28 novembre 2014

La plus belle des roses

Peau de velours, grenat profond, c'est déjà pas mal pour une rose. 
Mais son parfum...à faire palir d'envie Serge Lutens !
Je ne m'en lasse pas. 
Une merveille.  
Et elle fleurit jusqu'en... quasiment décembre ! 

Son nom ? Papa Meilland. 
C'est vrai, on aurait pu trouver mieux.


20 novembre 2014

Still the water


Une île, deux adolescents qui ont tout à découvrir, la vie, l'amour, la mort ... Le film de Naomi Kawase est magnifique, comme une tranquille élégie ponctuée par le fracas des vagues. Le sujet était pourtant un peu casse-gueule, l'alliance d'Eros et de Thanatos n'est pas un thème vraiment nouveau mais il est ici traité avec une grande délicatesse, malgré un peu trop d'insistance sur l'agonie de la mère.

17 novembre 2014

Le Sel de la terre

Que Selgado soit un grand photographe j'en étais déjà convaincue. Mais le film de Wim Wenders complète la vision que j'avais de son travail. L'exposition Genesis présentée l'année dernière à la Maison Européenne de la Photographie, le présentait surtout comme un défenseur de la nature, soucieux d'en magnifier la beauté.

Pourtant les photos qui ont d'abord fait connaître Selgado sont celles qu'il a faites pour montrer l'exploitation des mineurs du Brésil, un reportage intitulé justement le Sel de la terre. L'humain plus encore que la nature est donc bien au coeur de l'oeuvre du photographe. Et c'est ce que le film s'attache à montrer.  De façon trop insistante peut-être car les photos ont beau être très belles, on finit par être gêné par leur beauté même et surtout quand il s'agit de montrer le cadavre d'un  enfant, ou une femme décharnée par la famine. Le hiatus entre l'esthétique de la photo et son sujet finit par mettre mal à l'aise. Mais c'était peut-être l'objectif recherché ...

14 novembre 2014

Bande de filles

Les critiques sont dans l'ensemble plutôt élogieuses, avec quelques réserves sur la façon dont le film rend bien ou ne rend pas la réalité, à savoir le quotidien des filles noires qui vivent dans les banlieues parisiennes. Je suis bien incapable d'en juger.  Certaines scènes m'ont paru un peu "bidon", mais elles avaient certainement leur place dans la dramatisation du récit.

Ce qui m'a frappé en revanche c'est que l'on puisse voir le film de façon radicalement opposée. 
Pour ma part j'ai surtout vu dans la trajectoire de cette jeune fille une suite d'obstacles qu'elle parvient certes à franchir; mais à peine s'est-elle sortie d'une situation difficile qu'elle se retrouve devant une difficulté plus grande encore, si bien qu'à la fin du film on ne voit pas d'autre issue que le renoncement et l'échec. Beaucoup d'énergie, beaucoup de courage pour affronter la vie, mais, à terme, l'impasse.
D'autres ont surtout retenu la volonté d'avancer, le refus de se soumettre, d'accepter l'échec. Ni la conseillère d'orientation, ni les bandes adverses, ni le frère, ni même le mac ne viennent à bout de cette jeune fille décidément rebelle.
Je préférerais me retrouver du côté des optimistes, j'aimerais croire que son destin n'est pas tout tracé, mais ...

Le film n'est pas exempt de maladresses, j'en conviens, mais la question que Céline Sciamma, la réalisatrice pose avec ce film c'est bien en fin de compte celle du déterminisme.




09 novembre 2014

Alexandre Hollan





Juste deux images pour un peintre que je viens de découvrir. 
Des aquarelles, presque abstraites mais pas tout à fait. 
Et sans rien de mièvre ou de naïf comme trop souvent les aquarelles.




04 novembre 2014

Apple and spices cake


Délicieux souvenir d'un gâteau aux pommes et aux épices, dégusté dans café de New Oxford sur la route de Gettysburg.  

Et deux liens à suivre qui vous montreront en images les production de la boulangerie
et en mots leur très édifiante histoire qui montre que le commerce et la religion font parfois très bon ménage

Mais surtout voici la recette, qui n'est hélas qu'une lointaine approximation de la recette originale puisque celle-ci ne se trouve pas sur le site du café.

APPLE SPICE CAKE with caramel topping
(Adapted from All recipes.com)

Ingredients
2 cups flour
1 tsp ground cinnamon
1 tsp ground nutmeg
1 tsp ground allspice
½ tsp salt (I susually skip it)
1 cup butter softened
2 cups white sugar (but next time I’ll try brown sugar)
4 eggs
1tsp baking soda
1 tbls spoon warm water (not necessary)
1tsp vanilla extract
3 apples peeled, cored and chopped (made about 2 full cups) Could probably use more.
½ cup raisins
½ cup pecan nuts

Directions
- Preheat oven to 350 °F (175°C) . Butter a 10 inch ( ?) tube pan ;

- Cover raisins with warm water, let’s soak for 10 mn then drain.
 (didn’t do it, my raisins were quite soft already)

- Mix together flour, spices , baking powder.
Cream together butter and sugar  (Takes 2mn at least with an electric beater to mix well)
-         
- Mix in eggs (one at a time) and vanilla. (Mixture has to be as fluffy and white as possible)


- Stir raisins and apples in the flour first, then mix moist and dry mixture thoroughly but lightly.

