31 octobre 2007

Deux films chinois

Le Mariage de Tuya et Le Dernier voyage du juge Feng.
Le premier est le second film de Wang Quan'an, le second est le premier long métrage de Liu Jie, deux cinéastes encore peu connus, mais qui ne le resteront pas longtemps.
Pourquoi associer ici ces deux films ? Parce que, malgré les apparences, ils présentent plus d'un point commun.
L'un, Le Mariage de Tuya, se passe en Mongolie; l'autre, Le Dernier voyage du juge Feng se passe dans le Sud de la Chine, au Nord du Yunnan. Ce sont des régions situées aux confins de la Chine, des régions oubliées du développement économique; le climat y est rude, les conditions de vie précaires, les traditions pesantes. Le regard que ces deux cinéastes posent sur des régions, dont on ne peut imaginer qu'ils ne soient pas originaires tant la vision qu'ils proposent des choses et des gens est précise, juste, vraie, rappelle celui des cinéastes du neoréalisme italien, les Rossellini, De Sica. Soucieux de rendre compte de la réalité, sans ennuyer, ils jouent de toutes les ressources du documentaire et de la fiction. Pour qui s'intéresse à la Chine c'est une première raison d'aller voir ces films.

Mais il en est une autre au moins, car les deux films proposent de très beaux personnages de femmes. Tuya, qui, en plus de son troupeau, a en charge ses deux enfants et un mari handicapé, décide, pour assurer leur survie de divorcer pour pouvoir se remarier; mais à condition que son nouvel époux accepte de les prendre en charge tous . Tuya est un personnage fort qui jamais ne se plaint, qui jamais ne cède. Sûre de ses choix comme de ses valeurs.

Yang, la greffière qui accompagne le juge Feng dans ses tournées depuis tant d'années, n'a jamais eu d'autre choix que d'accepter, sans se plaindre, la fonction qu'on lui a assigné et pour laquelle elle a dû renoncer à toute vie personnelle. Son sort n'est pas plus enviable que celui de Tuya, mais pas plus que Tuya elle ne se plaint.

Ce sont des femmes fortes, dures vis à vis d'elles-même sans doute, mais pas dépourvues de tendresse pour autant. Leurs visages sont fermés, mais leurs coeurs ne le sont pas et le silence auquel elles se contraignent n'empêche pas les sentiments. Mais elles ont suffisamment de pudeur et de dignité pour ne pas en faire étalage. Le rapprochement est peut-être incongru, mais elles me font penser aux très beaux personnages du roman de Kazuo Ishiguro, Les Vestiges du jour.
Cette réserve dans l'expression des sentiments, c'est la troisième raison d'aller voir ces films.

S'ils passent dans votre ville, ne les manquez pas !

30 octobre 2007

Public Library

Les bibliothèques font partie de mes lieux préférés. Quand je voyage aux Etats-Unis, je les repère facilement, parce qu'il y en a vraiment partout !

Il y en a de somptueuses dont l'architecture hésite entre temple grec et édifice stalinien comme celle de Brooklyn : à l'intérieur, deux escalators ! Mais je n'ai pu aller plus loin que le grand hall car c'était l'heure de la fermeture. Dommage !

Il y en a de plus modestes, en bois, si modestes qu'elles ressemblent à n'importe quelle maison ordinaire, mais celle-ci, sur son écriteau, précisait "Free Library" que vous pouvez traduire indifféremment par bibliothèque gratuite ou bibliothèque libre. Elle était sans doute l'une et l'autre !

D'autres sont en briques, particulièrement avenantes avec leur parure de lierre.

D'autres encore se distinguent non par l'architecture mais par leur environnement. On le distingue mal sur la photo mais le toit est bien surmonté des 7 lettres magiques L_I_B_R_A_R_Y

Celle-ci me tient particulièrement à coeur car c'est la bibliothèque de Somesville, la petite ville du Maine où est enterrée Marguerite Yourcenar. Est-elle souvent venue à cette bibliothèque ? Je n'en sais rien, mais il me plaît de l'imaginer. Comme il me plaît d' imaginer Marguerite s'arrêtant à la librairie voisine qui porte un si joli nom.

http://www.acadiamagic.com/somesville-maine.htm sur ce site vous trouverez, en prime, quelques belles photos, comme celle du petit pont, situé juste en face de la bibliothèque.

