25 octobre 2009

23 octobre 2009

21 octobre 2009

Tags, graffitis, pochoirs...

Sous le titre "Né dans la rue", la Fondation Cartier expose actuellement tags et graffitis, dans une perspective historique qui permet de voir comment tags et graffitis sont passés de la rue aux cimaises des musées.














Gribouillis libérateurs, frondeurs ?
ou véritable démarche artistique ?
La question évidemment se pose.



A chacun d'y répondre selon son sentiment.







Ce qui me gène, en réalité, ce n'est pas la qualité artistique des oeuvres : certaines sont en réalité tout à fait séduisantes, et tiennent de l'art de la fresque autant que du graffiti.





Non, ce qui me gène en réalité, c'est qu'il était (apparemment ?) interdit de photographier les oeuvres exposées.


Mais dans la mesure où le graffiti est né dans la plus totale illégitimité, en s'appropriant murs et façades, sans se soucier ni de droit de propriété ni de respect du bien d'autrui, n'est-il pas, pour le moins paradoxal, que d'en interdire la reproduction ? A des fins non commerciales cela va de soi !


Allons, allons.
Une petite buvette, dans le jardin de la Fondation.
Une petite pause, dans un cadre très ... théâtral.

La polémique, ce sera pour plus tard !

20 octobre 2009

Week-end à Paris



Revenir d'un week-end à Paris et ne rapporter pour tout potage que cette image est un peu incongru, j'en conviens !
Mais sous la brume des vaporisateurs, ces salades prenaient un petit air de jungle auquel je n'ai pas résisté .
Elles sont pas belles mes salades ?

13 octobre 2009

Biennale d'Art Contemporain à Lyon

La Sucrière : un ancien quartier portuaire et industriel, avec ce que cela suppose d'entrepôts, de hangars, d'escaliers métalliques. Il est récemment passé du stade de friche industrielle à celui de quartier en rénovation. Les grues rivalisent désormais avec les poutrelles des ponts de charge et les barricades de chantier se couvrent de graffitis.






















Au milieu des entrepôts désaffectés, des ruines maintenues en l'état, des bâtiments rénovés, émergent quelques constructions neuves, audacieuses dans leurs formes et leurs couleurs .
Le projet, intitulé Lyon Confluence est gigantesque et mérite, à coup sûr, qu'on s'y intéresse.
Mélanger le neuf avec le vieux, préserver l'esprit d'un lieu en s'inscrivant résolument dans l'avenir, voilà qui me paraît de bon augure.

En attendant, la Biennale d'Art Contemporain a éclaboussé de couleurs la façade de l'ancienne Sucrière et le vieux wagon oublié sur le quai.










A l'intérieur, c'est une autre histoire !
Les artistes contemporains ont depuis longtemps cessé de se soucier d'esthétique, c'est un fait. Beau, laid ne fait plus partie des critères d'appréciation d'une oeuvre. En revanche on peut continuer à se demander ce qu'elle signifie. Or le sens d'une oeuvre est rarement évident; pour en évaluer l'intérêt, pour comprendre les intentions de l'auteur, il est de plus en plus nécessaire de se reporter à des explications fournies par un intermédiaire (guide, audioguide, brochure) extérieur à l'oeuvre. L'oeuvre est devant nos yeux mais nous n'en avons pas les clefs.

