28 juin 2010

C'était un beau coucher de soleil

Un vraiment beau coucher de soleil !


A vrai dire, un peu trop beau : trop coloré, trop rouge, trop lumineux !



Elle a l'air en porcelaine, mais c'est une vraie fleur, une fleur de curcuma.
Pas grand chose à voir avec la couleur de la poudre qui permet d'épicer un plat...

La poudre de curcuma, a des vertus gustatives c 'est certain, mais de là à lui accorder tous les bienfaits thérapeutiques qu'on lui prête, il y a un pas que je ne franchirai pas.

Je préfère retenir que le curcuma est une plante tinctoriale et que la poudre est utilisée pour teinter la robe des moines bouddhistes .


Un très beau jaune en effet ! Mais le rose de la fleur était encore plus beau non ?

Photo de la poudre empruntée à http://www.centifoliabio.fr/curcuma-poudre-plantes-teintures-soins-capillaires-aromatherapie-matieres-premieres-1955-91-3-55.z.fr.htm

26 juin 2010

Les Tilleuls

Dernière semaine de juin.
Les tilleuls sont en fleurs et la ville embaume !
Je respire à fond pour faire entrer le parfum dans mes narines.


Pourtant le tilleul devant ma fenêtre ne sent rien, rien du tout.
Je me demande pourquoi ...

23 juin 2010

La Révolution par les femmes

Retour en Inde le temps d'un livre, bien différent de ceux que j'ai lus jusqu'à présent.
Inde, la révolution par les femmes n'est pas un roman mais un reportage sur l'Inde par une journaliste, Dominique Hoeltgen, correspondante en Inde pour l'Expansion depuis plusieurs années.

C'est un livre qui relève d'un parti-pris délibérément optimiste, puisqu'il s'agit de montrer que l'Inde change, que l'Inde bouge et que ce sont les femmes qui sont à l'amorce de ce mouvement.
Qu'il s'agisse de celles qui se regroupent dans des syndicats, des coopératives parce qu' elles sont pauvres mais si nombreuses et qu'en se regroupant "elles décuplent leurs forces". Qu'il s'agisse de celles qui ont mis leurs compétences, en droit, en médecine, ou en finances au service des plus pauvres.
Dominique Hoeltgen, en bonne journaliste, accumule les interviews, les données chiffrées et son livre est d'autant plus convaincant qu'elle ne nie pas les difficultés, les obstacles auxquels se heurtent les femmes indiennes; elles met en exergue certains portraits de femme, sans se leurrer sur le caractère très relatif de leurs efforts : une goutte d'eau dans un océan de misère et d'injustice, mais une goutte d'eau qui fait la différence.

22 juin 2010

Ce n'est pas du Bill Viola

Non.
Ce n'est que le reflet d'une oeuvre de Joseph Kosuth placée dans l'escalier qui mène à la cafétéria du château de Rivoli.






























Mais c'est intéressant aussi.
L'oeuvre date de 1979 et s'intitule "Seing Reading". Joseph Kosuth est un artiste conceptuel.
C'est le bleu cobalt qui m'a attiré sans doute ...

21 juin 2010

Rivoli

Vu de l'extérieur, le château de Rivoli paraît d'abord immense. Et il l'est !
Mais quand on s'approche, il paraît surtout bizarre !
Et ne ressemble à rien de ce que l'on connaît.
Tout en briques, avec un effet de plissé du plus bel effet. Des colonnes, des arcs, de drôles de lucarnes...
Des ouvertures murées, des morceaux qui semblent manquer.
Ruine ? Demi-ruine ? Déconstruit ? En voie de reconstruction ?
D'autant qu'il suffit que passe un nuage pour que change la couleur des briques.







Et pour peu qu'intrigué, on fasse le tour du château, on découvre un bout de façade intact, qui a gardé ses ornements architecturaux et dont la couleur jaune paille contraste avec le rouge grisé des briques.











De l'autre côté encore, de grandes baies vitrées, résolument modernes achèvent de bouleverser nos repères.




Au fond, à quoi reconnaît-on un château ?

Celui-ci porte tout simplement les traces de son histoire. Fondé au Moyen-âge, il a été restauré et transformé entre les XVIe et XVIIe siècles. Saccagé par les troupes françaises, au début du XVIIIe siècle, il est restauré une seconde fois par Filippo Juvara bien que celui-ci ait laissé une façade inachevée. Le roi Vittorio Amadeo II y a été assigné à résidence par son propre fils; des grilles ont alors été installées aux fenêtres. Laissé à l'abandon, le château est devenu bien communal, a servi de caserne. Sérieusement endommagé pendant la guerre, il est resté quasi en l'état jusqu'en 1979.

