23 mai 2011

Atlantes et cariatides

Elles supportent sur leurs frêles épaules tout le poids d'un balcon, d'une balustrade, d'un chapiteau...


Pudiques ou impudiques, mais toujours impassibles, elles offrent leur nudité au regard des passants.


Longtemps elles ont été les figures préférées des architectes qui les ont multipliées sur les façades de Prague.



























A force de chercher j'ai bien fini par trouver quelques silhouettes masculines dont la tête semble ployer sous le poids de la charge à supporter, bien que leur musculature avantageuse semble les préparer, mieux que les femmes, à cette écrasante fonction.


Mais quelque chose me chiffonne ...
Ces cheveux crépus, cette chaîne attachée à un anneau... incontestablement, l'Atlante est un esclave.

Irai-je jusqu'à conclure que c'est sur le dos des opprimés, qu'ils soient esclaves ou femmes, que repose le poids du monde ?

Avouez pour le moins que le constat est troublant.













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