Le thème de la Biennale 2009, Le Spectacle du quotidien était conçu, au dire de son commissaire, pour "repenser ce rapport entre les artistes, l'art et les gens pour que la cohérence entre le monde de la création et la société continue d'exister." L'intention est louable, mais son interprétation me laisse un peu perplexe. En effet j'ai parfois eu l'impression que l'art n'était plus considéré que comme un outil au service d'une cause.
Parmi les démarches qui m'ont le plus frappée il y a celle de Pedro Reyes qui a fondu le métal des armes récupérées, à son instigation, par le gouvernement mexicain, pour fabriquer des pelles qui serviront à planter des arbres. Beau projet, pacifiste et écologique. Artistique ? Je ne sais, même si les pelles accrochées au mur ont belle allure !
Dans la même salle, est exposé le travail du collectif Société réaliste qui a crée un faux site internet proposant une loterie pastichant celle qui est organisée chaque année par le gouvernement américain pour distribuer un quota de "cartes vertes", sésame indispensable à tout candidat à l'immigration. L'ennui c'est que le site avait l'air trop vrai et que des milliers de candidats en provenance des pays du Tiers-Monde se sont inscrits sur ce (faux) site. En parcourant des yeux ces fiches (avec photos d'identité !), j'imagine les espoirs déçus et je me demande s'il s'agit toujours d'une démarche artistique.
Le travail de Lin Yilin a, pour les mêmes raisons retenu mon attention. Vidéos et photos à l'appui, un homme (l'artiste en l'occurrence) se déplace avec difficulté sur un trottoir, un poignet relié à la cheville par une paire de menotte. Il s'agit bien entendu de dénoncer à la fois le traitement abusif d'un être humain (petit délinquant supposé) pas un autre être humain (policier), et l'indifférence des passants témoins de la scène.
Trois exemples ne font pas toute la biennale, mais ils me semble que ces exemples sont assez symptomatiques de l'orientation de certains artistes. Est-ce à dire que notre monde va si mal ?
Je ne sais pas, mais en tout cas c'est ce que j'ai retenu d'un bref passage à la biennale d'art contemporain de Lyon.

12 octobre 2009

Racine, Corneille ...

- Alors, les classiques, les grands auteurs du XVIIe, quand est-ce que tu t'en occupes ?
- "Perchée sur les racines de la bruyère, une corneille boit l'eau de la fontaine Molière."
- Noooon, trop facile, tu ne vas pas t'en tirer comme ça ! D'abord ce vieux truc mnémotehcnique tout le monde le connaît ! Racine, La Bruyère, Corneille, Boileau, La Fontaine, Molière ... ça fait un bout de temps qu'on annone ce vieux machin.
- Tu n'as pas tout à fait tort, j'en conviens. D'autant qu'il manque quelques auteurs majeurs...
- Tu vas me dire qu'on a encore oublié les femmes , Mme de La Fayette, Mme de Sévigné....
- Bien sûr! Et Pascal, et Bossuet, et Fénelon et...
- Stop ! Suffit ! Pas besoin de sortir ton Lagarde et Michard ! Ils t'ennuient à ce point les écrivains classiques ?
- Un peu, oui. Mais pas tous, et pas tout le temps. J'aime bien Racine par exemple, dans Phèdre en particulier et plus encore dans Bérénice. Je sais, ce n'est pas très original, mais cette histoire d'amour empêchée par la raison d'Etat, cet empereur qui ne peut pas épouser sa princesse parce qu'elle est étrangère ....
- ça fait pas un peu coeur d'artichaut ton histoire ?
- Evidemment. Toutes les "grandes" histoires d'amour sont des variations sur le même thème; Tristan et Yseult, Lancelot et Guenièvre, Roméo et Juliette, ... que des histoires du genre "ils s'aiment mais n'ont pas le droit de s'aimer" alors, évidemment, ça tourne mal ! Et avec le même schéma, on peut faire un mélo façon Harlequin ou une tragédie de Racine.

"Dans un mois, dans un an, comment souffriront nous
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence, et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?


