03 septembre 2015

Arles 2015 : Stephen Shore

Considéré lui aussi comme un classique, Stephen Shore est le photographe qui, dans les années 70 a introduit et même revendiqué l'usage de la couleur alors que le noir et blanc seul était considéré comme "artistique". Il est vrai que la couleur diminue l'écart entre le réel et sa représentation, mais ce qui importe alors c'est le choix du cadrage. Et celui du sujet bien entendu.


New Yorkais d'origine, Stephen Shore a promené ses appareils photos un peu partout en Amérique, dans les coins les plus reculés du Maine, du Texas, de l'Oregon ou de l'Utah, photographiant des scènes de rues très ordinaires, une chambre de motel un peu minable, un repas servi sur une table en formica. Une façon de montrer qu'il n'existe pas de sujet qui ne soit digne du regard du photographe.

Ses photos disent l'omniprésence de la voiture et de la publicité, la laideur d'un urbanisme presque exclusivement commercial.



Mais elles disent aussi le vide et la solitude



Le plus étrange avec les photos de Stephen Shore c'est l'impression d'immédiate familiarité avec les lieux photographiés, comme si j'avais déjà été dans cette chambre de motel, comme si je m'étais déjà arrêtée à ce feu rouge, comme si j'avais moi-même commandé cette assiette de pancake. 


Il y a trois ans déjà une photo de Stephen Shore m'avait donné cette impression.
 http://routedeslivres.blogspot.fr/2012/01/stephen-shore.html
Depuis, ses photos ne cessent de me hanter.
Et si, de surcroit, elles ressemblent à des tableaux de Dacid Hockney ...



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