21 septembre 2014

Philadelphie : le pénitencier

Parmi les lieux insolites que l'on peut visiter à Philadelphie, il y a l'Eastern State Penitentiary.
Conçue comme une prison "modèle" le pénitencier a ouvert ses portes en 1829. Ouvert ? Oui sans doute mais pour mieux les refermer parce que, pour suivre les principes inspirés par les Quakers, les prisonniers devaient être strictement isolés les uns des autres pour mieux se repentir. Les cellules individuelles s'alignent donc le long de sept couloirs disposés en étoile.


Chauffage centralisé, eau courante, fénestron par lequel pénétrait "la lumière du ciel" : les cellules étaient révolutionnaires pour l'époque et leur relatif "confort" devait compenser l'isolement total dans lequel vivaient les prisonniers. Lors de leurs rares sorties dans la cour, ils étaient obligés de porter un capuchon pour ne pas rompre leur solitude, condition même de leur amendement.

Au début des années 1970, la dégradation des lieux est telle que le pénitencier est abandonné. 20 ans plus tard, les mauvaises herbe en tout envahi et le pénitencier est devenu une véritable jungle, que des passionnés d'histoire et d'architecture transforment en musée.




Et c'est comme cela que je me suis retrouvée à errer dans ces couloirs lugubres, à scruter l'intérieur des cellules et à imaginer la vie quasi monastique des prisonniers, à la recherche , quand même, de la cellule du plus célèbre des prisonniers : Al Capone. 


Les voies du Seigneur sont impénétrables et je ne sais combien de truands se sont effectivement repentis et amendés lors de leur séjour à l'Eastern State Penitentiary, mais je sais que l'argent y pénétrait aisément, puisqu'elle a permis au "roi" de la pègre de s'installer très douillettement.

PS. J'ai visité la prison de jour et l'ai trouvé suffisamment impressionnante, contente de trouver à chaque coin de rue un "gardien" pour m'indiquer la sortie.  Si vous n'avez pas peur de la crise cardiaque, essayez la visite de nuit, au moment d'Halloween !
 http://www.easternstate.org/halloween

Aucun commentaire: