16 août 2012

Quitter le loop


Le Loop c'est la ligne du métro aérien qui, au centre de Chicago, délimite un quadrilatère à l'intérieur duquel chacun peut trouver ce qu'il cherche : le parc Millennium, le Chicago Art Institute, des théatres, des restaurants...

Quitter le loop c'est s'aventurer vers d'autres quartiers plus populaires, plus ordinaires peut-être, mais certainement pas moins intéressants : Wicker park, Pilsen ont autant à offrir que The Loop, mais dans un genre différent.

Petits immeubles de briques qui ne dépassent pas deux étages, comme dans les tableaux d'Edward Hopper, citernes sur les toits, boutiques "vintages"... 


















Sur les murs, de vraies peintures murales, folkloriques parfois mais souvent politiquement engagées.


Traduit en images - et en espagnol - le message d'Obama est toujours porteur d'espoir. "Si, se puede estudiar, se puede trabajar" ... L'immigrant mexicain peut en effet devenir médecin, professeur, cuisinier... 



mais il ne le devient pas toujours ! 



Millennium park

Un parc comme un lieu de promenade, bien sûr. Un lieu de verdure à la fois ludique et culturel. Le parc Millennium est tout cela et plus encore. On s'y retrouve pour aller au concert, pour aller voir une expo, pour faire du sport ou simplement bader le nez en l'air devant le Cloud Gate d'Amish Kapoor qui sur sa surface extérieur capte le reflet déformé du ciel ... 


Quant aux visiteurs qui s'aventurent sous l'arche, les voilà, figures à la fois grotesques et mobiles, multipliés par les courbes du miroir.



Mais en ce début de juillet, le miroir le plus fréquenté du parc, c'est le miroir d'eau de la fontaine Crown et ses cascades murales, inestimables sources de fraîcheur





15 août 2012

L'auditorium Frank Gehry

En fait il s'agit du Jay Pritzker Pavilion. Mais la signature de l'architecte est tellement forte, avec ses volutes contournées, disloquées, fracturées que l'on tend à parler de l'auditorium Frank Gehry plutôt que du Jay Pritzker Pavillon. 



C'est peut-être dommage car Jay Pritzker, fondateur, entre autres, de la chaîne d'hôtel Hyatt est aussi le créateur du prix qui porte son nom, le Pritzker Price, qui est à l'architecture ce que le Nobel est à la littérature ou à la science.  Gehry a d'ailleurs obtenu ce prix en 1989.

Chicago


 

 Que dire de Chicago ? Si ce n'est que c'est La Ville par excellence, une ville pour tous les amoureux d'architecture. Plus belle peut-être que New York ...

 


Une ville en tout cas, qu'on ne se lasse pas d'arpenter, même quand il fait 40° à l'ombre



13 août 2012

Wild Idea Buffalo Ranch (fin)

Quelques images encore avant de quitter le ranch.... 
A few more pictures before I leave the ranch...





Ecrivain, éleveur de bisons, Dan O'Bien est aussi fauconnier.
Writer, buffalo rancher, Dan O' Brien, is a hawker too.



Wild Idea Buffalo Ranch (suite)

Encore eux !
Still more buffalos. 

Bien que très très gros et très très puissants, ces animaux ne sont ni agressifs ni même inquiétants, sauf bien sûr à aller les provoquer. La femelle, que l'on reconnaît à ses cornes légèrement incurvées vers l'intérieur, porte comme le mâle barbiche au menton.
Although they are very, very big and very, very powerful, these animals are neither aggressive nor really frightening, unless, of course they are provoked. The females, which are recognizable by their horns which turn inwards slightly, have a goatee on their chins just like the males.


Quasi exterminée au début du siècle, l'espèce se reconstitue peu à peu grâce aux efforts d'éleveurs passionnés comme O'Brien qui, pour le bien de ses bisons et à terme celui des hommes, s'efforce également de reconstituer la prairie originelle.
Almost completely extinct by the beginning of the last century, the species is being restored, thanks to the efforts of passionate stockbreeders like O’Brien, who, for the benefit of his buffalos and in the long run mankind, is also determined to restore the original prairie.