Mais ce château de bric et de broc, tiré à hue et à dia a toujours de beaux jours devant lui car depuis 1984, il devenu un extraordinaire Centre d'Art Contemporain.

Présenter des oeuvres contemporaines dans un cadre contemporain, rien de plus banal. Mais présenter des oeuvres contemporaine dans un lieu non seulement historique comme le Château de Rivoli, mais dans un lieu dont la plupart des pièces ont été restaurées, remarquablement restaurées et proposent au regard, fresques, dorures, moulures, et autres ornementations d'époque (je pense au carrelage en trompe l'oeil d'une des salles ! ) est un pari risqué et pourtant totalement réussi. Le regard est en ces lieux comme lavé des habitudes, des préjugés, des références qui l'encombrent habituellement. L'art contemporain a, en règle générale, besoin de beaucoup d'espace. Ici, chaque oeuvre dispose d'une salle pour elle seule et il se crée parfois de subtiles correspondances ou d'étranges dissonances ente la pièce exposée et son environnement.

Comme souvent quand il s'agit d'art contemporain les oeuvres surprennent, dérangent, interrogent plus qu'elles ne séduisent. Mais la collection est si riche, qu'il serait étonnant que vous ne trouviez pas une oeuvre qui vous plaise vraiment.

Pour ma part, ce sera Bill Viola, un vidéaste que j'ai découvert il y a quelques temps déjà. L'oeuvre est de la collection Rivoli est présentée dans un minuscule cabinet baroque entre deux salles; elle est proprement stupéfiante !

Un grand écran vertical bleu, bleu profond, bleu électrique. Plongée dans le bleu ... A force de scruter l'écran, on devine plus qu'on ne voit comme un mouvement : des bulles minuscules montent à la verticale. Soudain, du fond de l'océan, du bas de l'écran un jaillissement brutal, une éclaboussure et puis une forme vaporeuse, une silhouette féminine qui lentement, très lentement monte vers le haut de l'écran. Le titre de l'oeuvre ? L'ascension d'Isolde (La Forme de la Lumière dans l'Espace après la mort). La vidéo dure une dizaine de minutes. Il faut jouer le jeu, s'asseoir sur le banc prévu à cet effet, attendre et se laisser prendre. C'est beau, c'est fascinant, c'est stupéfiant. L'effet dépend bien entendu du moment où vous entrez dans la pièce, du temps que vous passez, assis sur le banc, à scruter l'écran bleu. Trop beau !

Comme les photos n'étaient pas autorisées, j'ai été chercher sur le net une photo pour vous donner ne serait-ce qu'une vague idée et voici je l'ai prise.

20 juin 2010

Lingotto

Le Lingotto, c'est d'abord un quartier de Turin. Un quartier un peu au Sud de la ville, entre le Po et la voie de chemin de fer.
Le Lingotto c'était surtout l'un des principaux sites industriels de Fiat.

Le bâtiment est l'oeuvre de Giacomo Mattè Trucco, architecte et ingénieur naval de formation, ce qui explique peut-être la forme de ce gigantesque bâtiment aux allures de paquebot, construit entre 1916 et 1922.



Conçue pour répondre aux exigences du taylorisme la structure en béton comprenait 5 étages. Aux deux extrémités du bâtiment, long d'un 1/2 km, une rampe hélicoïdale.














Les matériaux entraient au rez-de chaussé, la chaîne de montage passait d'étage en étage avant d'arriver à la terrasse où Agnelli avait fait installer .... une piste d'essai !



Plutôt impressionnant d'imaginer des voitures en train d'effectuer "à toute allure" la boucle de 2,4 km, virages compris ! D'imaginer aussi le vacarme pour tous les ouvriers et les habitants du quartier !


La piste existe toujours, mais elle n'est accessible que pour ceux qui ont acquitté le droit d'entrée au musée. Alors que nous nous promenions sur cette extraordinaire terrasse, un vigile, juché sur son coursier (marque Vespa ! Italie oblige ...) pour nous rejoindre plus rapidement, est venu vérifier que tel était bien le cas !

Depuis 1982 on ne construit plus de voiture au Lingotto; les bâtiments désaffectés ont été confiés à Renzo Piano avec un cahier de charges complexe. Les bâtiments sont conservés quasi dans leur état originel, mais ils ont été complètement restructurés à l'intérieur et abritent désormais un centre commercial, un centre de congrès, un hôtel, des cinémas et ... la Pinacothèque Agnelli !

