31 octobre 2015

Un automne flamboyant





Dans les parcs de la ville, ordonnés par les jardiniers comme dans la campagne environnante, l'automne est flamboyant !


30 octobre 2015

Fall

Un clin d'oeil à mes amis anglophone.



Fall en anglais c'est l'automne, mais  to fall en anglais signifie aussi  tomber.
Les feuilles tombent en automne, avec légèreté. Pour les humains la chute est plus lourde.
C'est ainsi que je chus samedi dernier et me retrouvai sans tarder au CHU ! 


27 octobre 2015

Le Bouton de nacre

Encore éblouie par La Nostalgie de la lumière de Patricio Guzman je me suis précipitée à l'avant- première de son nouveau film : Le Bouton de Nacre.
J'y ai retrouvé ce qui faisait le charme de son précédent film, des photos superbes de paysages (les glaciers de Patagonie) de ciels étoilés et de constellation, d'eau en gouttes ou en cascade. J'y ai retrouvé aussi cette volonté de témoigner et de rappeler le souvenir des "disparus"' du Chili, qu'il s'agisse des Indiens qui autrefois vivaient dans ce dédale d'eau et de terre qu'est le Sud du pays et qui ont été décimées par les maladies importées par les Européens quand ce n'était pas par la chasse à l'Indien, mais les "desaparecidos" ce sont aussi les militants politiques et les Chiiens ordinaires éliminés par le régime de Pinochet et qui, de film en film, hantent Patricio Guzman.

Le Bouton de nacre, est aux dire même du réalisateur un film à la fois "poétique" et "politique". Incontestablement. Mais il m'a semblé que le passage d'un registre à l'autre était parfois un peu forcé, ce qui m'a laissé au final une impression de dispersion, et partant de confusion. Mais je suis peut-être trop exigeante.


26 octobre 2015

L'homme irrationnel

Un Woody Allen de plus. Pas très différent des précédents. On y retrouve l'universitaire d'un certain âge, lassé de tout, dépressif, dont s'amourache une très jeune fille, et pour terminer le triangle, la femme d'âge mûr sans complexe, prête à faire des folies de son corps. Et puis surtout il y a cette fascination de Woody Allen pour le crime parfait. Il suffit d'une conversation surprise dans une cafeteria pour que germe l'idée de meurtre, meurtre qui permettra au meurtrier de retrouver un ses à sa vie.


Aller voir un Woody Allen fait partie de ces plaisirs simples : on sait ce qu'on y trouvera des personnages bien observés, des acteurs de talents, des dialogues ciselés...  Éros et thanatos, et ses corollaires,  la jeunesse, la vieillesse le tout sur fond de jazz. Ce n'est pas désagréable. Ce n'est pas non plus une découverte .

Fatima


 Le film de Philippe Faucon est incontestablement un bon film, plein de bonnes intentions. Mais ces intentions sont un brin trop évidentes. Il s'agit de mettre en scène trois femmes musulmanes ; la mère, illettrée, porte le voile; elle est la gardienne des valeur et des traditions de sa génération. La fille ainée est un jeune femme désireuse de s'intégrer dans la société française. qui se lance dans des études de médecine.  La plus jeune, très rebelle, est encore au lycée et semble partir sur la mauvaise route. Les parents sont divorcés mais le père est malgré tout présent et n'a pas lâché l'éducation de ses filles.
Fatima est un film qui aborde de front la question de l'intégration des immigrés musulmans dans notre pays. Il le fait avec réalisme, évite les caricatures, et les clichés trop évidents; c'est incontestablement un film méritant dont on ne peut dire du mal. Se pose seulement la question de son public? C'est un film qui, je le crains ne s'adresse guère qu'aux spectateurs déjà convaincus de la justesse de ses propos.

18 octobre 2015

Martina Franca

Encore une ville toute en ruelles étroites, où la lumière pénètre à peine. Mais celle-ci est blanche, très blanche.



C'est une ville labyrinthique où l'on ne cesserait de se perdre si l'on ne repérait ici et là un détail amusant. 
Comme ...  cet angelot prêt à enjamber la balustrade pour rejoindre la terrasse inférieure de ce palais au portail plutôt austère.