Dan O' Brien. Je connaissais son engagement.  Mais le rencontrer sur ses terres, être accueillie avec autant de simplicité, autant de gentillesse, l'écouter parler de son ranch, de ses bisons et puis glisser tout doucement vers des sujets plus littéraires, faire la connaissance de sa famille, Jill, sa compagne, Jillian tout juste mariée à Pete, Earny trop vieux désormais pour s'occuper des bisons, autant de personnages que j'ai appris à connaître en lisant Les Bisons de Broken Heart.
Dan O' Brien. I recognized his commitment in his writing.  But to meet him on his land, to be welcomed with such sincerity, such kindness, to listen to him speak about his ranch, about his buffalos, and then to slip quite naturally on to other topics that were more literary, to meet his family: Jill, his companion (partner?); Jillian, who had recently married Pete; Earny, now too old to work with the buffalo; so many characters that I had come to know when reading Buffalo for the Broken Heart.




Oui, à n'en pas douter, notre passage sur le ranch de Dan O'Brien a été un des sommets de notre voyage !

Yes, there is no doubt about it, our visit to Dan O’Brien’s ranch was one of the high points of our trip!

Wild Idea Buffalo Ranch

Dire que tout a commencé par un bouquin. Celui que j'ai lu l'hiver dernier. Les Bisons de Broken Heart.
Car c'est bien pour avoir lu ce livre que l'envie m'est venue d'aller voir  à quoi pouvait bien ressembler un élevage de bisons, à quoi pouvait bien ressembler ce coin de terre, entre Badlands et Black Hills auquel l'auteur semblait si attaché. Et quand j'ai découvert qu'il était possible de loger sur le ranch et de rencontrer Dan O'Brien ... il n'y avait plus qu'à ... ! Plus qu'à combiner l'itinéraire pour que nos dates correspondent avec les disponibilités de l'unique chambre d'hôte. Et voilà comment je me suis retrouvée, au soir tombant et sous un ciel d'orage menaçant,  au milieu d'une étendue désertique qui semblait mener à l'infini, suivant mile après mile les instructions qui devaient me permettre d'arriver jusqu'au ranch !

The fact is, it all began because of a book.  One that I read last winter : Buffalo for the Broken Heart. It’s because I read this book that I got the idea of going to see what it’s really like to raise buffalos, and what this particular region looks like, between the Badlands and the Black Hills, which the author is so attached to.  And when I found out that it is possible to stay at the ranch and to meet Dan O’Brien, well, there was no other option . . . no other choice than to arrange our itinerary so that our dates matched the availability of the only guest room at the ranch.  And so that’s how I found myself, with night coming on, under a stormy, threatening sky, in the middle of a vast wilderness that seemed to go on forever, following, mile after mile, directions that I was assured would bring me to the ranch!



J'ai déjà dit tout le bien que je pensais du livre. Il me suffit dès lors de dire que je la réalité a été largement à la hauteur de ce que j'attendais : les bisons bien sûr,  l'ampleur et la beauté du paysage, la prairie, desséchée il est vrai par la chaleur de juillet,  la rivière là-bas, tout au fond de la vallée .

I’ve already written about how much I admired this book.  Now, I can honestly say that the reality of the place met all my expectations: the buffalos, of course; the breadth and beauty of the landscape; the prairie, parched by the heat of July; the river in the distance, far below in the valley.






Vue de très loin, une petite partie du troupeau de plus de 450 bisons dont, un peu plus tard, nous nous sommes approchés  à les toucher. 
Seen from afar, a small part of the herd of more than 450 buffalos, that a little later on we got near enough to touch.






12 août 2012

Paysages du Montana

A l'Est du Montana, les paysages sont vastes et peu peuplés. On pourrait croire que la vie y est plus paisible qu'ailleurs ... 



Mais ce n'est peut-être pas le cas quant on voit ce mural, pourtant très dissuasif ! 