Mais qu'importe la coquille, c'est à l'intérieur d'une bibliothèque qu'il faut pénétrer.
La bibliothèque publique de Boston est un immense labyrinthe autour d'une cour carrée, joliment fleurie. On erre de salle en salle, on se perd, on revient en arrière, on change d'ascenseur, emprunte un escalier qui mène selon le cas à une salle tout à fait désuète ou à une autre complètement "hightech"; certaines sont tellement classiques qu'elles prennent des allures de cathédrale !


Mais qu'importe les colonnades et les effets de style - ou de lumière ! - la seules chose qui importe c'est que ces bibliothèques soient accueillantes ... canapés, fauteuils profonds ...

...et qu'elles aient plus de livres à vous proposer que vous ne pourrez jamais en lire.

Voilà ce qui me rassure !

29 octobre 2007

Pas assez de citrouilles ?

Qu'à cela ne tienne ! En voici quelques-unes de plus.


Histoire de marquer la fin du voyage en Nouvelle Angleterre.

Prochain rendez-vous à New York ?
Demain ou ... un autre jour.

28 octobre 2007

J'ai failli oublier Marguerite Yourcenar

C'est une maison blanche, comme presque toutes les maisons de la rue. Elle a un porche, et de chaque côté de la porte, une jardinière suspendue, exactement comme ses voisines. Un double toit, un bow-window... rien là que de très banal.



Oui mais voilà : la maison s'appelle ...

et c'est la maison de Marguerite de Yourcenar, née belge mais naturalisée américaine depuis 1948.

Au fond du jardin, on aperçoit, haut perchée sur un poteau, une maison d'oiseaux à deux étages .






Je m'étais toujours demandé pourquoi Marguerite Yourcenar était venue s'installer à Mount Desert Island. Maintenant je sais. Depuis sa maison, on aperçoit la mer.

Je n'ai pas eu la chance de visiter sa maison. On ne la visite qu'en été et encore, sur rendez-vous. Je ne l'ai vue que de l'extérieur. Alors je rêve de louer une maison à East Harbor, une petite maison blanche avec vue sur la mer. Il y aurait un porche, des jardinières suspendues, un rocking chair. J'aurais du temps devant moi, assez de temps pour lire toute l'oeuvre de Marguerite Yourcenar en écoutant de vieux airs de blues. De temps en temps j'interromperais ma lecture pour penser à mon prochain voyage, au Japon sans doute, sur les traces de Yukio Mishima....

Pour en savoir plus sur sa maison :
http://www.ledevoir.com/2002/07/13/5180.html

Pour découvrir M.Y., si vous n'avez lu encore aucun de ses livres, vous avez le choix, parmi ses oeuvres les plus connues, entre l'Antiquité (Mémoires d'Hadrien), la Renaissance (L'oeuvre au noir) ou l'Asie (Nouvelles Orientales) Ensuite, ce sera à vous de voir.





27 octobre 2007

Mount Desert Island

Une île, tout au bout du Maine.
Pas très grande, pas très haute, mais si belle, si séduisante que j'y aurais bien passé beaucoup plus de temps.

Pourquoi ? En quelques images, je vous explique.

Mount Desert Island, c'est d'abord l'embarras du choix .

La mer ?
La forêt ?
La montagne ?
Qu'importe puisque dans une île tous les chemins ...

...mènent à la mer .


La mer ou les fjords, les îles que l'on aperçoit au loin, pour peu que l'on décide de monter sur l'un ou l'autre sommet de l'île. Oh, pas très haut : quelques centaines de mètre suffisent pour avoir une vue à 360°, à perdre le souffle ! !


Mais si la mer vous ennuie - comment diable peut-on se lasser de la mer ? - partez explorer les chemins forestiers, remarquablement balisés et entretenus par les "rangers". Et vous conclurez, comme moi, que pour une fête automnale, il n'y a rien de mieux que le mélange feuillus-conifères.

