!), d'objets en tous genres : ustensiles de cuisine, pneus, bidons d'essences, quincailleries, rouleaux de tissus, et toutes sortes de produits comestibles bien entendu. Des amoncellements absolument incroyables; au point que l'on se demande souvent comment le conducteur parvient non seulement à garder son équilibre mais encore à conduire! Et pourtant il parvient à se frayer un chemin dans la circulation démente et mène - le plus souvent- à bon port son chargement. Dans un pays en développement comme le Vietnam, il importe que les marchandises circulent au plus vite!

Je l'avais feuilleté avant de partir; dans les rues d'Hanoi ou de Saïgon, j'ai continué d'en tourner les pages. Voilà pourquoi ce livre surprenant, étonnant et souvent très drôle me paraît à lui seul rendre compte de ce que j'ai pu voir et cru comprendre au Vietnam.

Hans Kemp, BIKES OF BURDEN, a visionary world publication
www.bikes-of-burden.com

Roses des sables

A vrai dire, ce n'est pas tout à fait ma recette, plutôt celle de Françoise. Mais les recettes, pas plus que les livres, ne sont faites pour rester sur les rayonnages ou au fond des tiroirs; elles sont faites pour circuler. Chacun les interprète à sa façon; un grain de sel par ci, une pincée de sucre par là : la recette n'est plus tout à fait la même et les roses des sables que vous dégusterez ne ressembleront pas tout à fait aux miennes. Elles seront sans doute meilleures puisque c'est vous qui les aurez faites...

Il vous faut :
- 100g de beurre fin
(mais à vrai dire je me demande bien ce que c'est que du beurre pas fin!)
- 150g de chocolat (moi, je préfère le Nestlé à cuisiner, celui qui a une couverture en papier kraft, mais vous choisissez celui que vous voulez : je n'ai pas d'actions chez Nestlé)
- 100g de corn flakes ( à la maison on ne connaît que les Kellogs, mais ... cf. remarque précédente : pas d'actions non plus chez Kellogs!)


Et voilà ce qu'il faut faire :
1) faire fondre le chocolat avec le beurre (au micro-onde ou au bain- marie, comme vous préférez!)
2) ajouter le sucre et mélanger bien (en évitant de mettre trop souvent le doigt dans le mélange pour goûter!)
3) verser les corn flakes puis mélanger délicatement (tout est dans le "délicatement"! Mais la principale - et la seule - difficulté consiste à trouver la bonne température : trop chaud, les flocons ramollissent, trop froid , le chocolat enrobe moins bien les flocons)
4) faire de petits tas sur une plaque de cuisson recouverte au préalable de papier cuisson; utiliser pour cela une petite cuillère et pousser avec le doigt... Mettre au frais.
Il n'y a plus qu'à attendre......
(parfois je mets quelques instants la plaque au congélateur pour faire prendre les roses plus rapidement!)

Vous voyez, ce n'est vraiment pas difficile!


21 mars 2006

Reprendre la route

- Assez paressé! Il est temps de réveiller la dame de Samarcande et de reprendre la route....
- Hola! pas d'impatience! laissez-moi poser mes valises et reprendre mon souffle. Même pas eu le temps de trier mes photos, ni même de répondre à mon courrier! Sans parler du jardin qui aurait bien besoin que je m'occupe de lui!
- Bon d'accord, mais dis-nous au moins ce que tu as lu pendant ton voyage...
- J'ai lu..., j'ai lu... et si on allait plutôt prendre une tasse de thé.
- Ah! non, tu ne vas pas nous faire le coup de la madeleine! .
- Comment vous n'aimez-pas "ces gâteaux courts et dodus appelés Peties Madeleines, qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques" ? Dommage! J'ai pourtant une excellente recette... Tant pis pour vous! Mais j'ai une autre idée...une petite friandise de rien du tout, une catastrophe pour notre ligne de hanche mais si délicieusement régressive. Je vous la donne ?
- D'accord, mais à condition que ce soit facile et rapide à faire!
-Un jeu d'enfant...