Le bâtiment comme posé en équilibre sur la terrasse a des allures un peu bizarre; les oeuvres exposées ne sont pas très nombreuses : quatre beaux Canaletto, deux Picasso, quelques Matisse et un superbe nu couché de Modigliani qui malheureusement était en restauration. 'Torno subito" disait l'étiquette !




Toujours sur la terrasse, en face de la Pinacothèque, une grosse coupole bleu, posée en équilibre à côté d'un gigantesque plateau.
Tour de contrôle ou vaisseau spatial sur le départ ?
Machine à rêver ?
Sans doute.
Mais , désormais déserté par ceux qui en étaient l'âme - les ouvriers ! - le vaisseau amiral des usines Fiat n'est plus qu'un vaisseau fantôme. Plus d'ateliers de production, juste des commerces.

19 juin 2010

Baroque

Turin capitale du baroque italien ... c'est l'incipit que vous trouverez dans tous les guides ou presque !


















La plupart des grands monuments, des places et des immeubles du centre historique datent effectivement du XVe au XVIIIe siècle. Ce qui donne à la ville une certaine unité. C'est beau, mais un peu austère. Et à cette harmonie classique j'ai toujours préféré le côté échevelé de Rome où toutes les époques et donc tous les styles architecturaux se superposent et s'entremêlent.

Le baroque, surtout quand il est religieux, pèse un peu ! Etouffe même ! A moins d'acquérir la légèreté d'une coupole de Guerino Guarini.


Guerino Guarino, architecte originaire de Modène, était mathématicien de formation et la géométrie, de toute évidence, n'avait pas de secret pour lui !

A Turin, le baroque s'épanouit jusque dans les cafés, royaumes de l'extravagance et de la convivialité.



Déserts en milieu de journée, ces cafés ne s'animent véritablement que vers 7 heures du soir, à l'heure de l'apéritif !
Quelle que soit la boisson que vous choisirez, elle sera accompagnée d'une assiette d'antipasti, délicieux amuse-gueule, qui à eux seuls constituent pratiquement un repas !







Une façon bien agréable de ralentir la course chaotique du monde.
Ou de s'en donner l'illusion !

18 juin 2010

Passages couverts

Arcades, colonnades, galeries, passages couverts... A Turin, comme à Bologne, le chaland peut "chalander", à l'abri du soleil quand il fait chaud, comme à l'abri de la pluie quand celle-ci, exceptionnellement se décide à tomber.


Chacun loue donc cette ingénieuse façon de concevoir le déplacement des piétons dans la ville.


J'en conviens aisément d'autant que ces enfilades offrent des perspectives très photogéniques, de jour comme de nuit.


Elles ont cependant un défaut majeur à mes yeux : elles bloquent mon horizon et m'empêchent de voir la rue !

17 juin 2010

Un trompe l'oeil, des trompe l'oeil...

Il importe de ne pas se fier aux apparences quand on se promène le nez en l'air dans les rues de Turin, tant les façades sont parfois trompeuses .

Ainsi ....



Ceci n'est pas une pharmacie de plus, juste l'entrée d'un immeuble, qui avait peut-être autrefois abrité une pharmacie, j'en conviens, mais rien ne le prouve !











Ceci n'est pas un portail d'église, de cathédrale ou même de château, juste une des portes de la gare Porta nuova.






Et ceci n'est pas une mosquée, bien que le bâtiment comporte quatre minarets, mais une synagogue "de style mauresque", construite en 1880 par Enrico Petiti.













Enfin ceci n'est pas un danseur de tango en répétition, juste un concierge consciencieux qui "serpille" énergiquement l'entrée de son immeuble !

16 juin 2010

Farmacia delle erbe / Farmacia chimica...

Se soigner avec des herbes, fait un peu démodé...
Se soigner avec des molécules chimiques fait nettement plus moderne....
Mais à se promener dans Turin, on finit par se demander si les pharmacies "chimiques" ne sont pas plus anciennes encore que les herboristeries.

Ainsi la pharmacie Tullio Bosio, située sur la via Garibaldi, a gardé sa façade d'origine datée de MDCCXV !!!
1715 ! L'année de la mort de Louis XIV ...
Elle a gardé aussi tous ses ornements et, en particulier un monument à la gloire de Galien, ce médecin grec originaire de Pergame à qui la médecine doit tant !

