27 décembre 2013

On n'est pas des poupées !

Voici le livre à offrir de toute urgence à toutes les petites filles. 
On n'est pas des poupées est un livre pour toutes celles, petites ou grandes qui détestent le rose. Un livre pour toutes les filles, mères, grands-mères que les catalogues de jouets mettent en rage :  pages bleues pour les jouets de création, d'invention, d'aventure; pages  bleues pour les grues, les camions de pompiers, les jeux de construction; pages bleues pour les garçons évidemment !  Alors que les filles doivent se contenter des pages roses : jeux d'imitation, panoplies de parfaites ménagères, aspirateur compris, ou de marchandes, caisse enregistreuse et caddy compris. Poupées et landeaux à gogo. Perles et fanfreluches. Beurk, beurk et rebeurk. Tu voulais une épée de Dark Vador ? Tiens voilà une baguette de fée. Tu voulais une panoplie de cow-boy ? Mais non ! Pas pour les filles. Un train miniature ? Pas pour les filles.  Un laboratoire de chimie pour faire sauter la maison ? Pas pour les filles.

Le livre de Elena Gianini Belotti, Du côté des petites filles, publié en 1974, a été une révélation. Celui de Delphine Beauvais et Claire Cantais me fait jubiler. C'est un livre aussi drôle qu'intelligent. Un vrai livre féministe. A offrir de toute urgence à toutes les petites filles que vous connaissez.

"Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent. "




26 décembre 2013

Le Géant égoïste

Le Géant égoïste est peut-être un "conte" d'Oscar Wilde.  Mais le film qu'en a tiré Clio Barnard n'a rien de ce que l'on attend généralement d'un conte. On le rangerait plutôt du côté des romans réalistes à la Zola, ou du côté des romans noirs. Très noirs !
Mais quel film ! Le décor est celui du Nord de l'Angleterre, ciels plombés sur fond de terrains vagues et de centrales électriques.


Arbor et Swifty ont été renvoyés de l'école, Arbor définitivement, Swifty provisoirement mais il suit son copain dans ses errances désordonnées. Ils n'ont rien trouvé de mieux que de récupérer des cables électriques pour le compte d'un ferrailleur, qui organise à l'occasion des courses de chevaux clandestines.
Inutile d'en dire plus, on sait déjà qu'il n'y aura pas de fée pour modifier la trajectoire de ces deux gamins, livrés à eux-mêmes, qui vont droit à la catastrophe.

Clio Barnard est une jeune réalisatrice qui s'inscrit dans le droit fil de Ken Laoch et du cinéma à dimension sociale. Le monde qu'elle décrit est un monde en pleine déliquescence; la pauvreté quand ce n'est pas la misère est omniprésente; combines et magouilles sont les seuls moyens de survivre dans cette société du chacun pour soi où nul ne peut compter sur personne. Les mères, malgré leurs efforts, sont incapables de maintenir des liens familiaux qui se dissolvent dans l'alcoolisme et la drogue.
Le constat est désespérant. Et le seul élément qui sauve le spectateur du désespoir c'est l'amitié qui unit ces deux garçons, pourtant si dissemblables : l'un, Arbor, est une boule de nerfs, un perpétuel agité toujours à la recherche d'une combine pour gagner 3 sous; alors que Swifty est un gros garçon placide qui trouve auprès des chevaux le réconfort qu'il ne trouve pas dans sa famille.

Je me méfie souvent des films dont les personnages principaux sont des enfants, surtout s'ils sont miséreux car il est trop facile de provoquer chez le spectateur compassion et apitoiement. De toute évidence, ce n'est  pas ce que cherche à obtenir Clio Barnard car le portrait qu'elle fait de ces deux loustics est sans indulgence. Comme est sans indulgence le regard qu'elle porte sur la société. On ne sort donc pas de ce film en larmes. Plutôt en rage !

