23 juin 2009

Departures

Il faut être sacrément gonflé pour faire d'un croque-mort le personnage principal d'un film et du rituel de mise en bière - même japonais ! - son sujet. C'est pourtant ce qu'a fait Yojiro Takita dans Departures.


Bien sûr, les mises en bière succèdent aux mises en bière selon un rituel immuable et parfaitement réaliste. Il est donc préférable de n'avoir pas l'âme en berne pour aller voir ce film !
Mais on oublie assez facilement l'aspect "documentaire" du film pour se concentrer sur le personnage du jeune croque-mort, violoncelliste de formation qui a peut-être rêvé, petit garçon, d'être pompier ou astronaute, mais certainement pas croque-mort.
Par quel détour de la vie se retrouve-t-on, un jour, à exercer cette profession ? Comment se fait l'apprentissage ? Comment finit-on un jour par trouver satisfaction à exécuter avec précision et minutie chaque geste du rituel. Comment surtout est-on perçu par son entourage ? Comment dire, à la femme que l'on aime, que l'on a passé sa journée à laver des cadavres ?

Voilà, j'en conviens, un film dont le sujet peut rebuter. Mais le cinéma comme la littérature nous offre cette chance unique de vivre, par personnage interposé et sans risques, la vie d'un autre. Pourquoi pas celle d'un croque-mort ?

J'aimerais toutefois que l'on m'explique pourquoi l'on a donné un titre anglais à un film japonais distribué en France ?

22 juin 2009

Petite bête ...



... posée comme un bijou sur un col de dentelle...

17 juin 2009

Ollivier Vallon

Vous avez manqué la dernière exposition d' Ollivier Vallon?
Dommage !
Car Ollivier, dont j'ai parlé ici-même il y a un peu plus d'un an, poursuit son chemin de jeune photographe talentueux.

Parmi les photos que nous avions choisi d'exposer il n'y avait ni fleurs ni oiseaux, pas de portraits non plus, juste des paysages urbains, construits par la main de l'homme : New York, Tokyo pour l'exotisme, et d'autres lieux, moins marqués géographiquement mais tout aussi caractéristiques de notre environnement : une station service, l'entrée d'un parking ... des lieux qui pourraient paraître glauques si la couleur n'était là pour les magnifier car ce sont avant tout les effets de lumière qu'Ollivier essaye de capturer dans ses photographies.

Alors, si vous avez manqué l'exposition, guettez la prochaine en allant sur son site et, en attendant, voici toujours une photo pour vous consoler.


Et même une deuxième !


Mais si la photo qui apparaît sur votre écran est de mauvaise qualité, ne vous en prenez qu'à moi : j'ai vraiment galèré pour les transférer et dans la manip, quelques milliers ou millions de pixels se sont sans doute fait la malle. Les photos, c'est certain, il vaut mieux les voir "en vrai" !

11 juin 2009

En attendant Godot

Me réconcilier avec le théâtre ? Pas sûr !
Evidemment il y a Beckett, pour lequel, éventuellement, peut-être, à, la rigueur exception, je ferais exception.
La dimension métaphysique de ses pièces n'est pas pour me déplaire. Le langage est réduit au minimum et malgré les apparences, les personnages ne parlent pas pour ne rien dire.
"Elles accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant, puis c'est la nuit à nouveau."
Difficile de faire plus lucide. Ou plus désespéré.
"Est-ce que j'ai dormi, pendant que les autres souffraient ? "
Sans doute, comme la plupart d'entre nous.

Méfiant, Beckett avait, à coup de didascalies, totalement bloqué les possibilités de mise en scène. Chaque geste, chaque déplacement, le ton de chaque réplique, il a tout défini une fois pour toute et interdit d'y changer quoi que ce soit. Le metteur en scène, quel qu'il soit, est obligé de se conformer aux dictats de l'auteur. Ce qui, évite dérives et toute extravagances.
Il est peut-être des pièces qui s'accommodent aisément d'une "relecture", il en est d'autres auxquelles il ne faut pas toucher. La mise en scène de En atttendant Godot de Bernard Levy m'a paru respectueuse de ce principe.

