10 juillet 2009

Musée des arts premiers

Un récent passage à Paris m'a donné l'occasion de retourner au musée du quai Branly.
Dans les jardins, les plantes ont poussé et ce fouillis vert d'où émerge un bâtiment lui même couvert de plantes s'accorde assez bien avec ce que l'on imagine des arts premiers.

Les étranges piquets lumineux qui émergent au milieu des graminées, incongrus à première vue, finissent par suggèrer quelque étrange rite funéraire ....













Mais si je m'accommode volontiers de ces effets paysagers, et y trouve même un certain intérêt, l'intérieur du musée me hérisse définitivement le poil !

A mon premier passage je m'étais contenté de filer vers les vitrines asiatiques, sans me soucier beaucoup du reste : la longue spirale d'accès, les murailles de cuir qui canalisent la circulation ....
Cette fois, à la recherche de l'exposition Planète Métisse - dont j'attendais beaucoup - j'ai trouvé obstructif tout ce dispositif qui ne fait que prolonger inutilement le temps de passage dans le musée. Principe de marketing emprunté à Ikéa ? Pour un musée où il n'y a rien à vendre ? A moins qu'il ne s'agisse d'une mise en condition, un rite d'initiation auquel il faut se soumettre pour pouvoir accéder aux oeuvres...
Ainsi s'expliquerait la pénombre (pour ne pas dire l'obscurité!) dans laquelle est plongé le musée. Impressionné, le visiteur progresse à tâtons, les yeux sur les obstacles qui pourraient survenir, soucieux avant tout de ne pas trébucher, de ne pas se cogner. Le dispositif choisi pour l'exposition Planète Métisse - des cellules rondes entourées de rideaux noirs - a fini par me détourner complétement des oeuvres et du message (très didactique). Claustrophobes et nyctalophobes, s'abstenir !

Dans un musée j'aime que les structures muséales soient au service des oeuvres, qu'elles les mettent en valeur et se fassent oublier. Ce n'est pas le cas du musée du quai Branly. Je m'abstiendrai donc d'y retourner.
Sauf, peut-être, pour voir l'évolution du jardin !

Aucun commentaire: