30 juillet 2008

Abstraction colorée ?


Abstraites ces couleurs ?
Pas vraiment puisque je les ai prises sur le flanc d'une barque, du côté du Guilvinec.
Mais quand même... je pense à Rothko ....

29 juillet 2008

Bons baisers de Bruges


Encore un film bizarre mais tout à fait épatant.
Encore un film à côté duquel on risque de passer à cause d'une affiche aussi stupide que réductrice. Il n'est question dans Bons Baisers de Bruges, ni de moules ni de frites !
Il y est question, en revanche, de tueurs à gages - anglais - personnages incontournables de tout film noir. Mais ces deux tueurs, qui ont reçu l'ordre de se rendre à Bruges pour y attendre de nouvelles instructions, sont d'un genre bien particulier. L'un, neurasthénique, prend Bruges en grippe dès son arrivée; l'autre se repaît d'architecture et de musées. Le premier est jeune et beau, le second vieux et mou. La culture, une affaire de génération, même chez les tueurs à gages ?
Fausse piste ! Le réalisateur ménage son suspens et nous n'apprenons que très progressivement, au fil des rencontres de quoi il s'agit. Il s'agit d'une ville trop romantique et trop touristique pour ne pas provoquer à la fois fascination et rejet. Il s'agit de tueurs, qui tuent, sauvagement, pour de l'argent mais qui respectent le code d'honneur qu'ils se sont fixé et qui leur tient lieu de morale. Personnages improbables et par là-même réjouissants.
Voici, pour le milieu de l'été, un film à ne pas laisser passer, malgré son affiche !
(Mais à quoi pensent les commerciaux ! )

27 juillet 2008

Lake Tahoe

Drôle de film vraiment.
Et drôle de titre pour commencer qui n'a avec le film guère plus de rapport que le rêve avec la réalité !
Le Lake Tahoe est un haut lieu touristique, situé à la frontière du Nevada et de la Californie. Mais la petite ville où se passe l'histoire est une petite ville anonyme, écrasée de soleil et quasiment vide en dehors des quelques personnages passablement mutiques qui se croisent, se séparent, se cherchent, se retrouvent.
Cela commence par un accident de voiture inexpliqué sur une route déserte et, en apparence tout au moins, le film ne dit rien d'autre que l'obstination du jeune conducteur à faire réparer cette maudite voiture, opération qui malgré le nombre inattendu de garages dans la ville se révèle infiniment plus difficile qu'on ne pourrait le croire.
Mais au fur et à mesure que s' effiloche la journée - et que, sur l'écran, se succèdent les passages au noir - le spectateur, bousculé dans ses habitudes, comprend peu à peu que dans cette petite ville du bout du monde, la vie a oublié d'être clémente pour des personnages qui pourtant n'attendent pas grand chose, sauf, peut-être, un peu de tendresse. Un moment de répit. Mettre sur "pause".
Surréaliste par certains aspects, et parfois drôle, Lake Tahoe est, en fin de compte, un film attachant qui sans effets numériques, sans actions spectaculaires pique notre curiosité, titille notre intelligence et finit par nous toucher.


Le film est l'oeuvre d'un jeune cinéaste mexicain : Fernando Eimbcke.
Maintenant, si au film vous préférez le lac...
http://www.visitinglaketahoe.com/

26 juillet 2008

Encore un phare ?

Oui, évidemment.
Parce que je ne me lasse pas de m'extasier sur les conditions dans lesquelles ils ont été construits. Passe encore quand ils sont situés "à terre", comme c'est le cas du phare d'Eckmühl situé à la pointe de Penmarch dans le Finistère; mais que dire de ceux qui sont construits "en mer", sur un bout de rocher battu par les vagues comme Ar Men au bout de la chaussée de Sein ou la Vieille, en face de la pointe du Raz. Ou bien encore La Jument, Les Pierres noires, Kéréon...

Ce que j'aime particulièrement c'est découvrir l'histoire de chacun d'entre eux, une histoire dont on ferait volontiers un roman !

J'aime aussi escalader, quand c'est possible, l'escalier intérieur, contempler du haut de la dernière marche l'extraordinaire spirale : celle d'Eckmühl, avec ses plaques d'opaline sur les parois est particulièrement belle.


