22 février 2013

Walter Hill


Les Guerriers de la nuit (1979) découvert récemment en cinémathèque, appartient apparemment à la catégorie des films cultes. Ce qui ne signifie pas grand'chose à mes yeux puisque je n'ai toujours pas compris sur quels critères et par qui, cette étiquette est soudainement attribuée à un film ou à un livre.

Toujours est-il qu'après avoir vu Les Guerriers de la nuit, j'ai été suffisamment intéressée pour avoir envie de visionner un second film du même réalisateur, et je n'ai pas été déçue !

Sans retour (1981) en effet est construit sur la même trame que les Guerriers de la nuit, à savoir une course poursuite entre des groupes ennemis. Dans les Guerriers, ce sont des gangs new-yorkais qui s'affrontent dans un univers hyper-urbanisé. Dans Sans Retour, ce sont des réservistes de la garde nationale qui s'engagent dans les bayous de Louisiane et se heurtent aux Cajuns dont ils ont "emprunté" les barques sans se douter de l'ire qu'ils allaient déclancher. Il s'agit dans les deux cas d'une véritable chasse à l'homme, menée à un rythme frénétique, mais plus que les péripéties et rebondissements propres à ce genre de film, ce qui m'a paru remarquable, c'est la façon dont Walter Hill, le réalisateur, filme, dans un cas, la ville, la nuit et dans l'autre la nature sauvage, la forêt, les marécages, dans une lumière crépusculaire, glauque au propre sens du terme. Le métro new-yorkais, les bayous pourraient n'être que des éléments du décor, mais le cinéaste en fait presque des personnages dont la seule présence suffit à ralentir ou à accélérer l'action.

PS. Le titre original des Guerriers de la nuit était tout simplement Warriors ; il aurait pu être repris pour le second film, mais Southern Comfort (qui désigne aussi une boisson alcoolisé, véritable réconfort des Sudistes) est une délicieuse et très ironique antiphrase, malheureusement intraduisible en français. Sans retour en revanche est beaucoup trop explicite bien que l'image finale laisse planer un doute sur la véritable issue de cette chasse à l'homme.


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