30 juin 2013

Chaos granitique



 Chaos granitique ... Deux mots associés dont je ne comprenais pas vraiment le sens, jusqu'à ce que j'aille me promener du côté de Ploumanach, sur la côte de granit rose. 
Soudain, plus besoin de lexique ni de dictionnaire, puisque l'évidence est sous mes yeux.


Mais il me plaît infiniment que dans cet univers en apparence purement minéral  ...


... d'humbles petites fleurs roses aient, malgré le sel et le vent, réussi à pousser.









Phares


Deux phares de plus ajoutés à ma collection : celui de Ploumanach et celui du Cap Fréhel.






















Le deuxième seul se visite mais sans accès à la lanterne de Fresnel. Dommage !

29 juin 2013

Cimetières de bateaux





Rien de plus fascinant, rien de plus poignant que ces vieux bateaux qui n'en finissent pas de mourir sur les plages, au fond des baies, au fond des ports. 


 Ces coques délavées et délabrées nous parlent d'une vie passée dans les eaux tumultueuses de l'Atlantique, de saisons de pêches plus ou moins fructueuses, d'efforts partagés pour remonter les chaluts ou les casiers, pour affronter les vagues et le mauvais temps.


Démembrées, vermoulues, rongées par les lichens et les mousses, on dirait des squelettes de baleines échouées sur le sable. 



Mais, quel que soit leur état, elles ont échappé aux naufrages. 


Et si le poème de Rimbaud s'impose malgré tout à ma mémoire, les bateaux que j'ai vus au fond du palud de Beg Ar Vilin ne sont pas les fantômes du Bateau ivre. Non !  Ils ont vécu jusqu'au bout leur vie de bateau et attendent paisiblement que le temps fasse son oeuvre.

 

A condition qu'un décret stupide ne déclare illégale la présence de ces "biens privés" sur le domaine public et n'exige que ces vieilles carcasses soient retirés de leur gangue de vase ! 

Terre de marins


Que la Bretagne soit une terre de marins est une évidence, qui se lit par exemple sur les  fresques qui ornent les parois d'un restaurant de fruits de mer à Tréguier













ou sur les plaques qui indiquent les noms des rues et les numéros des maisons sur l'Île Grande.



Un cordage soigneusement lové sur le pont d'un bateau ne demande qu'à être déroulé.

Sur le quai, les annexes à roulette n'attendent qu'un geste de leur propriétaire pour se glisser doucement dans l'eau. 

Le vent siffle déjà dans les haubans; il est temps de larguer les amarres pour partir vers le large car ... 

"Rien [...] ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe..."

Paroles de poète !  Car le vrai marin sait lui que sa vie est "rude et parfois semée de réels dangers."
"Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots ..."
Le musée de la mer de Paimpol présente en ce moment une exposition intitulé Foi de marin qui se charge de rappeler combien la vie du marin est incertaine. Comme l'est celle de ceux qu'il a laissés à terre. En témoignent les innombrables ex-votos que l'on trouve dans toutes les églises de Bretagne. 




28 juin 2013

Goéland argenté




L'oiseau aux ailes d'argent. Si beau quand il pose sur le taud de la  barque. Mais vu de près il a l'oeil mauvais. On l'identifie sans défaut à son bec jaune marqué d'un point rouge et à ses pattes rouges.
Oui mais celui-ci a les pattes vraiment fushia ! Etonnant, non ?


Le centre de sauvegarde de la LPO situé au bout de l'île grande est un centre de soin pour les oiseaux blessés. Une exposition plutôt bien faite permet de se familiariser avec le monde des oiseaux marins.
Une caméra, installée sur l'une des 7 îles de la réserve orniothologique permet d'observer - en direct - la vie de ces oiseaux migrateurs qui reviennent chaque année nicher sur les falaises. 

27 juin 2013

Le long des grèves



Par les chemins creux ....


 

à travers les dunes...

ou le long des grèves ...
 

marée basse ou marée haute


toujours le randonneur arrive à la mer.

Le Marais de Quellen

Une randonnée bretonne qui commence par la traversée d'un marais ?  Pourquoi pas si le marais est aussi beau que celui de Quellen (près de Trebeurden) et que dès les premiers pas on se noie dans la verdure.








26 juin 2013

Autoportraits ?




Fascination plutôt pour les jeux de lumière du vidéaste Jean Otth; trop tentant de s'inclure à sa "Rêverie Zénonienne"présentée sur les murs du Mamco.