Mais ce que j'aime par-dessus tout, c'est accéder à la dernière plate-forme, celle où se trouve la lentille de Fresnel. Et je me demande ce qui me fascine le plus, la beauté de la lentille, véritable sculpture de verre ou l'importance de l'invention.

http://www.bibmath.net/bios/index.php3?action=affiche&quoi=fresnel

25 juillet 2008

Peintures murales

Sur les murs d'une galerie ou sur les murs d'un blockhaus... qu'importe, du moment que l'oeil est séduit...

Maintenant, si vous voulez vraiment savoir où j'ai trouvé ces superbes grafs ....

23 juillet 2008

Zhu Xiao-Mei

Je ne connaissais pas Zhu Xiao-Mei jusqu'à ce qu'une amie me prête La Rivière et son secret, le livre où cette pianiste raconte sa vie. Et quelle vie !
Originaire de Shanghaï, la famille de Xiao-Mei s'installe à Pékin en 1950. Son histoire se confond à partir de là avec celle du maoïsme. Pianiste aussi douée que précoce, elle entre à 10 ans au Conservatoire de Pékin alors même que commence la "révolution culturelle". Les documents et surtout les témoignages sur cette période sont peu nombreux tant il est difficile pour les Chinois, quelle qu'ait été leur position à ce moment là, victime ou bourreau, de parler de ce qu'ils ont vécu.
Xiao-Mei le fait, avec beaucoup de sincérité, mais aussi avec tout le recul que lui ont apporté les années qui ont suivi, alors qu'elle est parvenue à reprendre ses études musicales, à quitter la Chine pour un premier exil aux Etats-Unis avant un exil définitif en France.
Rien n'a été facile pour elle et l'on reste époustouflé par son courage, sa ténacité, sa capacité à résister aux difficultés de tous ordres.
L'éditeur a choisi de mettre en sous-titre : le destin d'une femme d'exception. Zhu Xiao-Mei, à n'en pas douter est quelqu'un de remarquable. Elle est aussi m'a-t-on dit, une pianiste remarquable. Je le crois volontiers mais je ne l'ai pas encore écoutée.

20 juillet 2008

Meurtres à Pékin

Il y avait - il y a toujours - Qiu Xiaolong pour nous embarquer dans de sombres histoires policières dans la Chine d'aujourd'hui. Il faut maintenant compter aussi sur Peter May.


Je viens de lire Meurtres à Pékin et découvre que cet auteur n'en est pas, loin s'en faut, à son premier polar chinois, et me réjouis de découvrir les cinq autres déjà traduits en français.
Traduits ? Oui Peter May est en réalité écossais et écrit donc logiquement en anglais. Mais il a l'air de très bien connaître la Chine. Lire Meurtres à Pékin c'est donc se retrouver instantanément dans cette ville fascinante, et suivre pas à pas l'enquête de Li Yang, jeune policier récemment promu commissaire, dont le chemin croise, par hasard, celui de Margaret Campell, médecin légiste venue à Pékin pour une série de conférences à l'Académie de Police.
Tous les clichés, sans lesquels ce polar ne serait pas un vrai polar sont au rende-vous d'une intrigue moins attendue au demeurant que l'inévitable relation amoureuse, bien que conflictuelle, des deux personnages principaux. Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est la façon dont Peter May situe son roman, dans des lieux si précis et avec des détails si bien observés que sa lecture pourrait presque tenir lieu de voyage.
Alors, à défaut d'aller à Pekin pour les Jeux Olympiques, vaste opération de propagande, pourquoi ne pas s'installer confortablement au creux d'une chaise longue et lire les romans de Peter May.

http://pagesperso-orange.fr/peter.may/peter.may/Series.html

19 juillet 2008

Petits ports de pêche

Petits ports du Finistère, petits ports de la Méditerrannée, mer ou océan qu'importe, la couleur est toujours au rendez-vous.







Carqueiranne, Ile de Sein ... mais le troisième, je ne me souviens plus très bien : Kerity ? St Guénolé ? En tout cas, c'était en Bretagne !

18 juillet 2008

D'une rosace l'autre

L'une est parfaitement naturelle...
L'autre ...

