28 juillet 2010

Sauvé des eaux

Quand F. l'a trouvé, il flottait sur l'eau, le ventre en l'air. Un dérapage sur une pierre glissante ? Une envie suicidaire ? Un désir d'aventure ?
Toujours est-il qu'une fois sorti du bassin aux poissons où il était tombé, il avait l'air fort mal en point, respirait à petits coups, tremblait de tout son corps, en pleine hypothermie. Pauvre petit hérisson, sauvé des eaux.

Mais il ne lui a pas fallu très longtemps avant de retrouver toute sa vigueur, et d'aller se glisser sous la haie, à l'abri des regards.

Dommage ! J'aurais bien aimé le garder plus longtemps ! Enfin, juste un peu plus.

26 juillet 2010

Bonnes adresses autour de la Gironde

Un ami bordelais nous avait conseillé le restaurant Gravelier et son conseil était judicieux : cadre agréable, service prévenant et cuisine savoureuse (avec le petit plus de la vue sur les cuisines, spectacle toujours fascinant!)

A Blaye, c'est par hasard ou plutôt en demandant conseil au libraire du coin que nous avons découvert le restaurant de La Citadelle, situé dans la citadelle Vauban elle-même et dont la terrasse donne sur les berges amples et généreuses de la Gironde. A midi ce jour là, la chaleur était extrême, même à l'ombre des parasols, mais les poissons dans notre assiette étaient délicieux et très joliment présentés.

De l'autre côté de l'Estuaire, c'est à St Julien Beychevelle que nous nous sommes arrêtés (après avoir consulté la boulangère de Pauillac !) pour un dîner au Saint-Julien. Pas d'effort sur le nom du restaurant, tous les soins de Claude Broussard vont en cuisine : plaisir des papilles, plaisirs des yeux, aussi bien dans l'assiette que dans le décor en noir et blanc.

Et j'en conclus sans difficulté, que les gens du crus sont, en matière de restaurant, d'excellents conseils. Mais le vrai hasard, parfois, fait aussi bien les choses : c'est en flânant rue Notre-Dame à Bordeaux, à la recherche de boutiques, de galeries, et autres curiosités, que nous avons atterri Chez Dupont : cuisine du terroir et ambiance décontractée, clientèle d'habitués, un vrai restaurant de quartier et une agréable alternative à l'une de mes adresses préférées à Bordeaux : le Café du musée d'art contemporain, provisoirement fermé pour travaux !

Côté hébergement les chambres d'hôte de l'Appart 113, situé ... 113 quai des Chartrons et attenant à une galerie d'art, constituent une excellente adresse et les petits déjeuners y sont délicieux; mais je choisirai sans doute une autre saison car, aussi design que soit le ventilateur, il n'offrait pas une protection suffisante contre la canicule de début juillet.

La vieille maison de St Yzan de Médoc où nous avons passé 2 nuits offrait, elle, une excellente protection - naturelle - contre les excès de chaleur, grâce à l'épaisseur de ses murs. Le jeune couple qui restaure la maison n' a pour le moment ouvert que deux chambres, spacieuses et fraiches, mais ils ne manquent ni de projets, ni d'enthousiasme : une piscine déjà installée dans le jardin, les premières tomates dans le potager et la possibilité d'une table d'hôte. Possibilité très appréciée car les ressources en alimentation sont plutôt rares à St Yzan.













Le café-épicerie de St Yzan n'avait plus de pain ce dimanche matin; il nous a fallu aller jusqu'à St Christoly pour trouver un magasin d'alimentation générale, où, très gentiment on nous a préparé d'énormes sandwichs et même offert le café ! Ambiance bon enfant et chaleureuse. Inhabituelle pour un petit village de campagne.

La maison d'hôte n'a pas encore de site mais en attendant voici, avec leur permission, le téléphone de Karine et Marcel Letalle : 06 43 01 70 89

23 juillet 2010

Un petit air marin


Quelques objets, bien banals, mais qui par leur simplicité rappellent la fonction première du phare, fonction que l'on aurait tendance à oublier devant le caractère somptueux du bâtiment.


22 juillet 2010

Bizarreries

De quoi s'agit-il ?



De l'oculus de Cordouan; le coeur de la spirale de l'escalier.
Le phare est construit autour de ce vide.
Impressionnant, non ?

21 juillet 2010

Cordouan



Il était là, il m'attendait.

Cela fait plusieurs années déjà que je voulais le voir, que je voulais monter jusqu'à sa lanterne.

Le phare de Cordouan !

Arriver jusqu'au phare n'est pas une mince affaire car les horaires de visite sont non seulement restreints mais conditionnés par la marée puisqu'on ne peut y accéder qu'à marée basse et que l'on débarque au pied du phare, les pieds dans l'eau.
Par beau temps bien entendu.
C'est un phare qui se mérite !

De loin il a l'air très ordinaire.
Mais de près la beauté de sa pierre et le raffinement de son architecture deviennent une évidence. (Bien que ses 67,50 mètres de dénivelé et le manque de recul imposent un angle de contre-plongée particulièrement difficile !)



Corniches, bas reliefs, frontons à deux pans, fausses colonnes .... on ne s'attend pas à trouver sur un phare, perché sur un bout de rocher, tous ces ornements architecturaux.








Quant à l'intérieur, c'est une autre histoire...
Plus que les appartements du roi, plus que la chapelle, c'est la salle des Girondins qui a ma préférence, à cause sans doute de l'envolée en spirale de l'escalier.















Que l'on regarde vers le bas, ou que l'on regarde vers le haut !



Au sommet des 300 et quelques marches, l'âme du phare, sa raison d'être : sa lanterne, une belle lentille de Fresnel.