24 décembre 2013

The Lunchbox


Une "lunch box", c'est un ensemble de boîtes empilables qui permet d'emporter son déjeuner au bureau.  Il en existe de toutes sortes, en bambou, en mélamine, en métal .... mais la "lunchbox" la plus courante en Inde ressemble à celle d'à côté.

En Inde apparemment, il existe des services de livraison des "lunch boxes", et il suffit d'une erreur d'adresse pour que démarre une très jolie histoire  entre un employé terne et triste et solitaire, Saajan, et une jeune femme, Ila, qui croît, par ses talents de cuisinière et le dosage parfait des épices, récupérer un mari devenu indifférent. Les allers-retours  de la "lunch box" entre Ila et Saajan donnent lieu à des échanges de petits mots, et le film prend soudain des allures de roman épistolaire.


Dans The Lunchbox, Ritesh Batra, son réalisateur, met en scène l'Inde d'aujourd'hui, avec sa bureaucratie, ses embouteillages, mais le regard qu'il porte sur les gens est plein d'humour et de tendresse. 

 Ce film indien - qui n'a rien à voir avec les films de Bollywood que pourtant j'adore - est tout simplement délicieux. Une histoire d'amour toute simple mais pleine de charme, doublée d'un joli portrait de l'Inde, sans sari, sans bindi et sans guru. Sans misérabilisme non plus. Et sans mièvrerie ! 
Un vrai régal.

23 décembre 2013

Kanazawa

Pourquoi parler d'une exposition qui vient de fermer ses portes?
Parce qu'en dehors de l'exposition qui était consacrée à la culture de Kanazawa, la ville mérite d'être inscrite dans tout itinéraire de voyage au Japon. Ne serait-ce que pour son magnifique jardin et son non moins magnifique musée d'art contemporain.
Et parce que, ce que l'exposition tentait d'expliquer, c'est comment une  civilisation fondée sur la guerre a choisi d'évoluer lorsque la guerre a cessé. Pour ne pas perdre le savoir-faire des artisans qui avaient fabriqués armes et cuirasses, les seigneurs du lieu les ont habilement dirigés vers des réalisations moins guerrières comme la fabrication d'objets qui servent à la cérémonie du thé ou indispensables aux représentations du théâtre No. Autant d'objets, masques, céramiques, tissus, laques, soigneusement présentés à La Maison de la Culture du Japon
Les seigeurs du clan Maeda sont ainsi parvenus à passer de l'art de la guerre à celui de la paix.
Et cela valait bien une exposition !


22 décembre 2013

Chaise rouge sur fond noir

Effet du hasard ou effet de l'art ?


Peu importe ! La beauté n'est-elle pas dans l'oeil qui regarde ?




21 décembre 2013

Philippe Parreno





C'est brutal, bruyant, fascinant. Des images projetées sur un grand écran, éclats lumineux, cliquetis, engrenages, spectateurs à contre-jour : immobiles, pendant que passent les images, ils reprennent ensuite leur mouvement interrompu. Ils font partie du tableau.

C'était dans l'entrée du Palais de Tokyo.

Au sous-sol, Philippe Parreno avait installé un autre dispositif sonore et visuel. Une immense salle plongée dans l'obscurité, des colonnes de béton, un bruitage, des blocs lumineux suspendus au plafond; rester attentif; essayer de découvrir un rythme, une logique, un sens; se laisser porter; fermer les yeux, fuir; se lasser.

Artiste multi-média, multi-sensoriel, multi-supports Phiippe Parreno est tout simplement un artiste inclassable. Il faut lui consacrer du temps et ce qui est bien c'est qu'au Palais de Tokyo, on peut entrer, sortir, rester, s'attarder, partir, revenir... de façon à s'imprégner de son travail avant d'en penser quoi que ce soit. Enfin .... ça, c'est possible ....  pour les Parisiens. Parce que pour tous les autres qui ne font que passer, c'est un peu plus difficile

20 décembre 2013

Zeng Fanzhi

A côté de Poliakoff, le MAM (Musée d'Art Moderne) de la ville de Paris expose un peintre chinois : Zeng Fanzhi. Une exposition rétrospective que l'on est contraint de parcourir à rebours, c'est-à-dire des oeuvres les plus récentes aux plus anciennes, avant de faire le parcours en sens contraire, des débuts du peintre dans les années 90 jusqu'à maintenant. Deux passages pour s'imprégner de l'atmosphère de ces tableaux, à la fois étranges et fascinants. 


