23 octobre 2007

Chester fabric shop

Chester est une petite ville du Vermont, ni plus ni moins charmante que les autres, mais elle a une particularité : certaines de ses maisons sont construites, non pas en bois comme il est de tradition aux Etats-Unis, mais en pierre, en granit. Ce n'était pas une raison suffisante pour nous donner envie de voir Chester mais la femme du gardien de phare de Race Point ( cf. billet du 18 octobre : Dormir dans un phare), dont c'est la ville natale, nous en avait si bien parlé que nous avons décidé de faire le détour.
Ce qui m'a donné l'occasion de découvrir une extraordinaire boutique de tissus. Rez-de chaussée, sous-sol, étage, toutes les pièces de cette vieille maison étaient pleines de tissus, sur des étagères, sur des tables, dans des paniers, du sol au plafond. Un inépuisable trésor couturier. Mais surtout ne demandez pas de longs métrages. De toute façon il n'y a guère que des tissus de coton, du calicot plus précisément car, la seule raison d'être de cet extraordinaire amoncellement, ce sont les "quilts" (que les Français préfèrent appeler "patchworks")













Voilà mon scénario en place : l'hiver, la neige, le froid. la neige s'amoncelle. Les routes sont difficilement praticables. Mais sur les toits, les cheminées fument. Derrière les fenêtres des petites maisons blanches, le soir, à la chandelle ...
Non, là tu dérives, c'est plus le bon scenario!
Bon, bon, je reprends : derrière les fenêtres des petites maisons blanches aux volets verts, elles coupent, elles composent, elles assemblent, elles tendent les trois épaisseurs de tissus sur le cadre et à petits points, à tout petits points, elles font glisser leurs aiguilles : les quilteuses.
Tant de choses dans un quilt, tant de désirs secrets, d'espoirs déçus, de regrets lancinants, confiés au fil de l'aiguille. Et à lui seul.

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