27 août 2009

Les mois d'été ? Un désert cinématographique.
Alors, depuis quelques jours je me fais une cure. Et je viens de voir deux films très différents malgré quelques similitudes troublantes.
Avec pour commencer un film de Wang Chao, ancien assisant de Chen Kaige qui s'était fait connaître en France avec L'Orphelin d'Anyang sorti en 2001. Memory of Love, le quatrième film du réalisateur se joue dans un milieu très différent, citadin, bourgeois, riche et chic. Appartements design, soirées mondaines, grosses voitures ...
He Sizhu et son amant Chen Mo viennent d'avoir un accident de voiture. Ils sont amenés à l'hôpital où justement exerce le mari de He Sizhu. Amnésique, la jeune femme a tout oublié des trois dernières années qui viennent de s'écouler, son mariage, mais aussi son amant, professeur de danses latines (!)
La question posée est intéressante puisqu'il s'agit de savoir si le passé peut non seulement être retrouvé mais revécu différemment. Malheureusement le film est un peu trop lent, un peu trop compassé, les personnages un peu trop réservés voire mutiques, pour être tout à fait passionnant. La passion y est glacée et glaciale.




















Partir de Catherine Corsini est à l'inverse l'histoire d'une passion torride et forcément irrationnelle puisque Suzanne, mariée elle aussi à un médecin qui visiblement a "réussi" si l'on en juge par le design de la maison, s'enflamme pour Ivan, un ouvrier espagnol, divorcé, qui vit de petits boulots après avoir tâté de la prison . La passion de Suzanne est totale et absolue, "dévorante"; pour son amant elle quitte tout, mari, enfants, maison, et se retrouve à vendre ses bijoux pour un plein d'essence et à trier des melons. Divorce, chantage au fric de la part du mari qui fait jouer ses relations, c'est le côté sordide de l'histoire.

Voilà deux femme prêtes à quitter leur mari, deux maris trompés. Le Chinois, avec une certaine élégance, prend tous les risques pour tenter de retrouver celle qu'il n'a cessé d'aimer alors que le Français ne cherche qu'à récupérer ce qui - croit-il - lui appartient.

Aucun des deux films ne m'a totalement convaincue, mais leur confrontation est intéressante.

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