Pour batter into the pan.

Bake for approximately 1 hour (50mn were enough for me) or until a tester comes out clean. Cool in pan.


CARAMEL SAUCE
½ cup brown sugar
1/3 cup half and half (or cream)
¼ cup butter
« some » confectioner’s sauce (1 cup in the original recipe, but I mixed all 4 ingredients approximatively (less sugar, less butter, less cream  …

The caramel topping may be « too much » but it sure adds some taste !


Et enfin ce qui reste du gâteau, peu de temps après sa sortie du four. Juste le temps de refroidir. 





03 novembre 2014

El Lobo

Encore une trouvaille du club de cine español.
El Lobo se situe en Espagne, dans la période qui a vu s'affronter les clans à la fin du régime franquiste. Officiellement le gouvernement espagnol fait la chasse aux membres de l'ETA et pour cela infiltre une taupe: Mikel Lejarza. L'infiltration a permis l'arrestation de 150 membres de l'organisation et surtout de ses principaux dirigeants, sans toutefois l'éradiquer totalement.
Il s'agit d'une histoire vraie et l'attention ne se relâche pas un instant (d'autant que "cine español" oblige, le film était en castillan et en basque, sous-titré en ... espagnol).
Ce que j'en ai retenu quand même, c'est l'existence de clans à l'intérieur aussi bien de l'ETA que du gouvernement espagnol. La lutte contre l'organisation basque était un enjeu majeur pour ceux qui voulaient s'assurer la gouvernance de l'Espagne après la mort de Franco. Dans un tel contexte, Mikel Lejarza faisait figure de simple pion dans un jeu d'échec et sa mort éventuelle n'aurait été qu'un incident de parcours.

Le constat du film, pour banal qu'il soit, n'en est pas moins amer : quand il s'agit d'accéder au pouvoir, que ce soit à l'intérieur d'un gouvernement, ou dans les instances d'opposition, c'est chacun pour soi ! Et la fraternité, l'amitié, la solidarité, sont des valeurs exhibées comme des étendards idéologiques, mais que personne ne prend en compte. Sauf quelques naïfs égarés dans la nasse.
El Lobo a survécu, mais a été contraint de changer d'identité et de visage.

Miguel Courtois, le réalisateur du film a depuis, réalisé Operación E. "E" pour Emmanuel l'enfant de Clara Roas, l'otage des FARC. Le point commun entre les deux films, construits comme de bons polars, c'est apparemment cet intérêt porté aux victimes de l'histoire.

02 novembre 2014

Mommy

Je n'avais pas très envie de voir ce film. Trop de bruit autour de ce jeune "génie".
Je me suis malgré tout laissé convaincre et j'ai vu le film sans déplaisir, mais sans plaisir non plus.

Résumé brutalement, le film raconte les démêlés d'une mère avec son fils adolescent. Les crises d'adolescence ne sont jamais faciles à vivre, ni d'un côté ni de l'autre mais ici la crise est portée à son paroxysme parce que le jeune homme est diagnostiqué schizophrène, et parce que la mère n'échappe pas elle-même à l'hystérie.


Le résultat est un film qui met mal à l'aise si on s'en tient à l'histoire. Un malaise souligné plutôt qu'atténué par les recherches formelles du réalisateur.
C'était mon premier Xavier Dolan; je crains que ce ne soit le dernier.


01 novembre 2014

Mange tes morts

Encore un film français à mon programme de ces dernières semaines : Mange tes morts de Jean-Charles Hue. Un film français pourtant sous-titré et les sous-titres sont loin d'être inutiles car le français des gens du voyage n'est pas tout à fait le même que celui de l'Académie !

Dans Mange tes morts, le réalisateur reprend les mêmes personnages (et les mêmes acteurs) que dans la BM du Seigneur sorti en 2010.  Au démarrage du film, on est si brutalement plongé dans la vie des personnages qui appartiennent tous à la communauté des Yeniches qu'on a du mal à croire qu'il s'agit d'une fiction.


Mais l'hypothèse d'un documentaire social ne tient pas dès que revient le frère aîné, libéré au bout de 15 ans d'une peine de prison. D'un seul coup le film s'emballe et ce sont alors les ressorts de la tragédie la plus classique  - un seul jour, un seul lieu, un seul fait accompli...  qui guident le film vers sa fin. Concentré sur 24 heures la folle épopée de ces jeunes gens, souvent filmés à l'intérieur d'une voiture lancée à pleine vitesse, comme si leur vie ne pouvait être vécue qu'à son paroxysme, noue les tripes tant le sentiment d'inéluctable pèse sur le moindre de leurs gestes.
Jean-Charles Hué n'appartient pas à la communauté des Yeniches, mais il les connaît bien; son film ne porte pas de jugement, son film n'explique rien; il se contente de montrer  le jaillissement de la violence, la difficulté pour eux de prendre en compte d'autres règles que celles de leur clan,  la fierté, l'orgueil mais aussi l'affection - un peu rude il est vrai - entre les membres d'une même famille.
On sort de ce film passablement secoué. D'autant que la religion évangéliste présentée en arrière plan apparaît comme le seul recours possible, la seule option offerte à ces jeunes gens pour échapper à la délinquance, à la violence et à la mort. Une conclusion qui ne me réjouit pas.