31 octobre 2011

Enfances malgaches (Suite)


Les portraits d'enfants, c'est toujours un peu facile.


















Du moins en apparence, parce que la plupart du temps, il faut les saisir au vol, dans leur élan.


Allure décidée, démarche rapide, le long d'une route, d'une plage, sur le quai d'un port, ils avancent. Debout, bien droits.

De tous ces enfants croisés sur mon chemin deux resteront plus longtemps que les autres dans ma mémoire.

D'abord la petite fille, assise bien droite sur un tabouret du marché. Sa mère avait entrepris de tresser ses cheveux; mais sur des cheveux fins et crépus, c'est une épreuve longue et douloureuse. Les larmes coulaient l'une après l'autre sur les joues de la petite fille, sans pour autant déformer ses traits.
Si courageuse la petite fille.

Quant au petit "binoclard", il n'avait aucun besoin de ces vieilles lunettes qui n'étaient ni à sa vue ni même à sa taille. (Comme d'ailleurs les savates dépareillées à ses pieds ! ) Il les avait sans doute trouvées par hasard et les portait à son cou comme une breloque, sans en connaître l'usage.

Il a fallu force mimiques et démonstrations pour qu'il parvienne enfin à les mettre sur son nez, le temps de la photo. Un jeu qui semble l'avoir amusé autant que moi !




Mais je n'oublierai pas non plus l'enfant couvert de plaies purulentes, croisé dans un village de pêcheur. D'autant que je ne saurai jamais si la pommade désinfectante que j'ai laissée à sa mère a eu le moindre effet.

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