11 février 2011

Tizon

Depuis mon billet du 31 Janvier, j'ai lu deux autres livres d'Hector Tizon : Deux étrangers sur la terre et Lumière des cruelles provinces. Deux livres que j'ai bien aimés, mais qu'il vaut mieux éviter de lire en période de spleen.

En effet, les romans de ce romancier argentin sont de délicates broderies sur des thèmes - l'échec, la solitude, l'errance dans des contrées lointaines et désolées ... qui témoignent d'une vision pour le moins pessimiste de l'existence.

"Le seul amour qui puisse perdurer est l'amour malheureux, parce que l'amour partagé est toujours fragile et délicat comme une fine couche de givre."

Ses personnages semblent n'exister qu'à peine, incapables le plus souvent d'exprimer leurs désirs ou leur souffrance. Ils donnent l'impression d'être ballotés par le destin, sans même avoir la force de protester. Encore moins de se révolter. Loin de Dieu et des hommes (mais si proches de nous), ils se heurtent, comme le suggère la quatrième de couverture, à l'opacité du monde.

"Et son beau-père mourut, en effet, profondément mécontent que sa mort ne coïncide pas avec la fin du monde."

Il y a dans les romans de d'Hector Tizon quelque chose de Camus, mais un Camus sans le soleil méditerranéen, et bien sûr sans la mer.

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