La forêt ?
La mer ?
Pourquoi choisir puisque vous pouvez avoir les deux : les arbres et leur reflet dans l'eau !


Il est vrai que parfois, les reflets sont bien mysté-ri-eux (n'oubliez pas la diérèse!)


Regardez : il suffit d' un léger clapotis, le long des pontons de Bar Harbor, pour transformer les flotteurs de pêche en berlingots !

Mount Desert Island, une île où la nature est plus que jamais en harmonie.

Un univers minéral ...


... où les cailloux polis par l'océan







prennent des formes ovoïdes



















Un univers végétal où mêmes les végétaux prennent la couleur des cailloux et empruntent à Misayake leur plissé.


A moins que par mimétisme, ils ne finissent par se prendre pour ...

... un buffle, tapi dans l'herbe ?

Ce qui n'impressionne en rien l'écureuil au ventre blanc, la queue en panache et les pattes avant gentiment repliées sur le ventre : "Même pas peur ! "






Quant à l'échassier, il poursuit sa promenade vespérale, indifférent à tout sauf peut-être à l'extrême beauté du lieu.



Paysage zen

Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme et volupté ?

Absolument ! Définitivement ! Surtout si vous avez la chance de vous loger à l'hôtel Claremont (Southwest Harbor), un hôtel très très vieille Angleterre avec terrains de tennis et jeux de croquet !
Sur la galerie, les rocking chairs sont alignés, face à la mer. Sur une table, un verre a été oublié...

Le soir tombe. Les dernier voiliers affalent leurs voiles pour venir s'amarrer dans la baie.


Les touristes ont regagné leur chambre.


Il est temps de se préparer pour le dîner .
Qu'y aura-t-il au menu ce soir ?

Ce n'est pas difficile à deviner.
Du homard bien sûr !
Car dans le Maine, c'est homard à tous les repas.







http://www.theclaremonthotel.com/

26 octobre 2007

My Cadillac dream

"Drive a Cadillac to the top of the Cadillac mountain and while seating in my Cadillac, drink ... a glass of Cadillac."

I know it's dum
I know Cadillac is barely a mountain (466m /1532 ft )
I know Cadillac wine is poorly considered compared to Sauterne
I don't even know wether they still make Cadillacs.
But I thought it would be fun !
And the Cadillac does no need to be pink !

http://blupete.com/Hist/BiosNS/1700-63/Cadillac.htm

La bonne adresse si vous voulez tout savoir sur l'aventurier qui a laissé son nom à la montagne, à la voiture, mais pas au vin puisqu'il était originaire de Saint Nicolas de la Grave et non pas de Cadillac en Garonne !
Cadillac, un mot qui fait rêver.
Le point culminant de Mount Desert Island

25 octobre 2007

Sur la route du Maine

La route qui suit la côte du Maine offre mille et une raisons de s'arrêter : petits ports de pêche, petites villes pittoresques, et parfois, entre deux zones résidentielles luxueuses, quelques superbes aperçus sur la mer, dunes ou rochers, c'est selon.
Et, pour me combler quelques très beaux phares.

Mille et une raisons que l'on retrouve il faut bien l'avouer le long de n'importe quelle route côtière.

Alors pourquoi le Maine ?
Parce que : Portland et Rockland !

Portland, c'est une ville sans beaucoup de charme - surtout un dimanche matin - mais on s'y arrête pour son musée. D'autant qu' y était exposée, quand nous sommes passés, la collection de Scott M. Black, un "natif" de Portland , collectionneur averti et ... fortuné.
Si vous voulez avoir une idée des collections du musée vous pouvez aller sur http://www.portlandmuseum.org/
mais pour en savoir plus sur Monsieur Black et sa collection, allez sur http://www.panachemag.com/Holiday_06/TheBuzz/TheCollector/The_Collector.asp où vous trouverez une longue interview du personnage et quelques reproductions des oeuvres qu'il possède.