Difficile de faire à la fois plus simple et plus efficace. Ecoute encore : "Vous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez !" Un seul vers pour dire à la fois la toute puissance et le désespoir.
- Ouais, bon, d'accord ! Va pour Bérénice. Mais t'as rien d'autre dans ta besace ?
- ...
- Et bien ?
- Polyeucte !
- La pièce de Corneille ? Je croyais que tu détestais Corneille !
- C'est vrai, je ne l'aime pas beaucoup. Trop pompeux, trop glorieux, trop ronflant !
- Gonflant quoi !
- Mais Polyeucte c'est autre chose. Polyeucte est un chrétien du IIIe siècle, fraichement converti, et qui au nom de sa foi, entend renverser les idoles païennes, au péril de sa vie bien entendu.
Un martyr qui, poussé par la grâce divine, renonce progressivement à toutes ses attaches terrestres, à l'amour de sa femme Pauline, soucieux seulement de mériter le Ciel.
- Et il fait quoi ? Un attentat-suicide ?
- D'une certaine façon, puisque en renversant les idoles, il se condamne à mort.
- Un fanatique, c'est bien ce qu'il me semblait.
- Un fanatique religieux en effet, mais, touchés par le martyr de Polyeucte, son beau--père et sa femme se convertissent au christianisme. La pièce de Corneille est donc un éloge de la religion, de la foi qui déplace les montagnes.
- Et c'est pour cela que tu aimes Polyeucte ?
- Certainement pas. Corneille a écrit cette pièce en 1642. A la lumière de tous les événements qui se sont passés depuis, on ne regarde plus le fanatisme,qu'il soit politique ou religieux, du même oeil. Et tu sais à quel point je me méfie de la confusion entre foi et aveuglement idéologique. Autant je respecte les croyances tant qu'elles restent dans le domaine intime sans chercher à s'imposer, autant je m'en méfie quand elles prétendent à l'intégrisme, à l'absolutisme et au totalitarisme.
- Toujours un problème avec les " ... ismes" !
- Non, pas du tout : j'aime bien rationalisme et plus encore humanisme !
- Pour en revenir à Polyeucte, ton interprétation n'est pas un peu ... tendancieuse ?
- Je ne crois pas. Un texte dont on ne fait qu'une lecture historique n'est pas vraiment vivant. Les textes intéressants sont ceux qui ont toujours quelque chose à dire à leurs lecteurs, quelle que soit l'époque à laquelle ils sont lus. Le contexte politique, économique, social modifie forcément le regard que l'on porte sur un texte. Et le "vécu" de chacun modifie à sont tour l'interprétation d'un texte. C'est la raison pour laquelle il est toujours intéressant ... de confronter son point de vue à celui d'un autre lecteur.
- Et voilà, je me suis encore fait avoir. Parti pour lire Polyeucte...

10 octobre 2009

Un ami précieux

Vous vous souvenez de l'avant dernière image du billet sur les cabines de bain ?
Non, peut-être pas !
La voici, avec ses poussières...


Et la voici sans poussière !

Magique non ?
Il reste bien sûr les les marques sur le bois un peu usé et surtout les ombres auxquelles je tiens, mais les traces des poussières qui se sont posées sur mon capteur et dont je ne peux hélas me défaire ont disparu !
Magique ?
Non pas vraiment. Puisque c'est l'intervention d'un ami très astucieux, aussi compétent que passionné, qui m'a permis de corriger mes images.
Oui, je sais, j'ai de la chance, beaucoup de chance de l'avoir pour ami !
Merci B.L.

Et maintenant que me reste-t-il à faire ? Corriger les autres photos bien sûr !

08 octobre 2009

La-haut






















L'automne s'installe lentement dans la forêt, mais octobre réserve encore de bien belles journées.
Alors, vite, vite on enfile ses godillots, on appelle les amis et on va se promener là-haut sur la montagne où sont les vieux chalets.


Mais le versant que je préfère, c'est celui des lointains bleutés, celui qui ouvre l'horizon, loin, très loin, jusqu'à l'infini.

06 octobre 2009

Un bonsaï ?



Même pas, juste un pin tordu par le vent.

04 octobre 2009

Les cabines de plage

C'est la fin des vacances.

Les baigneurs sont rentrés depuis longtemps.
La plage est déserte, abandonnée au vent, au sable, à la mer.
Les cabines de bain ont fermé leur porte.

