27 avril 2014

Sweet Pepper Land

Golshifteh Farahani. Elle d'abord, évidemment ! L'actrice capable d'illuminer n'importe quel film !

Mais aussi Hiner Salem, le réalisateur, dont j'avais déjà adoré Vodka Lemon et Si tu meurs je te tue. 



J'aime vraiment beaucoup cette façon qu'a le cinéaste de prendre la réalité à bras le corps et d'en faire un film drôle, poétique, émouvant. De raconter une histoire grave (le trafic d'armes et de drogue entre le Kurdistan et les pays voisins) tout en restant léger et parfois même facétieux. Au fin fond du Kurdistan donc, deux personnages, deux êtres intègres et passionnés,  dont la rencontre aurait été banale partout ailleurs, mais hautement invraisemblable dans cette vallée perdue. Elle est institutrice et a obtenu de haute lutte l'autorisation de son père pour reprendre son poste après la guerre. Lui est un ancien résistant, chargé de remettre de l'ordre dans cette zone frontalière où la seule loi est celle du plus fort.  Ils auront à affronter les mafieux locaux, aussi ignares que brutaux, les coutumes, les préjugés...
La lutte du bien et du mal sur fond de romance : le thème est éternel mais traité à la manière d'Hiner Salem, cela devient tout simplement une belle histoire racontée comme dans les livres d'images. Un film "sucre et poivre" comme le titre le suggère.


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