20 octobre 2012

Les Glières


Le plateau des Glières... c'est un lieu qui marque, un lieu que l'on n'oublie pas.
D'abord parce que ce plateau sauvage et isolé au milieu des montagnes est un endroit superbe.
The "Plateau des Glières" is the kind of place which you don't forget. First because this remote plateau, surrounded by  mountains, is superb.


Un endroit superbe mais marqué à jamais par une tragédie effroyable dont l'Association des Glières entretient soigneusement le souvenir.
Superb  ! though an horrendous tragedy left for ever its mark on it.  The Glières Association does a remarkable job keeping alive the memory of the men who sacrified their own lives so that others could know what freedom means.


Que l'on s'arrête, en bas dans la vallée, à la nécropole de Morette ou que l'on monte jusqu'au Monument conçu par le sculpteur Emile Gilioli et inauguré par André Malraux en 1973, l'émotion est profonde.
Wether you stop at the Morette cemetery, down in the valley or drive up to the monument built by Emile Gillioli in 73,  you'll be deeply moved.


 Une balade jusqu'au plateau des Glières est donc une expérience forte pour la conscience historique ... 
A trip to the Glières plateau is an opportunity to improve your historical awareness ...

... autant que pour la gastronomie. Car les beignets de pommes de terre de Constance sont un vrai régal. Et tant pis pour la diététique ! Sauf bien sûr si vous avez fait la montée à vélo !
as well as an opportunity to taste the delicious -  though not dietically correct unless you ride your bike to reach destination - potatoes beignet from Constance.

18 octobre 2012

Architecture bourguignone / Burgundy Architecture

Le raisin, la vigne et le vin. Oui bien sûr ! Mais ce n'est pas une raison pour ne pas regarder ailleurs. Du côté des petits villages aux environs de Beaune, ou de Macon. 
Grapes, vineyard, wine ... Yes, of course. But Burgundy has much more to offer, like those small  but so typical villages between Beaune and Macon.



Ce sera l'occasion de visiter quelques jolies chapelles romanes, comme celle de Berzé-la Ville, située sur son promontoire, et dont les fresques ont été retrouvées il y a un peu plus de 100 ans sous un badigeon blanc qui les a sans doute protégées. 
Berzé-la-ville, located on the top of a hill, is one of them; the old roman chapel  has some beautiful frescoes, which were, till 1887, covered by white paint, and thus probably protected from vandalism or theft. 

 Le château de Cormatin est protégé lui, pas ses douves. Par temps couvert, il a tout d'une forteresse, mai, avec son immense jardin, labyrinthe et potager compris, il sait se montrer plus riant  pour peu que le temps s'y prête. 
Cormatin Castle surrounded by a moat, still full of water, looks like a heavy fortress under a cloudy sky, but on a beautiful day the gardens, which include a labyrinth and a vegetable garden are quite pleasant. 




Fermes fortifiées, maisons de maîtres ou humbles maisons de vigneron, l'architecture bourguignonne semble toujours bien ancrée dans la terre, car, dans ce pays de vignoble, c'est bien de la terre que vient la fortune. 
It may be a fortified farm, a mansion or a humble wine maker house, in Burgundy architecture is always deeply  rooted in the earth because, in this vineyards territory, fortune definitely comes from the land. 




Pour la spiritualité il y a l'Abbaye de Cluny, dont les voûtes n'en finissent pas de monter vers le ciel !
Looking for spirituality ? Cluny is the answer, the magnificent abbey whose walls ascend so high they seem to reach the sky ! 


 
A tel point que les téléobjectifs de nos petits numériques ont bien du mal à atteindre les chapiteaux supérieurs ! 
So high that our small digital cameras are barely able to focus on the top of the capitals.


Pas grave : l'informatique est entrée à l'Abbaye et des "écrans de réalité augmentée" permettent désormais de visualiser ce qui n'existe plus !  Etonnant !
It doesn't matter : computer technology has been introduced in the Abbey ruins and you may now visualize on screens the vanished reality. 

17 octobre 2012

Le temps des vendanges / Grape harvest in Burgundy

Un, deux trois !  Partez ...
Ils ont laissé les cueilleurs prendre un peu d'avance mais ne tarderont pas à les suivre entre les rangées de vignes pour recueillir dans leur hottes le contenu de leurs paniers.
One, two, three ! Go ...
They let the pickers go ahead but will follow them very soon, as they have to gather all the grapes in the basket they carry on their back before they pour it into the containers on the truck.


