26 avril 2013

La Sirga

Dans la série des films d'Amérique Latine auxquels je me suis intéressée ce printemps, voici Sirga, un film colombien, suffisamment étrange pour être séduisant mais à demi convaincant seulement.
Les premières images sont pour le moins troublantes : un homme accroché (empalé ?)  sur un poteau; une jeune fille qui se déplace dans un paysage étrange, exotique peut-être, un paysage qu'on croirait emprunté au Douanier Rousseau s'il n'était aussi brumeux.



Le réalisateur, William Vega,  ne fournit qu'au compte-gouttes les indices qui permettront au spectateur de construire l'histoire (qui de toute façon reste très incomplète). A chacun de donner sens à ce qu'il voit : une baraque en bois et tôle ondulée méchamment secouée par le vent et la pluie, une jeune fille quasi mutique qui peu à peu se reconstruit, un passeur aimable, prêt à transporter des armes aussi bien que du charbon, un oncle aubergiste sans client, et son fils de retour après une longue absence ...


La Sirga est définitivement un film étrange, comme une collection d'images qu'il faut constamment analyser, interpréter, associer pour parvenir à reconstituer l'histoire de cette jeune fille.  Mais on peut aussi, sans se prendre la tête, se laisser envoûter par l'atmosphère du film, mystérieuse souvent, inquiétante parfois et presque toujours tempétueuse.

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