Reste une question. Ne suffit-il pas de lire Beckett ? Que gagne-t-on à voir ses personnages incarnés par des acteurs qui, en dépit d'eux-même en font toujours un peu trop. Il faut pour jouer un personnage de Beckett, beaucoup d'humilité. Thierry Bosc qui tient le rôle d'Estragon ne joue pas : il est. Sans effet, mais toujours juste.

Alors le théâtre ?
Peut-être ... à l'occasion... On verra...

05 juin 2009

Une photo floue peut-elle être une "bonne" photo ?

Pourquoi, dans un jeu de photos qu'une amie m'a récemment montrées, mes yeux se sont-ils arrêtés sur celle-ci ? Elle est floue, incontestablement. Et pourtant elle me séduit, tout aussi incontestablement. Pourquoi ?


Le flou en réalité n'est que le fruit de la vitesse; la photo a été prise à partir d'un véhicule, une moto peut-être puisqu'elles sont si nombreuses au Vietnam. J'imagine la photo prise à la volée, au milieu de la circulation frénétique de Hanoï. Tout va très vite. Les impressions se superposent, visuelles, sonores, olfactives. J'entends le vacarme incessant de la rue, je sens les odeurs d'épices mélangées à celles des fruits sur fond de vapeurs d'essence. Je suis là-bas.

C'est une scène de rue, prise à la volée; l'impression sur la rétine est fugitive, éphémère. Mais l'image est parfaitement emblématique : les chapeaux coniques, les palanches, les tuniques ...
Ce n'est rien qu'une scène de la vie très ordinaire, là-bas à Hanoï : deux femmes rentrent chez elle après avoir vendu les fruits qu'elles apportaient au marché ce matin. Leurs paniers sont vides, légers. Demain elles repartiront, avec de lourdes charges. Sur le chemin du retour elles ont le temps de bavarder. Elles sont amies, voisines peut-être.

Les couleurs sont douces, harmonieuses : du gris, du bleu, du vert, des lumières. Estompées par le flou, elles se fondent les unes dans les autres, restituent le mouvement autant que les formes.
La photo est floue, mais elle est parfaitement cadrée. Elle donne à voir, elle suggère; elle laisse imaginer, elle fait voyager...

J'aime bien cette photo, vraiment !
Bien qu'elle soit floue ?
Non ! Parce qu'elle est floue !
Merci Natacha.

04 juin 2009

Blaise Pascal (suite et fin ?)

- Alors ? Les Pensées ? Tu t'en sors ?
- A peu près, mais dis donc, il se répète pas mal.
- N'oublie pas que ce n'était qu'un brouillon. Pascal est un fin styliste, il affine, il cherche la bonne formulation; la plus juste, la plus parlante...
- Oui c'est vrai qu'il écrit pas mal. C'est un peu pompeux par moments mais j'aime bien. Tiens, cette phrase par exemple :
"Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie."
- L'effroi pascalien... Contagieux, tu ne trouves pas ? Camus, Malraux (qui a abondamment cité Pascal) éprouvaient la même angoisse. Il est vrai qu'ils ne la soignaient pas de la même manière. Mais pour en revenir à Pascal...
- Justement. Il y a un passage dont tu n'as pas parlé hier, une idée sur laquelle il revient avec insistance. Une histoire de divertissement ...
- "J'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre."
- Justement. Qu'est-ce qu'il veut au juste ? Qu'on reste toute la journée le cul sur notre chaise ? Sans bouger ? Sans rien faire ? Tu parles d'une vie sociale ! Pas de portable, pas d'ordinateur, pas de Wifi ?
- Non. Parce que tout ce que tu fais te détourne de l'essentiel qui est...
- ... de chercher Dieu !
- En effet. Se di-vertir, au sens propre, c'est se dé-tourner. Et donc, même quand tu travailles, tu te di-vertis.
- C'est bien ce que j'avais cru comprendre. Donc ne rien faire et chercher Dieu.
- Attendre d'être touché par la foi puisque la raison est inutile. Attendre que Dieu se manifeste ... Attendre ....