Une escapade en Bourgogne au moment des vendanges c'est l'occasion de suivre la grappe de raisin, de la vigne ...
A trip to Burgundy at this time of the year is the perfect occasion to follow the grape's destiny, from the vineyard


au tonneau, du tonneau à la bouteille et en définitive ...
to the barrel, from the barrel to the bottle and, at last ... 



de la bouteille au verre !  
to your own glass !



Mais gaffe à ne pas abuser du précieux liquide, sinon, votre vue risque de se troubler ...
But please, don't drink to excess or your vision may be blurred...


16 octobre 2012

Marc Jeudy et Tchernobyl

Chabeuil, petite ville de la Drôme, n'est pas Arles. Mais les rencontres photographiques qui s'y tiennent chaque automne, bien que nettement plus modestes, n'en sont pas moins intéressantes.

Elles m'ont donné l'occasion de découvrir les photos de Marc Jeudy sur Tchernobyl, 25 ans après la catastrophe.


Marc Jeudy est un photographe professionnel, installé à Villecomte, près de Dijon, qui entre deux photos de mariage,  et quelques portraits, réalise des reportages sur des thèmes qui lui tiennent à coeur, ou des photo de natures mortes extraordinairement travaillées.


Ainsi les photos de Tchernobyl, présentées à Chabeuil. Non seulement belles mais poignantes.

15 octobre 2012

Man's Hunt


Un "bon vieux film" cela a quelque chose de réconfortant. Surtout quand cela tombe après quelques séances de cinéma pour le moins ... hasardeuses et décevantes !



Le film est en noir et blanc, il date de 1941 et il est signé Fritz Lang.
Le réalisateur de Metropolis, de M le maudit, qui a quitté l'Allemagne en 1934, fait désormais carrière à Hollywwod sans oublier pour autant ses engagements humanistes.

Chasse à l'homme voit s'affronter deux hommes, familiers de la chasse au gros gibier. Thorndyke un aristocrate anglais, accusé d'avoir tué Hitler, est poursuivi par un officier nazi. Les péripéties se multiplient et l'on  ne se soucie pas plus de leur vraisemblance que le réalisateur ne s'en est soucié, car ce qui importe c'est l'objectif final; à savoir qui du fugitif ou de son poursuivant, du bon ou du méchant l'emportera. Bon on s'en doute un peu mais le tout est de savoir comment il se sortira de tous les mauvais pas où le scénariste l'a coincé .

Images superbes (ah! le smog londonien !), casting parfait et juste ce qu'il faut d'humour pour allèger les effets dramatiques d'une énigme bien construite... Que dire de plus ? Ce film est un pur régal et je n'allais pas bouder mon plaisir.

14 octobre 2012

La Passerelle Arganzuela

J'aime bien la façon dont, à Madrid, on passe de l'hyper classicisme à l'hyper modernité.


Ainsi ce premier pont sur le Manzanares, si romantique avec sa cabane pour les canards, sa petite écluse et la traversée piétonnière.



Et à peine plus loin, cette spirale en acier, édifiée par Dominique Perrault,  qui permet aux piétons et aux cyclistes de passer de la rive droite à la rive gauche du Rio Manazanares ...


ou de rejoindre le parc récemment aménagé le long des rives du fleuve et ses délicieux jeux d''eau. 




13 octobre 2012

Des livres au poids




Vous en reprendrez bien un kilo ? 


Qu'il faille, quand on "construit" un livre travailler avec la précision d'un horloger, soit ! Mais de là à vendre les livres comme de la charcuterie ...

12 octobre 2012

Etrange projection


Sur le sol du Matadero, d'étranges projections, dont la géométrie varie en fonction du déplacement des passants. Etrange et fascinant.

11 octobre 2012

Espacios culturales de Madrid (suite)

Rénover, réhabiliter, reconstruire à partir de l'existant, intégrer harmonieusement des ruines dans une structure moderne,  tel semble bien le parti-pris de la ville de Madrid quand il s'agit de gérer son patrimoine architectural.


C'est le cas du Matadero, un lieu a priori peu avenant, dont le seul nom est évocateur de sang de carcasses écorchées, et autres pièces de boucherie puisqu'il s'agit des anciens abattoirs, mais sa rénovation semble avoir donné une nouvelle vie au quartier qui l'entoure. 



L'ensemble est composé d'une série de pavillons, dont les murs extérieurs, soigneusement restaurés gardent les traces d'une architecture fonctionnelle et vaguement arabisante comme il était de mode au moment de sa construction au début du XXe siècle.

