02 septembre 2015

Arles 2015 : réviser ses classiques

Les Rencontres ont permis cette année de réviser les classiques de la photographie, autant dire qu'il y avait beaucoup de noir et blanc à Arles cette année et beaucoup de grands noms !


Au Capitole et à Méjean étaient présentées des photos extraites de la collection de la Maison Européenne de la Photographie; au Musée Réattu, l'histoire de sa propre collection. Il est bien sûr agréable de retrouver les signatures des grands maîtres, les Irving Penn, les William Klein, les Cartier-Bresson, les Doisneau, les Robert Frank et de voir "en vrai" leurs clichés les plus connus; je conviens aussi qu'il est intéressant d'apprendre comment une collection s'est crée, s'est développée etc.. J'ai pourtant une préférence pour les expositions consacrées à un seul artiste, qu'elle revisite l'ensemble de son oeuvre ou seulement une partie méconnue, comme c'est le cas de l'exposition sur Walker Evans présentée au Musée Départemental Arles Antiques.  

Walker Evans  dont on connaît surtout les photos réalisées à la demande de la Farm Security Administration, en Alabama, au début des années 30, a par la suite travaillé pour le magazine Fortune et ce sont essentiellement ces photos qui étaient proposées : une superbe série de portrait d'anonymes, en plan américain et de profil la plupart du temps, des gens ordinaires, avec ou sans chapeau, des hommes, des femmes, blancs ou noirs. Une série capable de déclencher une interrogation sociologique autant qu'une dérive imaginaire : d'où viennent-ils ? où vont-ils ? que font-ils ? quelle est leur vie ?


Une autre série montre des personnages, photographiés cette fois dans leur intérieur, pour un reportage intitulé People and places in trouble qui date de 1961 : le chômage déjà et la désindustrialisation. A Detroit comme à Pittsburgh.

https://www.fulltable.com/vts/f/fortune/menug.htm

Pour rester dans le noir et blanc et les classiques de la photographie, il faut ensuite se rendre à l'Abbaye de Montmajour,Sandro Miller et John Malkovich rendent hommage aux grand maîtres en pastichant leurs photos les plus emblématiques. Je m'attendais au pire, mais ai finalement trouvé très stimulant de confronter "la copie" que j'avais sous les yeux à l'original gardé en mémoire. 

https://myriamthibault.wordpress.com/2014/11/10/john-malkovich-samuse/


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