Rockland est une ville beaucoup plus petite. Mais deux artistes, bien différents au demeurant, sont à rattacher à son nom : Louise Nevelson et Andrew Wyeth.
En réalité c'est de toute la famille Wyeth dont je devrais parler puisque chez les Wyeth, on est peintre de père en fils. Mais c'est Andrew le plus connu et surtout mon préféré. Et ce, depuis très longtemps. Sans doute à cause d'un tableau Christina's world qui m'a toujours fasciné et dont j'ai découvert la clef cet été. La maison représentée sur le tableau se trouve bien dans les environs de Rockland, mais la perspective a été légèrement modifiée, les bâtiments un peu déplacés. Un tableau, même figuratif, ne reproduit jamais la réalité, pas plus qu'un roman réaliste. La femme en robe rose au premier plan est une amie d'Andrew Wyeth : Christina Olson. Elle était handicapée mais refusait d'utiliser quelqu' auxiliaire que ce soit pour se déplacer. Ni béquilles ni fauteuil. Etrange comme ce tableau, si romantique dans mon souvenir, a pris désormais un tout autre sens. A vrai dire je ne le trouve que plus beau maintenant que je le connais mieux. Il ne se trouve d'ailleurs pas à Rockland mais au Moma (Museum of Modern Art de New York .
A Rockland néanmoins, il y a la fondation Farnsworth, qui pour célébrer les 90 ans du peintre, présentait- quelle chance - une trentaine de ses oeuvres donc certaines très récentes.

http://www.uncommondays.com/states/me/places/olsonhouse.htm
http://www.farnsworthmuseum.org/general/olson_details.html
http://www.farnsworthmuseum.org/


Maintenant, regardez bien les deux photos qui suivent . Elles ne vous rappellent rien ?

Pour moi, c'était évident, cette maison, d'un gris très pâle, venait tout droit d'un tableau de Hopper !


Pas tout à fait ?


Non, pas tout à fait vraiment, mais quand on passe en voiture et qu'on la voit du coin de l'oeil....

Impression de déjà vu ....


Rémanence rétinienne sans doute, à force d'alterner paysages du Maine et musées de peinture ! Edward Hopper n'a pas peint cette maison, mais il aurait pu non, puisqu'il a peint celle-là ?

Edward Hopper (American, 1882-1967)
House by the Railroad, 1925
Oil on canvas; 24 x 29 in. (61 x 73,7 cm)
The Museum of Modern Art, Given anonymously
Photo credit : digital image@The Museum of Modern Art/Licensed by SCALA/Art Resource, NY

24 x 29

23 octobre 2007

Chester fabric shop

Chester est une petite ville du Vermont, ni plus ni moins charmante que les autres, mais elle a une particularité : certaines de ses maisons sont construites, non pas en bois comme il est de tradition aux Etats-Unis, mais en pierre, en granit. Ce n'était pas une raison suffisante pour nous donner envie de voir Chester mais la femme du gardien de phare de Race Point ( cf. billet du 18 octobre : Dormir dans un phare), dont c'est la ville natale, nous en avait si bien parlé que nous avons décidé de faire le détour.
Ce qui m'a donné l'occasion de découvrir une extraordinaire boutique de tissus. Rez-de chaussée, sous-sol, étage, toutes les pièces de cette vieille maison étaient pleines de tissus, sur des étagères, sur des tables, dans des paniers, du sol au plafond. Un inépuisable trésor couturier. Mais surtout ne demandez pas de longs métrages. De toute façon il n'y a guère que des tissus de coton, du calicot plus précisément car, la seule raison d'être de cet extraordinaire amoncellement, ce sont les "quilts" (que les Français préfèrent appeler "patchworks")













Voilà mon scénario en place : l'hiver, la neige, le froid. la neige s'amoncelle. Les routes sont difficilement praticables. Mais sur les toits, les cheminées fument. Derrière les fenêtres des petites maisons blanches, le soir, à la chandelle ...
Non, là tu dérives, c'est plus le bon scenario!
Bon, bon, je reprends : derrière les fenêtres des petites maisons blanches aux volets verts, elles coupent, elles composent, elles assemblent, elles tendent les trois épaisseurs de tissus sur le cadre et à petits points, à tout petits points, elles font glisser leurs aiguilles : les quilteuses.
Tant de choses dans un quilt, tant de désirs secrets, d'espoirs déçus, de regrets lancinants, confiés au fil de l'aiguille. Et à lui seul.

