02 mars 2009

Ranger sa bibliothèque (suite)

J'ai bien avancé ce week-end puisque de D comme ... Dubois, je suis passée à M comme ... Murakami!
Jean-Paul Dubois, c'est vraiment un auteur que j'aime bien ou ... que j'aimais bien parce que ces derniers livres m'ont un peu déçue. Le Dubois que j'aime bien c'est celui de Parfois je ris tout seul, celui des histoires brèves, très brèves, jamais plus d'une page, parfois 3 lignes seulement mais tellement absurdes que ... j'en ris toute seule. J'ai beaucoup aimé aussi La vie me fait peur ou Tous les matins je me lève. Les romans de Dubois disent un peu tous la même chose, une certaine difficulté à vivre et portent un regard vaguement désabusé, parfois caustique, sur la société. Un peu à la manière de John Fante, qui occupe pas mal de place lui aussi, un peu plus loin sur l'étagère.

La longueur d'étagère occupée par tel ou tel auteur est souvent proportionnelle à l'intérêt que je lui porte, mais pas toujours. Ainsi Gary, Gide, Giono prennent largement leurs aises. D'autres que j'aime tout autant, comme Kazuo Ishiguro ou Colum Mc Cann sont plus difficiles à trouver. La raison en est simple : s'ils n'ont ici qu'un ou deux volumes, c'est que les autres sont parmi les brochés ou bien encore sur l'étagère des langues étrangères.

Pas si simple vraiment de classer les livres ! Avant de m'y mettre j'avais pris soin de relire les Notes brèves sur la manière de ranger ses livres parues dans le recueil Penser/Classer de Perec. Les notes sont brèves; le rangement, lui, est beaucoup plus long ! Mais quel plaisir de relire les élucubrations mi-figue, mi-raisin de Perec ! Dans le même recueil, il propose une délicieuse esquisse socio-physiologique sur la lecture "ramenée à ce qu'elle est d'abord : une précise activité du corps, la mise en jeu de certains muscles, diverses organisations posturales, des décisions séquentielles, des choix temporels, tout un ensemble de stratégies insérées dans le continuum de la vie sociale, et qui font qu'on ne lit pas n'importe comment, ni ni'mporte quand, ni n'importe où, même si on lit n'importe quoi."

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