30 octobre 2014

Leviathan

 Dommage que son nom soit si difficile à prononcer pour un non russophone parce qu'en quatre films - mais je n'en ai vu que trois - Andreï Zviaguintsev a déjà réussi à créer une oeuvre. C'est à dire que de film en film il creuse un peu les mêmes sujets, pose les même questions. Comment garder un semblant d' humanité dans un monde qui va à vau-l'eau ?

Je crains que la vision de Zviaguintsev ne soit de plus en plus pessimiste car dans cet affrontement entre un homme et un système corrompu, les jeux semblent faits dès le départ. 
Kolia est très attaché à la vieille maison où il a toujours vécu et effectivement avec ses grandes fenêtres qui ouvrent sur la mer de Barents, elle a beaucoup de charme. Mais quelles sont ses chances d'y vivre jusqu'à la fin de ses jours comme avant lui ses parents et ses grands-parents, face à l'appétit d'un promoteur immobilier qui se trouve être le maire de la ville,  L'ami avocat qui vient à son secours n'empêchera pas le désastre annoncé.

Léviathan est une histoire russe, les quantités d'alcool ingurgités par les uns et les autres en témoignent ! Et comment ne pas voir dans la carcasse de ce monstre marin échoué sur la grève, la représentation symbolique d'un système politique et économique qui n'a pas tenu ses promesses. Mais l'histoire elle, est universelle. C'est celle du pot de terre contre le pot de fer, celle de David contre Goliath. Banale hélas.



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