- Encore une question : Pascal, il a convaincu beaucoup de gens ?
- Beaucoup je ne sais pas, mais s'il ne convainc pas, il fait réfléchir et c'est déjà beaucoup. A son époque, mine de rien, les questions métaphysique étaient sans doute plus vivement discutées qu'aujourd'hui bien qu'ils ne soient pas si nombreux à oser prendre position aussi fermement que Pascal. Car n'oublie pas que les Jansénistes n'étaient pas en odeur de sainteté. Les propositions contenues dans le livre de l'Evêque Jansen, à l'origine du mouvement, avaient été condamnées par le pape et l'abbaye de Port-Royal, QG des Jansénistes, sera fermée, puis rasée en 1713.
Finalement c'était assez courageux de la part de Pascal de s'engager comme il l'a fait aux côtés des Jansénistes.
Mais pour revenir à ta question, s'il a eu quelques amis, Pascal a surtout eu beaucoup d'ennemis. Le plus connu et le plus véhément étant sans doute Voltaire qui répond point par point à Pascal.
Pour lui, "L'homme est né pour l'action comme le feu tend en haut et la pierre en bas. N'être point occupé et n'exister pas est la même chose pour l'homme. " Voilà pour le divertissement.
L'angoisse existentielle ? Pas son truc non plus : "J'ose prendre le parti de l'humanité contre ce misanthrope sublime; j'ose assurer que nous ne sommes si méchants ni si malheureux qu'il le dit." Et enfin, à Pascal qui affirme "S'il y a un Dieu, il ne faut aimer que lui et non les créatures." Voltaire répond : [ ...] " Il faut aimer, et très tendrement, les créatures [ ...] Les principes contraires ne sont propres qu'à faire de barbares raisonneurs."
- Et toi, tu es du côté de Voltaire ou de Pascal ?
- Moi ? Du côté de la littérature, bien sûr. Celle qui fait réfléchir.

03 juin 2009

Blaise Pascal (suite)