11 août 2012

Big Timber

Impossible de traverser le Montana sans assister à un rodéo. Celui de Big Timber tombait pile pour nos dates ! Dès 7h du soir nous étions sur place, histoire de nous imprégner de l'atmosphère. 


Bottes et éperon, lasso et bandana, et bien sûr chevaux et chapeaux  ! En fait la tenue vestimentaire est règlementée et un cow-boy qui se présenterait en T-shirt et non pas en chemise à manche longue serait pénalisé ! Car, nous le découvrirons vite, les rodéos sont des événements très ritualisés qui commencent par une prière  - chapeaux sur le coeur - continuent pas la présentation, au grand galop, de Miss rodeo et Miss Montana  Nouveau temps de pause pour l'hymne national : les épreuves peuvent commencer. 


La plupart des épreuves, il faut bien l'avouer se ressemblent terriblement : il s'agit de tenir le plus longtemps possible sur un cheval non sellé, un cheval pas encore domestiqué, un taureau voire, pour les enfants, un mouton !


L'issue de l'épreuve est, bien entendu, toujours la même : une chute, plus ou moins spectaculaire !
Comme celle-ci : deux au sol, deux en l'air. Le cheval comme le cavalier !


Pour les épreuves de "tie down roping", cow-boy et veau sont lâchés en même temps. Le veau n'a qu'à courir, droit devant lui. Le cow-boy lui doit attraper le veau au lasso, descendre de cheval pour lier les 4 pattes de l'animal,  remonter sur son cheval : si le veau reste à terre plus de 6 secondes (le temps nécessaire dans la vraie vie pour le marquer au fer), c'est gagné pour le cow-boy !



Les cow-girls ont aussi leur place dans le rodéo et font preuve d'une grande élégance lorsqu'il s'agit d'effectuer un parcours chronométré entre trois bidons de métal (Lady Barel Racing). Accélération, décélération au moment de virer, reprise de vitesse... leur maîtrise de l'animal, leur virtuosité  est remarquable, me voici saisie d'admiration !


Le soir tombe peu à peu, la fête est finie. Les professionnels du rodéo vont reprendre le volant de leur longues caravanes qui logent les hommes à un bout, les animaux à l'autre. En route vers le prochain rodéo.  Les trois juges, que l'on reconnaît à leur chemise blanche soufflent un peu. Les ambulanciers n'ont pas eu à intervenir. Juste un genou abîmé. "Dieu soit loué !" C'était un bon rodéo !


09 août 2012

L'Ouest, le vrai ?

Un monde disparu ?
Un territoire où les cow-boys n'apparaissent plus que sur les plaques d'immatriculation ? 


Où les voyageurs assoiffés errent de villes fantômes en villes fantômes ? 


Non, non, l'Ouest le vrai existe toujours.
Mais au lieu d'attacher son cheval devant la porte du bar, on y gare son "pick-up".
Rouge de préférence !


Quant aux hors-la-loi, devenus héros de bronze, ils font désormais la gloire des villes qui les ont vu passer.

Comme la petite ville de Sundance au Wyoming qui s'enorgueillit d'avoir tenu en prison pendant 18 mois, Harry Alonzo Longabaugh, plus connu sous le nom de  "Sundance Kid".


Autres temps, autre moeurs ?

07 août 2012

Rencontres animales

Se promener dans le Sud Dakota, et en particulier dans les Badlands n'est pas sans danger ! 


Prenez garde aux bisons, prenez garde aux serpents à sonnette, prenez garde ... prenez garde ...
Les animaux que nous avons rencontrés étaient pourtant bien inoffensifs ! 



Quelques timides daims à queue blanche,


Quelques dindes sauvages, indifférentes à tout ce qui ne ressemblait pas à de la nourriture


 Des colonies de chien de prairie, pas farouches pour un sou


Et le bébé (?) bison croisé par hasard n'avait rien de mieux à faire que de se rouler dans l'herbe et la poussière avant de reprendre la pause.