La médecine et bien sûr, la pharmacie !
C'est en effet son nom que l'on a donné en 1608 au serment des apothicaires "chrétiens et craignant Dieu ".

Je jure et promets devant Dieu, Auteur et Créateur de toutes choses, unique en essence et distingué en trois Personnes éternellement bienheureuses, que j'observerai de point en point tous ces articles suivants.
Et premièrement je jure et promets de vivre et mourir en la foi chrétienne.
Item d'aimer et d'honorer mes parents le mieux qu'il me sera possible.
Item d'honorer, respecter et faire service, en tant qu'en moi sera, non seulement aux Docteurs, Médecins qui m'auront instruit en la connaissance des préceptes de la Pharmacie, mais aussi à mes Précepteurs et Maîtres-Pharmaciens sous lesquels j'aurai appris mon métier.
Item de ne médire d'aucun de mes Anciens Docteurs, Maîtres-Pharmaciens ou autres, quels qu'ils soient.
Item de rapporter tout ce qui me sera possible pour l'honneur, la gloire, l'ornement et la majesté de la Médecine.
Item de n'enseigner point aux idiots et ingrats les secrets et raretés d'icelle.
Item de ne faire rien témérairement sans avis de Médecin, ou sous espérance de lucre tant seulement.
Item de ne donner aucun médicament purgatif aux malades affligés de quelque maladie aiguë, que premièrement je n'aie pris conseil de quelque docte Médecin.
Item de ne toucher aucunement aux parties honteuses et défendues des femmes, que ce ne soit par grande nécessité, c'est-à-dire lorsqu'il sera question d'appliquer dessus quelque remède.
Item de ne découvrir à personne les secrets qu'on m'aura fidèlement commis.
Item de ne donner jamais à boire aucune sorte de poison à personne et ne conseiller jamais à aucun d'en donner, non pas même à ses plus grands ennemis.
Item de ne donner jamais à boire aucune potion abortive.
Item de n'essayer jamais de faire sortir le fruit hors du ventre de sa mère, en quelque façon que ce soit, que ce ne soit par avis du Médecin.
Item d'exécuter de point en point les ordonnances des Médecins sans y ajouter ou diminuer, en tant qu'elles seront faites selon l'Art.
Item de ne me servir jamais d'aucun succédané ou substitut sans le conseil de quelqu'autre plus sage que moi.
Item de désavouer et fuir comme la peste la façon de pratiquer scandaleuse et totalement pernicieuse, de laquelle se servent aujourd'hui les charlatans empiriques et souffleurs d'alchimie, à la grande honte des Magistrats qui les tolèrent.
Item de donner aide et secours indifféremment à tous ceux qui m'emploieront.
Et finalement de ne tenir aucune mauvaise et vieille drogue dans ma boutique.

Le Seigneur me bénisse toujours, tant que j'observerai ces choses. »

Le serment que prêtent encore aujourd'hui les étudiants en pharmacie à la fin de leurs études n'a heureusement plus grand chose à voir avec celui-ci ! Bien qu'il s'intitule toujours serment de Galien.

Quant à la pharmacie Tullio Bosio, elle est toujours là aussi ! Et elle n'a pas beaucoup changé si j'en crois cette vieille photo trouvée ici.


15 juin 2010

L'araignée de Louise Bourgeois

J'ai cru retrouver l'araignée de Louise Bourgeois, tombée par hasard sur mon objectif.


Mais non !
Ce n'est qu'un vieux chandelier doré de l'église de la Consolata de Turin, au demeurant superbe exemple de baroque piémontais.
Quelques grands noms de l'architecture italienne (Guarino Guarini, Filippo Juvarra, Carlo Ceppi) on travaillé sur cette église, dédiée à Marie. "Maria la Consolata", c'est à dire Marie la Consolée, bien que Marie la Consolatrice paraisse plus approprié. Mais après tout, Marie aussi a parfois besoin d'être consolée

En face de l'église, une adresse incontournable de Turin : Al Bicerin, un délicieux petit café-confiserie où l'on s'arrête pour déguster un .... bicerin, étonnant mélange de café et chocolat chaud surmonté d'une crème aussi fraiche que mousseuse.


Et avant de quitter la Piazza della Consolata, allez faire le plein d'épices, de tisanes et d'herbes médicinales chez l'herboriste, histoire de constater que l'alignement de ses bocaux ne diffère pas beaucoup de celui du confiseur. Douceurs en moins.

06 juin 2010

Dans mon jardin



Formes et couleurs : j'aime bien !