A chaque pavillon sa fonction, théâtre, cinéma, design, musique, sans oublier des espaces ouverts, susceptibles de faciliter rencontres, forums et discussions.  On vient au Matadero pour se promener, regarder, écouter, jouer; on vaque d'un lieu à un autre, on s'installe sur un banc le temps d'un pique-nique... Le Matadero , malgré son nom, est devenu un lieu de création et d'échanges : un lieu de vie.



Juste à côté du Matadero, le Palacio de Cristal de Arganzuelas, autrefois surnommé Nave de Patatas, héberge quelques 9000 espèces de plantes et 4 climats différents, sous une charpente métallique qui porte en son sommet ... regardez-bien ...


.. une tête de boeuf qui révèle son ancienne appartenance au ... Matadero !



Espacios culturales de Madrid

Un séjour à Madrid implique nécessairement un passage dans ses musées les plus prestigieux : le Prado, Reine Sofia, Thyssen-Bornemisza ... et l'on s'en voudrait de faire l'impasse sur les expositions présentées en ces lieux. 

Mais il y a à Madrid d'autres lieux de culture qu'il est d'autant plus intéessant de découvrir qu'ils sont souvent inattendus. En effet, les autorités de la ville (de la région ?) semblent mettre un point d'honneur à récupérer des édifices abandonnés - anciens palais, bâtiments industriels ou commerciaux - auxquels elles s'efforcent de redonner vie.
Préserver un patrimoine architectural, garder la mémoire d'un lieu, d'une histoire, mais aussi créer, innover, permettre à des architectes contemporains de déployer tous leurs talents, faire vivre un quartier, modifier le regard que l'on peut avoir sur la culture, renforcer les liens sociaux... tels sont les enjeux que l'on devine à travers chacun des lieux visités.














La Tabacalera de Lavapies est un lieu encore en gestation : Friche industrielle en attente de restauration, l'ancienne fabrique royale de tabac hésite entre projet institutionnel (musée des arts décoratifs ?) et centre social ouvert sur le quartier. En attendant, elle fait l'essai de l'autogestion et garde sur ses murs le souvenir des cigarières. Qui ne s'appelaient pas toutes ... Carmen !

 L'ancienne caserne Conde Duque construite en 1717 pour héberger les gardes du corps de l'armée royale a, contrairement à la Tabacalera, été complètement et magnifiquement restaurée en gardant non seulement sa structure initiale mais les éléments baroques qui ornaient sa façade principale. Le lieu est immense, un peu vide;  bien qu'abritant salles d'exposition et de concerts, il manque tout simplement de vie. Une architecture trop imposante pour que les Madrilènes se l'approprient ?  Peut-être leur faut-il un peu de temps pour se familiariser avec un lieu qui résonne encore du bruit des armes ?


Ce n'est pas le cas de la bibliothèque de Escuelas Pias, installée dans une ancienne église. L'architecte chargé de sa rénovation, Jose-Luis Linazasoro, a su allier le verre et l'acier de la modernité aux briques et corniches du passé. Un peu à la façon de Jean-Michel Wilmotte. Le résultat est aussi intrigant que stupéfiant. 




Vue de l'extérieur le bâtiment n'est plus que ruines.

















L'intérieur, ou du moins ce que j'ai pu en apercevoir est une extraordinaire salle de lecture, aussi spacieuse que lumineuse, un lieu à vous faire regretter de n'être ni étudiant ni érudit, pour profiter d'un lieu aussi ... inspirant. 

J'emprunte l'image ci-dessous au blog de Luis Garvia Vega, un autre amoureux des bibliothèques . 



07 octobre 2012

Mariscal

Javier Mariscal est un homme aux talents multiples, tour à tour graphiste, dessinateur, peintre, designer, cinéaste ... et parfois tout à la fois. Autant de talents joliment mis en valeur par l'exposition que lui a consacrée le musée ABC de Madrid.




Parmi les coups d'éclat de Mariscal on compte la mascotte des jeux olympiques de Barcelone, le film Chico et Rita sorti en 2011, mais l'exposition permet de se faire une idée plus complète de la palette de l'artiste, une palette gaie, colorée, ludique, celle d'un homme qui n'a pas oublié les années passées à griffonner des tas de créatures bizarres dans les marges de ses cahiers.

Quant au musée qui a choisi d'exposer Mariscal, c'est une ancienne brasserie, la première de Madrid. Réhabilité, remodelé le lieu qui affiche désormais un look très contemporain, abrite en dehors des salles d'exposition, une petite librairie et un salon de thé qui a lui seul vaut que l'on s'y arrête, ne serait-ce que pour son fabuleux gâteau au chocolat.