Sa représentation de la Cène, sujet  par excellence de la peinture religieuse occidentale ne reprend que la disposition des figures derrière la table. Tout le reste, les panneaux sur les murs, les foulards rouges des pionniers, est chinois, mais les masques et les pastèques sont apparemment des fantasmes propres à Zeng Fanzhi.



Il y a d'ailleurs dans ces pastèques, quelque chose d'inquiétant et de sanglant, comme les traces sur le visage de l'homme à l'imperméable rouge représenté ici en buste.

Mais les tableaux les plus fascinants sont peut-être ceux de la dernière salle, c'est-à-dire les plus récents. Moins narratifs bien que figuratifs, ils acquierent je ne sais comment une certaine profondeur.


 Derrière l'entralacs de branches et de ronces parfois un lièvre - représenté avec la plus extrême minutie - est saisi. Prisonnier peut-être ou simplement immobile dans un autre monde, rendu inaccessible par la barrière végétale.

Dans les tableaux de Zeng Fanzhi, chacun peut projeter son histoire, la sienne ou celle de la Chine.

Dans le hall du musée, est accroché le tableau le plus récent, celui qui a été réalisé en juillet 2013, un triptyque en réalité.  Une vidéo montre les étapes de l'exécution du tableau depuis le premier trait de peinture sur les toiles encore vierge, jusqu'à l'état final. Projections, dripping, traits au pinceau, à main levé... le travail a l'air spontané, improvisé, mais la pensée malgré tout commande le geste. Sinon pourquoi aurait-il commencé par mettre du jaune, comme un feu derrière un roncier.

L'oeuvre achevée, plusieurs lectures sont possibles et libre à chacun de voir dans ce flamboiement au milieu des ténèbres, un incendie qui fait rage, une tragédie inexorable ou au contraire une lumière pour sortir de la nuit.


19 décembre 2013

Valloton, Poliakoff et quelques autres

Les exposition de peinture ne sont pas mieux loties que les expositions de photo. Il y a celles que l'on peut photographier, et celles que l'on ne peut pas photographier. Une interdiction dont je ne comprends pas bien le principe, car la photo d'une oeuvre prise à la volée dans un musée n'a pas d'autre fonction que de servir de mémo.
Toujours est-il que je n'ai puiphotographier ni Vallotton, au Grand Palais, ni Poliakoff au musée d'art moderne de la ville de Paris. J'aurais pourtant aimé les rapprocher, aussi incongru que cela puisse paraître. Car Vallotton, quand il ne peint pas des scènes d'intérieur remplies de détails, utilise, pour peindre un paysage ou même un corps de femme, de grands aplats de couleur qui paraissent parfois bien près de l'abstraction. Ainsi le tableau intitulé Sur la plage et qui date de 1899.  Bien sûr les silhouettes sont encore reconaissables, mais il ne faudrait pas grand chose pour qu'il ne reste dans notre mémoire rétinenne que des formes colorées.


L' impression d'une continuité entre Vallotton et Poliakoff est dès lors évidente. Comme est évidente à mes yeux la continuité entre Poliakoff, Debré et même Rothko.



 Mais il fallait qu'il y en eût un pour commencer ...




18 décembre 2013

Salgado, Depardon et quelques autres



Des expositions photos, il y en a beaucoup à Paris en ce moment, mais il y a celles que l'on peut photographier, et celles que l'on ne peut pas photographier.