22 octobre 2007

L'amérique côté pile ou côté face ?

On peut dans un voyage se contenter du côté face - les maisons blanches aux volets verts, si pimpantes - et se dire que si Rousseau était venu en Amérique, c'est dans le Vermont qu'il se serait sans doute installé "Sur le penchant de quelque agréable colline bien ombragée, j'aurais une petite maison rustique, une maison blanche avec des contrevents verts."

Mais côté pile, les maisons ont parfois l'air un peu penché, balustres branlants, escaliers boiteux, chambranles affaissés, peintures écaillées ...

Celle-ci pourtant était à vendre et j'avoue que son petit côté "maison fantôme" ajoutait à son charme. Je crois même qu'à l'intérieur, il restait quelques meubles, et les rideaux étaient encore accrochés aux fenêtres.

Elle n'était pas très bien située, trop près de la route, mais si j'étais évrivain, j'en aurais fait, c'est certain, le décor de mon prochain roman ! A défaut de pouvoir l'acheter.

Un peu plus loin sur la route, nous sommes tombés sur une autre de ces maisons ... fantomatiques, tout aussi délabrée : la végétation peu à peu l'emportait sur la structure en bois qui, vue de profil, semblait prête à imploser. L'escalier qui menait à la galerie était depuis longtemps effondré mais, lorsque poussée par la curiosité je me suis approchée, j'ai cru entendre un peu de musique, des voix assourdies : une radio ? une télévision restée allumée ?

J'ai essayé de me renseigner. Mais dans le village personne ne semblait s'en soucier. Certains croyaient se souvenir que la maison avait, un temps, été habitée par un jeune homme un peu demeuré. Peut-être. Est-ce qu'il habitait toujours là ? Ou peut-être pas. Visiblement ils ne s'en souciaient guère... C'était pourtant un tout petit village, où chacun semblait connaître tout le monde comme nous avons pu le vérifier en déjeunant au
"Village pantry", sorte de "general store" comme on en trouve encore dans les coins les plus reculés des Etats-Unis, mais ici dans sa version chic.
Pour la version moins chic, voir ci-dessous

Comment se fait-il que j'ai pour cette Amérique là, une si grande tendresse ?

21 octobre 2007

Vermont

Pittoresque en français, "picturesque" en anglais. Quelle que soit la langue, c'est l'adjectif qui s'impose pour évoquer le Vermont.


Pittoresque le pont couvert en bois







Pittoresque le chalet en bois, tout neuf, mais construit sur le modèle des "log cabins" d'autrefois

















Pittoresque encore le village à deux rues : "Main street" et "First street", avec, regroupés autour d'un parc communal, l'hôtel de ville, l'église, la cour de justice, bâtiments officiels, civils ou religieux qui dans leur blancheur immaculée se ressemblent tous un peu :


















blancs, avec des volets verts, exactement comme les maisons d'ailleurs, plus petites certes, mais tout aussi coquettes avec leur porche, leurs jardinières suspendues et surtout, surtout les rocking chairs pour prendre le frais par les belles soirées de la fin de l'été.



Ces petits villages nous parlent d'une Amérique paisible, bon enfant.

Une Amérique rurale qui jouit en toute quiétude de sa prospérité, à peine touchée par la modernité, et le fracas du monde extérieur.

Une Amérique qui semble tout droit sortie du siècle précédent lorsqu'elle n'était encore qu'une colonie anglaise.

Illusion ? Réalité ? Une Amérique de carte postale en tout cas. Pittoresque donc.

Mais cette architecture, si pittoresque nous dit aussi le poids des traditions et du conformisme quand la seule variante d'un bâtiment à l'autre est la forme des fenêtres et des volets.


Que ces fenêtres soient fermées ....






ou bien ouvertes











Elles restent bien mystérieuses ...