Valse avec Bachir

De cette valse il n'a pas été fait grand cas à Cannes; et cela peut se comprendre car c'est un film plein de défauts !
C'est un film hybride, d'un genre jamais vu, inclassable : un dessin animé mais qui parle de gens et de faits réels, de la guerre, du Liban, d'Israël et des Palestiniens.
C'est un film à la Nanni Moretti, journal introspectif avec commentaire psy.
C'est aussi un documentaire moins sur ce qui s'est passé à Sabra et Chatila, mais sur la façon dont ce massacre a été perçu par de jeunes israéliens et sur les traces qu'il a laissées ou n'a pas laissées dans leur mémoire. Mais c'est justement parce que ce film ne répond à aucune norme qu'il est passionnant et qu'il nous touche profondément.
Dommage toutefois qu'un plus grand soin n'ait pas été apporté à la version étrangère : les sous-titres en blanc sur fond blanc ne sont décidément pas très lisibles et cela nuit à la compréhension du film.
Dommage vraiment.
Mais ce n'est pas une raison suffisante pour ne aller le voir.


17 juillet 2008

Petits bateaux qui vont sur l'eau...



Est-il besoin de commenter ?
Sauf à risquer la paraphrase tant les images parlent d'elles-mêmes.

12 juillet 2008

La Cité de la voile

Elle a ouvert depuis peu et c'est un lieu tout à fait étonnant. On peut y passer 2 heures comme on peut y passer toute la journée ! Hélas, bien que "voileux", nous n'y avons passé que 2 heures : la route qui nous attendait était particulièrement longue et ce ne fut qu'une brève escale.

Dommage !
Parce qu'en dehors de l'exposition consacrée à Tabarly, il y a de quoi satisfaire tous les curieux : histoire des océans, histoire de la voile, que l'on regarde sagement dans des vitrines savamment exposées; on peut surtout, pour peu que l'on prenne le temps, faire l'expérience ne serait-ce que virtuelle de la navigation. Et l'on s'amuse bien, à tester les subtilités de la barre franche, à border une voile, à mouliner un winch...

Expérience virtuelle ? Pas seulement puisqu'on peut aussi embarquer "pour de vrai" sur un voilier qui permet à chacun - en compagnie d'un skipper expérimenté, cela va de soi - de faire... des ronds dans l'eau. Car n'est-ce pas la finalité première de ce beau passe-temps qu'est la plaisance.


"Le moyen le plus lent, le plus humide, le plus inconfortable et le plus onéreux pour se rendre d'un lieu où l'on n'a rien à faire à un autre lieu où l'on n'a rien à faire non plus."

http://www.citevoile-tabarly.com/


Si vos chemins d'été passent par Lorient, n'hésitez pas !

09 juillet 2008

Dans la ville chinoise

Place du Trocadero, à la recherche d'un café... mes pas se sont portés vers le Palais de Chaillot où j'ai découvert une exposition qui venait d'ouvrir, le matin même, sur La Ville Chinoise !
Double chance puisque l'expo associe deux de mes centres d'intérêt majeurs : l'architecture et la Chine.


L'affiche qui juxtapose deux images de la même rue à quelques décennies de distance illustre habilement ce que l'exposition essaye de faire comprendre : la rapidité avec laquelle l'espace urbain s'est transformé en Chine, un espace au départ extrêmement codé, et qui, malgré l'emprise des traditions évolue et prolifère de façon que l'on qualifierait volontiers d'anarchique. Quelques villes emblématiques illustrent le propos : Pekin, Shanghai, Xian, Suzhou, mais surtout Chongquing mise en exergue (clouée au pilori ?) par des articles récents, des photos dans la presse ou le film de Jia Zhang Ke, Still life.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, je commence à avoir pour la Chine le même regard que pour les Etats-Unis : à force d' y aller, de lire des livres, des articles, de voir des films j'éprouve à la fois un sentiment de familiarité, peut-être même de connivence et en même temps d'étrangeté.
J'ai beau avoir vécu et travaillé aux Etats-Unis, les avoir traversés en long et en large, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, j'ai beau parler couramment l'américain, chaque fois que j'y retourne, je me sens à la fois chez moi et totalement étrangère; je crois tout connaître et découvre chaque fois quelque chose qui m'étonne et me surprend, en bien ou en mal. Car c'est un autre aspect de cette étrange relation : bien qu'amoureuse depuis toujours du mythe américain (concept vague s'il en est mais significatif pour ceux qui se le sont appropriés) j'ai gardé un regard très critique et fais aisément la part de choses. Pas d'admiration inconditionnelle, pas de jugement à l'emporte pièce. C'est pour cela sans doute que l'anti-américanisme que l'on dit "primaire" m'énerve autant. Il est trop souvent le fait de ceux qui ne connaissent pas.
Et bien, je crois que je commence à avoir le même type de relation vis à vis de la Chine : l'impression de commencer à connaître et donc à comprendre et en même temps l'étonnement au sens fort du terme. La fascination parfois autant que la répulsion.
Bizarre....

