21 octobre 2010

Los Alamos

Il y a au moins deux bonnes raisons de monter jusqu'à Los Alamos.
La première c'est le Hill Diner, un restaurant bon enfant (cuisine américaine classique aux portions... copieuses !) où l'on peut s'imaginer côtoyer quelques-uns des scientifiques qui font la réputation du lieu. En tout cas, ceux des décennies antérieures ont leur photo sur les murs !











On peut aussi les imaginer, cigarette aux lèves, se balançant pensivement sur les rocking-chairs de l'entrée, en essayant de résoudre une impossible équation.... Vision romantique du scientifique oeuvrant pour le salut de l'humanité....


La deuxième raison de se rendre à Los Alamos est beaucoup plus sérieuse : c'est le musée Bradbury qui rend hommage aux scientifiques, et en particulier à ceux qui ont contribué à mettre au point la première fission nucléaire et les bombes d'Hiroshima et Nagasaki.

A défaut de tout comprendre (!) j'ai regardé avec intérêt un documentaire sur la façon dont le projet Manhattan a été monté : comment le site a été choisi, comment les scientifiques transitaient par la boîte postale 1663 à Santa Fe, entraient par une porte du Palais du Gouvernement qui servait alors d'hôtel avant d'être conduit de nuit jusque sur le plateau, comment le personnel, scientifique, administratif et militaire engagé dans le projet a vécu pendant 3 ans à l'écart du monde, mais dans un contexte intellectuel et social particulièrement stimulant. Bref, un aperçu trrrrès romanesque sur la vie de ces scientifiques.
Le film s'arrête de façon abrupte sur l'explosion du 6 août 1945 qui a permis de "sauver le monde"..... sans la moindre mention du nombre des victimes.

Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils étaient intelligents. Ils devaient avoir le sentiment que le sort du monde dépendait de leurs travaux. La vie à Los Alamos - telle en tout cas qu'elle est présentée dans le film - devait être ... exaltante ! Et d'une certaine façon j'aurais aimé en être.
Oui mais voilà ...
La prolifération actuelle de l'armement nucléaire, issue de cette parenthèse exaltante, est, elle, nettement moins exaltante.

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