- Bon ça va, j'ai compris. J'arrête de poser des questions impertinentes et je me tiens à carreau. Sinon je serai ... privé de dessert ?
Pour résumer ce que tu disais hier, Pascal, c'est un scientifique qui du jour au lendemain s'est retrouvé mystique. Pas mystico-gélatineux, juste mystique.
- Oui, en gros c'est ça, mais pas du jour au lendemain parce que, même avant son "illumination", il était déjà profondément croyant.
- Comme à peu près tout le monde à l'époque, non ?
- Un peu plus que tout le monde sans doute. Sa soeur était entrée depuis quelques années déjà, à l'Abbaye de Port-Royal, une influence à ne pas négliger et de toute façon, Pascal avait été initié au Jansénisme depuis un certain temps déjà.
- Jansénisme ?
- Un courant religieux beaucoup plus exigeant que celui des Jésuites. Pour simplifier on peut dire que les Jésuites se souciaient de rendre la religion accueillante de façon à attirer vers elle un maximum de gens, ce qui n'allait pas sans certains compromis ! Ils affirmaient entre autres que Dieu accordait sa grâce à tous les croyants alors que les Jansénistes, étaient persuadés, eux, que Dieu n'accordait sa grâce qu'à quelques-uns. Ils étaient d'une rigueur extrême dans leurs pratiques religieuses, sans même la certitude d'être sauvés du péché originel.
- Ouh là, c'est un peu compliqué tout ça.
- Très ! Surtout pour les mécréants comme toi. Mettons qu'avec les Jésuites, le Paradis est garanti à celui qui respecte en gros les préceptes de l'Eglise. Avec les Jansénistes, rien n'est garanti. Tu auras beau prier, et mener une vie exemplaire, l'accès au Paradis ne dépend pas de toi mais de la volonté divine. Et tu n'as aucun moyen de la connaître !
- Dur ! Heureusement que je ne crois pas plus au Paradis qu'à l'Enfer. Sinon je me ferais du souci.
- Et bien, c'est justement les gens comme toi que Pascal a essayé de convaincre. Il avait l'intention de publier une Apologie de la religion chrétienne...
- ... mais il ne l'a pas fait, c'est bien ça ? Laisse moi deviner ... il est mort avant ?
- Oui, mais on a apparemment retrouvé les notes qu'il avait prises; dans un premier temps on les a empilées au hasard; aux érudits ensuite d'essayer de reconstituer l'ordre des pensées de Pascal et le plan du livre.
- Les Pensées ! Ben voilà ! C'est le titre du livre qui est sur ton bureau. Et alors, qu'est-ce qu'il pense Pascal ?
- Il pense... que "le coeur a ses raison que la raison ne connaît pas."
- C'est de lui, ça ?
- Oui, et cela signifie simplement que la croyance en Dieu est plus une affaire de foi, de coeur si tu préfères, que de raison puisqu'on ne peut prouver ni que Dieu existe ni qu'il n'existe pas.
- Soit.
- Il pense aussi que sans Dieu, l'homme est terriblement misérable. Qu'il est constamment angoissé parce que, coincé entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, il est aussi incapable d'appréhender l'un que l'autre. Ecoute :
"Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti. "
Nous sommes, dit il encore, "incapables de savoir certainement et d'ignorer absolument."
- Hum ! Bien une angoisse d'intello ça !
- Pas du tout ! L'angoisse existentielle, c'est celle de la condition humaine et sans doute ce qui nous différencie de l'animal : D'ou venons-nous ? Où allons-nous ? Pourquoi vivons nous ? Pascal n'est pas le premier - ni le dernier - à se poser ces questions. Mais l'angoisse qu'elles provoque chez lui est palpable.
"Qu'on s'imagine un nombre d'hommes dans les chaînes, et tous condamnés à la mort, dont les uns étant chaque jour égorgés à la vue des autres, ceux qui restent voient leur propre condition dans celle de leurs semblables, et, se regardant les uns et les autres avec douleur et sans espérance, attendent à leur tour. C'est l'image de la condition des hommes. "

- De quoi déprimer grave.
- Sans doute, mais Pascal est croyant, n'oublie pas. Ce qu'il décrit là, c'est la misère de l'homme sans Dieu à laquelle s'oppose la félicité de l'homme qui a trouvé Dieu ! "Le bonheur n'est ni hors de nous, ni dans nous; il est en Dieu. " "Notre vraie félicité est d'être en lui, et notre unique mal d'être séparé de lui. "
- Dis donc, ça va peut-être bien pour lui, puisqu'il a été "illuminé". Mais moi ? Qu'est ce que je fais en attendant l'illumination ?
- Et bien tu cherches ! "Il n'y a que trois sortes de personnes. Les unes qui servent Dieu, l'ayant trouvé; les autres qui s'emploient à le chercher, ne l'ayant pas trouvé; les autres qui vivent sans le chercher ni l'avoir trouvé? Les premiers sont raisonnables et heureux, les derniers sont fous et malheureux, ceux du milieu sont malheureux et raisonnables." Donc...
- Attend, je vérifie. Un, deux, trois.... les premiers, les derniers... je suis donc fou et malheureux et si je me mets à chercher je serai toujours malheureux, mais raisonnable. C'est pas un marché de dupes cette histoire ?
- Oui et non. Oui parce que si tu ne le trouves pas, tu seras toujours malheureux. Mais si tu ne le cherches pas, tu n'as aucune chance de le trouver.
- Je vois : cent millions de gagants on tenté leur chance....
- Pascal en joueur de loto ... c'est un peu dur quand-même. Mais ça n'est pas totalement faux. Après tout c'est lui le premier qui a parlé de parier. Et le calcul des probabilités, c'était son point fort. Il considère donc qu'il y a plus à gagner qu'à perdre en pariant sur Dieu.
- Hmmm, pas totalement convaincant, ce Blaise. D'abord c'est un peu prise de tête. Et puis franchement, entre sa nuit de fêlé de Dieu et ses probas.... je ne suis pas sûr de m'y retrouver.
- Et bien, tu sais ce qui te reste à faire.
- D'accoooord ! Passe moi le bouquin ! Mais j'ai encore l'impression de m'être fait avoir. Je croyais que cette fois-ci, on se contenterait de citations et c'est reparti pour une oeuvre complète.
-Mais non : juste des fragments. On en reparle quand tu l'auras lu ?