Sous le titre Genesis, la Maison Européenne de la photographie présente 245 photos de Sebastaio Salgado, photos de paysages, photos d'animaux, toutes en noir et blanc,  comme autant d'hommages à la grande Nature. Mes préférées - que je n'ai pas pu photographier - sont celles qui frôlent l'abstraction, une dune de sable entre ombre et soleil, un rocher plissé, mais ce ne sont pas celles que la MEP a choisi de montrer sur son site. Dommage.

Au Grand Palais en revanche, il n'était pas interdit de photographier les photos de Depardon, des photos de voyageur, toutes en couleurs, et quelles couleurs !  La toute première, celle qui accueille le visiteur à l'entrée de l'exposition a tout d'un manifeste. Des couleurs qui claquent, un surplus de lumière et cette façon si particulière de photographier les angles.




 Ou les diagonales


Afrique, Amérique du Sud, Depardon semble avoir traîné ses bottes un peu partout. dans le monde.  Le regard toujours à l'affût du détail curieux, mais surtout avide de lumière et de couleurs. 
 

De couleurs et de lumière.  


De lumière surtout. Et c'est sans doute la raison pour laquelle ces deux images accrochées côte à côte m'ont fascinées, en souvenir sans doute  du tableau de Hopper intitulé Soleil dans une pièce vide









17 décembre 2013

Paris en décembre ...

Ou le prix de la paresse.


Pour avoir cru qu'un téléphone pouvait faire aussi bien qu'un appareil photo!
Presque peut-être, mais pas tout à fait !

Pourtant la place de la Condore s'était mis dans tous ses états !


La prochaine fois, l'Iphone restera dans ma poche et je prendrai mon appareil photo.



08 décembre 2013

Rêves d'or


Encore un excellent film en provenance d'Amérique latine. Mais je pourrais aussi bien dire, encore un film très dur ! 
Si les films chiliens, argentins ou comme c'est ici le cas, mexicains sont souvent des films "durs", c'est parce qu'ils parlent non pas de petits problèmes individuels, de petits egos malmenés par la vie, mais de politique ou de faits sociaux.


Rêves d'or (Jaula d'oro), le film de Diego Quemada-Diez, suit l'odyssée de trois adolescents - une fille et deux garçon dont l'un est indien et ne parle pas espagnol - depuis le Guatemala jusqu'au pays dont ils rêvent : l'Amérique bien sûr. Ils ont à peine franchi clandestinement la frontière que les voilà déjà dépouillés et ramenés de l'autre côté. Mais ils repartent, et repartiront encore car rien ne semble les décourager. Ils voyagent, avec des milliers d'autres émigrants, sur le toit des trains de marchandises et, comme Ulysse et ses compagnons, ne cessent de tomber de Charybde en Scylla :  policiers corrompus, mafieux en tous genres, proxénètes, trafiquants de drogue ...  sur le chemin de l'exil il n'y a pas une âme charitable et le film logiquement devrait décourager tout candidat à l'immigration.



Mais ce que j'ai particulièrement apprécié dans le film c'est la façon dont le réalisateur montre les relations qui se tissent entre les trois adolescents, méfiance, racisme, indifférence pour commencer mais une certaine curiosité aussi, du respect, et quelque chose de plus en fin de compte qui s'appelle l'humanité. Le réalisateur n'en est qu' à son premier film je crois et ses acteurs ne sont pas des professionnels. Mais les imperfections du film importent peu, ce qui importe c'est la façon dont le cinéaste s'approche au plus près de ses personnages, si bien qu'au delà de l'intention documentaire, ce que l'on retient c'est l'intensité de leur regard.

04 décembre 2013

Craig Johnson

J'avais lu tous ses livres, du moins ceux qui sont traduits en français : Little Bird, Le Camp des morts, L'indien Blanc, Les Enfants de poussière, Dark Horse. Au premier on se dit : "pas mal", au second on confirme, au troisième on est accro parce que désormais on sait qui on va retrouver au Busy Bee Café, on sait que Vic vient de Philadelphie et qu'ils sont tous flics dans sa famille, on sait que Lucian l'ancien shérif tient à sa partie d'échec hebdomadaire,  que Henry Standing Bear, l'ami cheyenne, porte les cheveux longs et que le Shérif Longmire  ... bref les personnages des romans de Craig Johnson nous sont devenus si familiers qu'on a l'impression d'habiter la même petite ville du Wyoming depuis toujours.