04 juin 2010

My name is Khan

Le cinéma indien est décidément bien intriguant.
My Name is Khan, le film de Karan Johar est tout à la fois une romance sentimentale, un mélo larmoyant, un road movie édifiant.
Du coup, même lorsqu'elle est positive, la critique tord un peu le nez : " ... un Forrest Gump à la sauce indienne ?" "un étalage de bon sentiments", "naïveté, démagogie...".
Tout cela est vrai et j'ajouterai que les scènes supposées se passer dans un petit village de Georgie, pendant un cyclone ne frôlent pas le ridicule, elles le dépassent !


Et pourtant ! Ce film vaut certainement la peine d'être vu. Ne serait-ce que pour le message de tolérance qu'il essaye de faire passer : "My name is Khan and I am not a terrorist ! " mais aussi pour la façon dont le réalisateur essaye de faire passer le message. Il n'oublie jamais que le cinéma est d'abord un divertissement et que pour instruire il faut d'abord plaire. La Fontaine, Molière, Voltaire étaient d'accord avec Horace sur ce point. « Il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en même temps.» (Horace, Art poétique, III, 342-343).

My name is Khan est un film populaire qui s'adresse au plus grand nombre et c'est tout à l'honneur de son réalisateur et de ses acteurs !
Mon seul regret ? Pas la moindre petite chorégraphie !

03 juin 2010

Art rural


Toujours à l'exposition sur la culture contemporaine de l'Inde rurale, ces figurines colorées de la région de Sarguja au Chhattisgarh. Art naïf, oui sans doute. Mais j'aime bien l'air empoté de ces deux dames !

02 juin 2010

Jivya Soma Mashe

Le musée du quai Branly présente une exposition intitulée "Autres Maîtres de l'Inde", dédiée à la culture visuelle des communautés de l'Inde rurale. Son principal intérêt est peut-être de montrer comment des artistes contemporains reprennent et transforment des techniques anciennes, des motifs rituels pour en faire quelque chose de neuf. L'invention s'appuie sur la tradition mais s'éloigne de la simple reproduction.

Parmi les artistes exposés, j'ai particulièrement aimé Jivya Soma Mashe. Les dessins rituels étaient autrefois exécutés avec de la farine de riz. Jivya Soma Mashe utilise désormais de la peinture blanche, de l'ocre et la bouse de vache (!) pour représenter, sur la toile, les activités des villageois.



Les formes sont simplifiées : deux triangles inversés suffisent à représenter un personnage, ici bizarrement doté de quatre mains.

La spirale rend le mouvement de la danse
dont une vidéo placée à côté nous montre le déroulement.

Si les formes de bases sont simplifiées, l'observation est précise, minutieuse et l'on peut passer un temps infini à détailler chacun de ces tableaux : une femme, un enfant sur les hanches et un cruche remplie d'eau sur la tête revient du puits où d'autres femmes sont en train de tirer l'eau; deux gamins se chamaillent un je ne sais quoi. Et j'aime tout particulièrement la façon dont Jivya Soma Mashe dessine les maisons avec ses petits personnages à l'intérieur; presque toujours il y en a un, étendu sur une natte : celui qui paresse pendant que le monde s'agite autour de lui ? Peut-être ...

Passionné par la peinture des Warlis en général et de Jivya Soma Mashe, Hervé Periolle leur a consacré un blog . La meilleure façon d'en savoir plus est d'aller y faire un tour !

01 juin 2010

Géométries parisiennes

Paris, ses expos, ses musées...
mais aussi bien ses rues, ses jardins...

L'oeil s'attarde sur un détail...

Une courbe de galets qui joue les yin et yang dans une cour de musée ...

L'alignement impeccable des tilleuls taillés en marquise dans les jardins du Palais Royal.

Bien qu'ils aient l'air d'avoir toujours été là, les tilleuls n'ont été plantés qu'en 1970 pour remplacer les ormes atteints par la maladie.
Dommage ! J'aurais aimé imaginer les libertins du XVIIe siècle, les philosophes du XVIIIe se promenant pour discuter à l'ombre de ces grands arbres et fixant le même point de perspective là-bas tout au bout de l'allée.
"Point de rendez-vous favori des nobles, bourgeois et artistes, notamment en raison du fait que la police n'avait pas le droit d'inspecter dans ce domaine princier", les jardins étaient certes fréquentés par les artistes et les intellectuels mais ils étaient aussi des lieux de rendez-vous galants et pour tout dire, de prostitution. Beaux esprits et filles de joie. Celles-ci pour délasser ceux-là.