02 novembre 2007

New York le nez en l'air

C' est d'abord, l'éblouissement des gratte-ciels.




Quel que soit le nombre de séjours dans cette ville verticale, on ne s' habitue pas, on ne s' habitue jamais.
Les premières heures, les premiers jours se passent le nez en l'air, à tenter de saisir l'insaisissable. Mais toujours l'oeil se perd.

Même si, au passage, quelques fois le regard glisse et s'arrête...
- Sur une diagonale arborée sur fond de nuages qui traverse la surface noire et lisse d'un building
- Sur une série de décrochements plissés, crénelés qui transforment l'immeuble en totem
- Sur un néon crasseux qui ravive l'éclat de l'Empire State Building

Passées les premières heures, on fouille, on scrute du regard les façades pour y trouver le détail insolite, comme cette figure de proue, prête à l'envol.


Ou ces colonnes roses sur fond de lierre au sommet d'un immeuble dont on se demande s'il est resté inachevé ou s'il est déjà en ruines.


Alors que je photographiais cet immeuble depuis le trottoir d'en face, le jeune garçon qui empilait des caisses de bière au fond de sa cave est sorti un instant pour me demander ce qui attirait mon regard. Je lui ai montré les arcades, le lierre... Je crois bien qu'il n'avait jamais "vu" cet immeuble, situé pourtant juste en face de l'endroit où il travaille tous les jours. Il faut pour voir, "laver" son regard des habitudes du quotidien. C'est à cela que sert le voyage, non ?

2 commentaires:

Pier Paolo a dit…

Quel appareil photo avez-vous, si je puis me permettre, j'envie la beauté de vos photos, je sais que l'appareil ne fait pas le photographe, néanmoins j'aimerais bien savoir avec quoi vous photographiez

ND a dit…

Qu'est-ce qui compte vraiment dans une photo ? l'appareil, l'oeil du photographe ? ou le sujet ?
En l'occurrence l'appareil est un Panasonic Lumix FZ5,un bon petit bridge léger et passe-partout.
L'oeil et le sujet ? une histoire d'amour éphémère.