Et comme il s'agit d'un phare à trois secteurs, rouge, blanc et vert ... la voici en triple exemplaire.


















Photos prises à bout de bras, en apnée et sur la pointe des pieds et malgé tout, pas très nettes ! Sorry !

Depuis la terrasse sommitale, la vue à 360° est bien entendu ma-gni-fi-que ! Côté grand large, c'est la mer à l'infini; côté Gironde, ce sont les bancs de sable aux formes serpentines, bancs de sable sur lesquels les bateaux ne manqueraient pas de s'échouer si le phare cessait de fonctionner.


Pour tout savoir sur ce phare prestigieux, rien de mieux que le site de l'Association pour la Sauvegarde du Phare de Cordouan ou celui de la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises.

20 juillet 2010

Royan

Alignées comme à la parade, les tentes-parasols de la plage.
En jaune ...

ou en bleu !


Et tout aussi alignées, les cabanes de pêche et les carrelets.


Le jour, Royan est une station balnéaire très sage : plage familiale, plaisirs tranquilles..., une station balnéaire ... alignée.
Mais la nuit, Royan fait sa folle !

19 juillet 2010

Avant de quitter Cadillac

Quelques images encore, prises au château de Cadillac, qui n'ont plus rien à voir avec l'Histoire mais tout à voir avec l'esthétique et le travail de restauration.


En haut de l'escalier principal, cette "sculpture" réalisée par une malade du Centre hospitalier psychiatrique de Cadillac


Formes végétales à contre-jour, sur la fenêtre d'un cachot au sous-sol

Plissé ensoleillé ...

Et, avant de quitter Cadillac, surtout n'hésitez pas : arrêtez-vous au Fin gourmet, juste en face de la mairie, et demandez une tranche de foie gras avec un verre de ... Cadillac bien-sûr.

18 juillet 2010

Toujours à Cadillac


"Dans l'aile royale, un petit escalier en vis desservant tous les niveaux est admirable par la finesse de son noyau et la précision de sa stéréotomie." Voilà ce que je lis dans la petite brochure sur le château de Cadillac, publiée aux éditions du patrimoine. Une petite brochure très bien faite qui m'a appris que la stéréotomie est "l'art de la taille, de la coupe et de l'assemblage des pierres jointoyées sans mortier apparent."
Beau travail, non ?

17 juillet 2010

Détour par Cadillac

Alors que la torpeur autoroutière me gagne, comment résister à un panneau autoroutier qui annonce : "prochaine sortie Cadillac" ?
Je me suis exécutée et ne l'ai pas regretté !
Je m'attendais à un village, au mieux à une petite ville très ordinaire dont le nom seul serait porteur de rêve.
Et bien non !
Cadillac sur Garonne est une charmante petite ville de l'Entre-Deux-Mers.
Deux tours marquent les entrées de cette ancienne bastide : la tour de l'horloge et la tour de la mer (celle qui donne sur la Garonne !). La mairie, logée au dessus de la halle a fière allure, mais le principal attrait de Cadillac, c'est indiscutablement le Château des ducs d'Epernon.

Le duc d'Epernon était un des favoris d'Henri III et la construction du château date du début du XVIIe siècle. On ne s'étonne donc pas de trouver d'un côté, une façade d'une sobriété toute classique, et de l'autre, un jardin "à la française", un peu rapé il est vrai : le jardin est propriété communale, alors que le château bénéficie de toutes les ressources du CMN (centre des monuments nationaux) qui s'est chargé de sa restauration.


Le château, ce jour là, était désert et seuls visiteurs de la matinée nous l'avons arpenté d'un bout à l'autre et de haut en bas, fascinés par l'ampleur des salles, les parquets vernis, les plafonds peints, et bien sûr les immenses cheminées en marbre, terriblement baroques.



















Ouvertes ou fermées, les hautes fenêtres filtraient la lumière et dessinaient sur le sol des figures abstraites dans un jeu de lumière qui faisaient penser aux tableaux de Vermeer.




























Mais il est difficile de ne garder du château de Cadillac que ce souvenir de lumière, car les grands panneaux qui expliquent la construction du château, expliquent également qu'après 1789, comme beaucoup d'autres, ce château a été transformé en centre de détention pour femmes et les conditions dans lesquelles ces femmes, des pauvresses pour la plupart, étaient détenues, font froid dans le dos.




La pierre soudain devient plus froide, l'espace se rétrécit, le jour s'obscurcit et quand nous quittons le château, notre liesse s'est alourdie.
Mais quelle fabuleuse leçon d'Histoire !

16 juillet 2010

Petite balade nocturne à Périgueux

Dans la "vieille" ville de Périgueux


ruelles étroites et tortueuses,
vieilles pierres où s'inscrit en creux la coquille des pélerins de St Jacques,
vestiges des temps passés parfois gardés en l'état, parfois rénovés ...








la cathédrale Saint-Front et son drôle de clocher ajouré ...


et lorsque vient la nuit, l'éclairage confère au moindre portail des allures "grand siècle" !




En débouchant de la rue de la sagesse sur la place Saint Louis, on se trouve soudain face à face avec "une ronde beauté, opulente et apaisante, accroupie, portant à sa bouche l’eau qui désaltère". Les Périgourdins la surnomment paraît-il, "la grenouille", mais ses formes généreuses et rassurantes méritent mieux que cela !




















L'auteur de cette sculpture très ornementale, intitulée "La source" est Gérard Ramon.

13 juillet 2010

Hibiscus extravagantus






















Ce n'est certainement pas son vrai nom, mais comment appeler autrement un hibiscus dont les fleurs sont grandes.... comme une assiette !