Alignées comme à la parade, elles gardent le souvenir des rires d'enfants, des serviettes mouillées, des jouets oubliés.

Elles gardent surtout le souvenir du soleil sur leurs planches, de la lumière sur leur toit.

Pâles et blanches, elles jouent la carte de la discrétion et se fondent dans le paysage.

Réveillées d'un beau jaune "ciré", elles jouent les "monochromes", prêtes pour un accrochage sur les cimaises d'une galerie ! Abstraite bien entendu !








Mais il ne faudrait quand même pas que les cabines de bain se prennent pour des pyramides !
(D'autant que les poussières qui sont venues gâcher mes photos, sont ici bien visibles.)
Non,les cabines de bain me plaisent telles qu'elles sont, modestes, un peu désuètes et de guingois.



03 octobre 2009

Adresses gourmandes en Bretagne

Les huîtres, le sel... vous ont mis l'eau à la bouche ?
Alors pour les gourmands, quelques bonnes adresses repérées du côté du Finistère.
Rien d'extravagant, pas de grande gastronomie, des adresses toutes simples, mais de celles qui vous laissent un bon souvenir.

Envie de crèpes ? Ce ne sont pas les adresses qui manquent dans la région, mais les crèpes au blé noir du Talisman, à Pont-Aven sont particulièrement savoureuses. Chocolat et beurre salé, mes préférées !

Envie de moules ? Et en particulier de moules à la crème ? Pas d'hésitation c'est à la créperie située sur la plage de Penhors qu'il faut vous rendre. Vous vous régalerez et en prime, vous aurez vue sur la mer et .... sur l'école de surf ! De quoi passer un bon moment, sans s'ennuyer !















Et pour terminer, un grand classique breton : le kouign amann de la boulangerie de Ploneour- Lanvern m'a paru tout à fait à la hauteur. Il est vrai que je n'ai pas eu l'occasion de goûter "le véritable", celui des boulangers de Douarnenez qui revendiquent l'excellence en ce domaine. Mais si vous passez à Ploneour-Lanvern, à 1,5 km du bourg vous pourrez en outre faire provision de biscuits bretons au Goûter Bigouden, une biscuiterie artisanale dont vous pourrez aussi goûter la production au hasard des marchés de la région.

Et je crois bien vous avoir déjà parlé du Bistrot à lire de Quimper, l'endroit parfait pour sélectionner quelques bons polars -la patronne est de bon conseil !- avant de s'asseoir pour grignoter une salade ou une tarte salée - la patronne n'est pas mauvaise aux fourneau !-. En fait, elles sont deux à tenir le bistrot.

02 octobre 2009

Le Sel de Guérande (bis)

Photogénique le marais ? Certainement !
A preuve, ces photos, les mêmes qu'hier mais en mode "bidouillé"





Et puis celles-là, un peu plus anciennes puisqu'argentiques.



















Comment ça, le sujet n'est plus le marais ?
Bien sûr que si !

01 octobre 2009

Le sel de Guérande

Oui je sais, on le trouve dans toutes les grandes surfaces et il n'est pas vraiment nécessaire d'aller jusqu'à Batz ou Guérande pour se procurer du sel.

Mais ce serait dommage, vraiment, quand on passe dans la région, de se priver d'un petit tour dans les marais. Toujours trop court le petit tour !
Car quelle que soit l'heure - le matin au lever du jour, le soir au crépuscule et même en plein midi -, quel que soit le temps - nuageux, ensoleillé - c'est certainement un des lieux les plus photogéniques que je connaisse.


D'abord il y a le sel, les petits tas de sel, qui se reflètent dans l'eau tel le Mont Fuji sous la neige, multiplié à des tas d'exemplaires !



Ensuite il y a les paludiers et leurs brouettes, elles aussi doublées par leur reflet.


Et puis il y a les algues, les graminées qui colorent les marais en rose, en jaune