Et puis, Samedi dernier, dans une bibliothèque de la banlieue de Grenoble, voici que surgit non pas Longmire, mais celui qui l'a inventé et le met à rudes épreuves de roman en roman : Craig Johnson. Stetson sur la tête comme il se doit !  Et c'est parti pour deux heures de questions-réponses. Les questions sont courtes, les réponses parfois si longues qu'on finit par oublier la question, mais cela n'a pas d'importance. Craig Johnson maîtrise bien l'exercice et d'anecdotes en anecdotes fait la preuve de son professionnalisme, comme de sa générosité et de son humour. En toute simplicité.

Il faut dire qu'il s'adresse à un public conquis d'avance, venu pour retrouver dans cette bibliothèque le souffle du grand Ouest américain.

D'ici Mars prochain, les éditions Gallmeister auront traduit le 6ème roman de Craig Johnson, Junkyard dogs. Pour les autres, il faudra attendre un peu plus. A moins de les lire en anglais ! 

http://www.craigallenjohnson.com/
http://bibliotheque.mairie-seyssinet-pariset.fr/opacwebaloes/index.aspx?IdPage=571#.Up-RNI1fdZ0

PS. Le soir même étaient diffusés sur D8, les premiers épisodes de la série Longmire, tirée des romans de Craig Johnson.  Bien sûr c'est regardable, mais beaucoup plus falot que les romans. Vic, l'adjointe teigneuse de Longmire en blonde un peu fade ? Non, ça ne le fait pas !


03 décembre 2013

Una Noche


Una Noche est le premier long métrage d'une jeune réalisatrice, Lucy Mulloy. D'un premier film il a à la fois les maladresses et la fougue, et c'est ce qui en fait le charme. Mais Una Noche n'est pas un film tendre, loin de là.


La tendresse pourtant existe. Elle existe entre les personnages : l'affection et l'admiration de Lila pour son frère jumeau est évidente; comme est évident l'attachement d'Elio est à sa soeur, qu'il n'a de cesse de protéger. Raoul lui-même qui dans le film tient le rôle du mauvais garçon fait des pieds et des mains pour procurer à sa mère (sa grand-mère ?) les médicaments dont elle a besoin.

Mais c'est la vie qui, à Cuba, est dépourvue de tendresse car il s'agit par tous les moyens de survivre dans un système dont l'échec, malgré les tentatives de Lila pour le défendre, est patent. Combines en tous genres, petites arnaques, prostitution, le régime cubain n'est plus celui du communisme ni même du socialisme mais celui de la débrouille et du désespoir. La démonstration de Lucy Mulloy est si convaincante que je me suis demandée un moment si son film n'avait pas été financé par les anticastristes de Miami .... Mais il y a dans ce film une telle énergie, une telle intensité dans les émotions, une telle empathie pour le peuple cubain que l'impression qui domine en fin de compte c'est que la réalisatrice, qui a apparemment passé plusieurs années à Cuba, a su capter l'âme de ce peuple, avec sa rage, son désespoir, mais aussi son insouciance, sa vitalité, et sa capacité de résistance. Jusqu'à ce que, toute capacité de résistance épuisée, il n'y ait plus d'autre solution que la fuite. Sur un radeau de fortune.


J'ai quitté la salle en proie à des impressions contradictoires, mais surtout accablée à l'idée que La Havane était redevenue, comme au temps de Batista, un lupanar pour touristes friqués.

02 décembre 2013

Coquetterie hivernale



Franchement, je ne sais pas ce qui lui a pris à cette vache (ce taureau ?). L'envie d'une nouvelle coiffure ? La peur de manquer de foin alors que la froidure gagne du terrain ? Mais à la voir ainsi coiffée, je suis partie d'un grand éclat de rire.