08 juillet 2008

Pour le plus grand plaisir des visiteurs, il y avait, aux Salines royales d'Arc et Senans un festival de jardins, peut-être moins ambitieux que celui de Chaumont puisqu'il est réalisé par les élèves de lycées horticoles et agricoles de la région, mais charmant dans sa modestie.

Parmi d'autres réalisation ludiques, ce sous-bois de bouleau invitait joliment au repos et à la rêverie. Pour un peu on se serait cru en Russie ...

Arc-et-Senans

A côté de Besançon, et c'était la raison de mon escale, il y a un lieu que je voulais visiter depuis longtemps : les Salines royales d'Arc-et-Senans.


Oui, je sais, le site que vous trouverez sur le Net est tout à fait remarquable et j'aurais pu me contenter d'une visite virtuelle.
Sans doute, mais avouez que ce n'est pas tout à fait pareil !
Que les meilleures photos, fussent-elles panoramiques, ne rendent pas l'impression d'harmonie immédiate que l'on ressent une fois franchi le premier portail.


















Que l'on ne perçoit pas de la même façon l'effet produit par l'alternance de pierres rondes et carrées quand on se trouve au pied même des colonnes, devant la maison du directeur.

Qu'il faut impérativement tourner autour des maquettes des projets et plus rarement des oeuvres réalisées par Nicolas Claude Ledoux pour en percevoir toutes les dimensions et en mesurer toute l'originalité ...













... bien que les références soient souvent étonnamment classiques !

Et me voici une fois de plus en pleine contradiction, ballotée entre mon rejet de l'Utopie et mon intérêt pour l'architecture et l'urbanisme .
Il va falloir que je m'intéresse d'un peu plus près à ce Nicolas-Claude Ledoux, architecte génial du XVIIIe qui n'a dû qu'à sa chance ou au hasard d'échapper à la guillotine !
Mais du coup j'irai peut-être voir aussi du côté de E.L. Boullée, l'architecte révolutionnaire qui a inspiré je crois le film de Peter Greeneway : Le Ventre de l'architecte !

06 juillet 2008

Chronos

S'arrêter à Besançon, capitale de l'horlogerie .....
Loger à l'Hôtel Charles-Quint, hôtel de charme s'il en est, situé au pied de la cathédrale, juste en dessous de l'Horloge astronomique ...
Et visiter le Musée du temps !
Le tout en moins de 24 heures !

Hélas, hélas ! Le temps m'a manqué pour découvrir comment ralentir la marche des aiguilles et faire en sorte que les jours aient plus de 24 heures, les semaines plus de 7 jours et les années plus de 12 mois !

Dommage ! Cela m'aurait été fort utile, à moi qui cours toujours après le temps et qu'obsède le tableau de Goya : Saturne dévorant ses enfants ....


Alors un jour, je retournerai à Besançon et cette fois-ci, je prendrai le temps !

En attendant, voici quelques sites à visiter.

http://www.hotel-charlesquint.com/hotel_besancon.html
http://horloge-besancon.monuments-nationaux.fr/
http://www.musees-franchecomte.com/index.php?p=224

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_du_Temps_de_Besan%C3%A7on

05 juillet 2008

Mes ami(e)s ont du talent

Jacqueline fait de la gravure ...

Annie de la poterie



Et je trouve que leurs oeuvres vont bien ensemble !









C'est pourquoi j'ai ouvert les portes de ma maison pour les exposer et les faire connaître à mes amis.
C'était en Juin, par un beau week-end ensoleillé.

04 juillet 2008

03 juillet 2008

Encore partie ?

Partie ... mais déjà revenue !

Petite escapade aux confins de la terre ...
Si peu de temps, trop peu de temps pour écrire ....

D'autant que j'ai entrepris d'apporter quelques modifications sur ce blog, afin de le rendre plus facile à lire : notez la liste des libellés qui vous permettra d'aller directement aux sujets qui vous intéressent, bien que pour le moment elle soit encore un peu longue...

En attendant les prochaines améliorations, les prochaines élucubrations, voici, pour vous faire patienter une image colorée et ... insolite.

Maman les p'tits bateaux qui vont sur l'eau...
Bateau sur l'eau ? Pas nécessairement....