17 novembre 2006

Chantiers pékinois

Voici quelques années déjà que Pékin est en chantier, mais à l'approche des jeux olympiques, tout s'accélère. C'est une frénésie de grues, de palissades derrières lesquelles s'affairent jour et nuit des centaines, des milliers d'ouvriers. Pékin vit, pour quelque temps encore au rythme des marteaux piqueurs. On détruit, on construit, on restaure...


Parmi les constructions nouvelles "remarquables" (car on compte pour rien les tours d'habitation ou les centres commerciaux ), il y a le futur Opéra, dont on n' aperçoit encore, derrière la barrière, que la coupole en titane qui brille sous le soleil...




et, inauguré depuis peu, le Musée de la Capitale











dont on n'est pas peu fière de dire qu'il doit beaucoup au crayon de notre ami Marcel !








Place au neuf.
Place à la verdure aussi car Pékin est en train de se couvrir d'arbres que l'on plante par milliers pour contrer la pollution. Et comme le temps presse, on n'hésite pas à recourir à l'armée pour participer aux travaux. Il est assez amusant de voir arriver, au pas de course, un régiment de soldats, en treillis et gants blancs (!), la bêche sur l'épaule...
Ooooops...fâcheuse réminiscence.... il me semble bien... il y a longtemps.... dans un film de Leni Riefenstahl ... une scène analogue ?

Désolée pour la très mauvaise photo , mais derrière la vitre sale d'un bus en marche ...

Quoiqu' il en soit, j'aime mieux les militaires à bêches que les militaires à fusils ! Mais pourquoi les gants blancs ?

" - Tout cela, c'est bien intéressant mais les Hutong ?"
Oui, au fait, les Hutongs ! Car en France on ne s'intéresse qu'aux Hutongs, à la destruction des Hutongs.
Et bien oui, la destruction des Hutongs est en cours, à marche forcée; c'est vrai !
Mais voudriez-vous vivre aujourd'hui dans le Paris d'avant Hausmann ? Sans eau courante, sans tout à l'égoût, sans toilettes autres que les bains publics ? Dans des taudis exigus et le plus souvent insalubres ? (et je vous passe les odeurs pestilentielles et méphitiques ! )
Alors pourquoi voulez-vous que les Pékinois continuent de vivre dans ces conditions ?
Le vrai problème est évidemment celui du relogement... mais qui possède la bonne réponse ? En tout cas pas moi.
De passage dans une ville que j'aime mais dans laquelle je ne vis pas, je constate seulement que :
- Les vieux quartiers sont souvent purement et simplement rasés, et que sur la surface ainsi récupérée, sont érigées - en quelques mois - de nouvelles constructions qui modifient radicalement le paysage pékinois.
- Parfois aussi, les vieux quartiers, en particulier ceux qui sont situés le longs des grands axes de circulation, élargis pour l'occasion - la circulation est vraiment un problème à Pékin depuis que les voitures sont aussi nombreuses et bientôt plus nombreuses que les vélos - ces vieux quartiers donc, sont maintenus en l'état, mais on en repeint le mur extérieur, celui qui donne sur la rue, en reprenant le gris traditionnel des Hutongs et l'on plante à la hâte une rangée d'arbres de façon à les dissimuler sans doute aux yeux des touristes qui sillonneront la ville en 2008.
- Troisième et dernier avatar des vieux quartiers : ceux qui sont situés dans une zone facilement accessible et si possible proche d'un haut-lieu touristique, entre la Cité interdite et la Tour du Tambour par exemple, sont soigneusement restaurés, transformés en zones piétonnières et immédiatement investis par les boutiques, bars et restaurants "branchés".

Voici, pour le moment, ce que cela donne...


















Mais pour vous faire vraiment une idée, allez voir sur place : je vous donnerai mes bonnes adresses.

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