22 mars 2013

Sale temps pour les pêcheurs

Encore un film en provenance de l'Uruguay, un premier film un rien déjanté d'Alvaro Brechner. Le film est inspiré d'une nouvelle de Juan Carlos Onetti : Jacob y el otro.
Le Jacob en question est une gros malabar, un champion du monde de lutte auquel on a pour d'obscures raisons retiré son titre. C'est en tout cas ce que raconte son manager, le Prince Orsini. Prince peut-être pas mais roi des magouilles certainement.
Le couple formé par le gros balourd qui tient plus de l'animal que de l'être humain et l'homme tiré à quatre épingles et beau parleur est assez détonnant mais tient bien la route. Et du coup on ne s'étonne de les voir croiser en chemin un jeune épicière qui tient à ce que son mari relève le défi du champion, quitte à le faire massacrer ou un journaliste aussi rigolard que cynique.


Je n'ai de passion ni pour le catch ni pour les films de boxe, pourtant un genre en soi, mais j'avoue que les mésaventures de ces deux zigotos ont quelque chose d'à la fois grotesque et touchant. On y croit sans y croire et on finit par se prendre au jeu,  car les fanfaronnades masquent à peine la détresse et le manque affectif.

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