02 juin 2009

Blaise Pascal

- Encore en retard ! Lundi classique c'était hier...
- Désolé, mais c'était jour férié non ?
- Nulle ton excuse ! Alors ? Après les libertins, on s'occupe de qui ?
- Et bien de Pascal, évidemment, puisque c'est le principal ennemi des Libertins.
L'ennui, c'est que Pascal, c'est un peu compliqué...
- Boh, pas beaucoup plus compliqué que tous ceux dont tu as déjà parlé !
-Et bien si ! Parce que Pascal c'est vraiment une grosse tête, un savant à l'ancienne capable d'exceller dans le domaine scientifique autant que dans le domaine philosophique.
- Et bien laisse tomber la science ! De toute façon c'est pas ton domaine et comme ça, on aura plus vite fini et je pourrais aller ....
- Pas possible car sinon tu vas le prendre pour un illuminé... Ce qu'il était de toute façon ! Mais illumination ou pas, c'était d'abord et avant tout un rationaliste rigoureux, soucieux de vérifier par l'expérience, ses hypothèses....
- Ah oui, l'expérience sur la pression atmosphérique au sommet du Puy de Dôme. Et puis c'est lui aussi qui a inventé et fabriqué une machine à calculer, je m'en souviens maintenant. Le tout, bien avant ses 18 ans ! Un surdoué, ton Pascal !
- Effectivement ! Doublé d'un mystique !
- ?
- Et bien voilà, sans entrer dans le détail de l'histoire, Pascal qui vivait une vie jusque là assez mondaine a, semble-t-il, vécu le 23 Novembre 1654 une expérience mystique qui l'a transformé à jamais !
- Ah oui ? Et comment tu le sais ? Tu n'y étais pas !
- Non, mais, après sa mort, on a retrouvé dans la doublure de son manteau un morceau de papier minutieusement daté : "Lundi 23 Novembre [...] Depuis environ dix heures et demie du soir jusques environ minuit et demi [..]" sur lequel il a jeté quelques phrases.
"Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants. Certitude. Certitude. Sentiment. Joie. Paix [...] Joie, joie, joie, pleurs de joie. [...] Renonciation totale et douce. Soumission totale à Jesus-Christ [...]
Impressionnant, non ?
- Mouais...Il avait pas un peu trop fumé ? Parce que pour planer comme ça .... Tu vois ....
- Tu vois rien du tout. Ou plutôt la seule chose qu'il faut voir c'est la transformation radicale. Avant / Après. Il avait 31 ans. Il est mort à 39.
- Et alors, qu'est-ce qu'il a fait des 8 années qui lui restaient à vivre ? Il est parti en Afrique soigner les lèpreux ? En Inde s'occuper des intouchables ?
- Et bien, si tu le prends sur ce ton, pas la peine de continuer !
- ....

01 juin 2009

Les poissons de San Miguel et le chocolat de San Gines

Le marché San Miguel vient de rouvrir après transformation, ce qui ne fait pas l'affaire de tout le monde, puisque le petit marché de quartier est devenu du jour au lendemain, un lieu branché, chic et donc cher.

Il faut dire que l'ancienne halle a été très joliment restaurée; c'est un lieu agréable et la foule s'y presse à l'heure des tapas !

On y trouve un peu de tout mais surtout du poisson ! Regardez plutôt :

Le marchand de morue ...

Le poissonnier ordinaire ...


Comment ça, vous n'aimez pas le poisson !

Et bien, alons prendre un chocolat chez Gines !
La chocolateria San Gines !
Le lieu n'a pas changé depuis .... son ouverture en 1894 !


Et le chocolat y est si épais qu'on peut à peine y tremper ses churros ! Trop bon !