18 juin 2013

Walter Grab


Un peintre surréaliste suisse découvert au Mamco (musée art moderne et contemporain de Genève!)


 



17 juin 2013

Shokuzai

贖罪 

"Shokuzai", si j'en crois le dictionnaire, signifie "rédemption, expiation, ou bien encore pénitence. 

C'est aussi le titre du dernier film de Kyoshi Kurosawa. Un film ou plutôt un objet cinématographique mal identifié puisqu'au départ il s'agissait d'une série télévisée en 6 épisodes,  adaptée qui plus est d'un roman de Minato Kanae. Au final, cela donne deux séances de plus de 2 heures chacune : Shokuzai : celles qui voulaient se souvenir et Shokuzai : celles qui voulaient oublier

Est-ce que cela en vaut la peine ? Sans aucun doute ! au moins pour ceux que les méandres de la psychologie et de la morale passionnent. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Le film commence par l'enlèvement et le meurtre d'une petite fille, pratiquement sous les yeux de ses amies, quatre petites filles de 6 ou 7 ans. Sous le choc elles sont incapable de parler, de décrire l'assassin qu'elles ont pourtant vu. Quelles seront les conséquences à long terme de ce traumatisme initial ? C'est là tout le sujet du film qui suit successivement chacune des jeunes filles, 15 ans plus tard. Et chacun des épisodes est tout à fait passionnant.  On découvre ainsi que le sentiment de culpabilité aux effets terriblement délétères n'est pas, contrairement à ce que l'on croit généralement, un héritage exclusivement judéo-chrétien et que les chaînes du passé pèsent sur les esprits japonais autant que sur les esprits occidentaux. En fin de compte le film séduit parce qu'il est à la fois très japonais et totalement universel. 

 

 

16 juin 2013

Marseille : La Friche.

Située dans le quartier de la Belle de Mai, La Friche est un lieu étrange, haut-lieu de la culture alternative, qui résiste assez bien pour le moment aux tentatives d'institutionnalisation ou plutôt qui s'en accommode sans s'y soumettre, soucieuse de ne pas y perdre son âme.

Les bâtiments gardent la trace de leur passé industriel; se sont ajoutés comme ils se doit graffitis et peintures murales, dont certaines sont assez réussies. Béton ciré au sol, béton tout court sur les murs, métal roulés en cornet pour les grands lampadaires, voilà pour le restaurant dont la terrasse donne directement sur le skate park.



























 Marseille 2013 est néanmoins passé par La Friche et des travaux de réhabilitation ont été entrepris qui sans dénaturer l'ensemble, ont permis d'ajouter une tour-panorama, qui offre, outre une gigantesque terrasse propice aux soirées musicales, de grands espaces d'exposition sur 3 ou 4 étages !

L'exposition de ce printemps intitulée La Dernière Vague était consacrée au Surf, Skate et Custom dans l'art contemporain.  L'occasion de découvrir et de s'étonner, de s'offusquer ou d'admirer.





 J'avoue que cette fenêtre ouverte sur la mer - une photo de John Divola - m'a particulièrement séduite et que je suis curieuse d'en savoir plus sur l'oeuvre de ce photographe. 












12 juin 2013

Marseille : le MUCEM


MUsée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée : MUCEM



En lettres capitales et en bleu, voici le dernier musée marseillais, situé comme il se doit entre la mer et la terre,  abrité du mistral par les murailles de pierre rose du Fort Saint Jean, face au vagues, aux embruns, au vent marin, mais protégé du soleil par son déjà fameux moucharabié.

Le premier atout de ce musée, ouvert vers le large, c'est indéniablement son emplacement, puisqu'il est supposé faire la jonction entre l'Europe et la Méditerrannée. 

Il y avait en ce premier wek-end d 'ouverture, beaucoup trop de monde pour tout explorer, à l'intérieur comme à l'extérieur. Mais le premier coup d'oeil est plutôt séduisant.

Pas mal, les reflets de la cathédrale Sainte-Marie- Majeure sur les parois de verre noir !



Pas mal non plus l'entrelacs de béton qui, malgré ce que l'on pouvait craindre, fait figure de dentelle et ne cache en rien la vue sur la mer !


Parmi les trois expositions proposées, celle joliement intitulée Le Noir et le Bleu constitue un rappel historique plutôt bienvenu, construit autour de deux axes antithétiques aussi complémentaires que le Yin et le Yang.


Entre le fort et le musée,  des poissons d'argent flottaient au vent.  Installation ludique et poétique, bien dans l'atmosphère de ce samedi après-midi !