 Se fier au linge qui sèche tout en haut d'un mur est plus aléatoire : quand le linge sera sec .... adieu le repère !


Il vaut mieux se placer sous la protection du Saint Christophe à l'angle de la place. Avec lui, on est sûr de retrouver son chemin.

Le charme de la ville toutefois tient peut-être moins à son architecture qu'aux plantes qui ornent les façades et transforment la moindre ruelle en jardin verdoyant.


Martina Franca, la ville aux doigts verts. 




17 octobre 2015

Alberobello


Bien sûr, la vue, depuis une des terrasses de la ville moderne, est spectaculaire. Et l'ensemble est incontestablement pittoresque. D'autant que la fin de saison d'une part, la pluie imminente d'autre part s'était chargée de vider les rues...


Mais une ville dont la seule fonction est touristique parce que chaque trulli a été transformé en boutique ou en restaurant.... c'est un peu étrange quand même.

D'autant que dans la campagne environnante, des vieux trulli, on en trouve encore. Autour, pas de marchands de cartes postales, pas de marchands de bimbeloteries, non, il n'y a rien d'autre que cette belle terre rouge fraîchement labourée.


Quant aux oliviers, et bien, ils avaient, comme nous,  affronté l'orage et se retrouvaient désormais les pieds dans l'eau. Comme nous !

16 octobre 2015

Matera

Quelle ville étrange !

Une ville creusée, pour sa partie la plus ancienne, dans la falaise qui surplombe un petit vallon au fond duquel coule une rivière... Matera,  une ville troglodyte !

De simples grottes creusées dans la pierre qui ont d'abord servi d'abri rudimentaire. 


Puis des façades ont été ajoutées, quelques sentiers pour aller d'une maison à l'autre.


Une vraie ville enfin, tout en ruelles - dont une seule infiniment étroite est carrossable  ! - en terrasses et en escaliers. Jugée insalubre, elle a été vidée de ses habitants et abandonnées dans les années 50, jusqu'à ce que quelqu'un s'avise que ce lieu bizarre pouvait attirer les touristes. 


Le lieu est en effet insolite, mais l'on n'y rencontre guère que des touristes. Qui le plus souvent ne font que passer.



15 octobre 2015

Dans les rues de Gallipoli

A quoi tient le charme d'une ville ?

A des ruelles trop étroites pour qu'y pénètrent les voitures, mais où le soleil joue avec l'ombre pour en changer constamment l'aspect ? Au linge qui sèche  le long des murs, et vous donne l'impression de pénétrer un peu mieux l'intimité de ses habitants ?


A quelque détail d'architecture sur un vieux palais ? Un vieux cactus à l'angle d'une cour ? 


Un balcon fleuri ? Un géranium qui dégouline d'une fenêtre ?


Un oratoire sur une façade, avec sa vierge en majesté, ses fleurs de plastique et sa minuscule lampe votive ?
  

Une image sainte  accrochée négligemment à côté de sa porte comme on accroche son linge, mais qui témoigne de la religiosité des habitants de la maison  et offre au passant une harmonie de couleurs et de formes. 


Le charme de Gallipoli c'est un peu tout ça, mais c'est aussi - et surtout ? - les toits en terrasse d'où on peut voir la mer ...


Et c'est encore, la vitrine d'un antiquaire ou celle d'un maraicher ...



L'atelier-entrepôt d'un artiste-artisan ...


Le vieux monsieur installé sur le seuil de sa porte pour bénéficier d'un peu de lumière, qui, maille après maille, noeud après noeud , avec une dextérité remarquable, fabrique un filet de pêche....


Ceux-là ont choisi les marches d'un bâtiment inhabité pour s'y poser et fabriquer nasses et paniers. 


Joli savoir-faire !  


Mais ce que j'ai aimé par dessus-tout à Gallipoli c'est l'atmosphère nonchalante et la capacité de ses habitants à vivre leur vie dans la rue : on y travaille, on y prend le frais, on s'y repose, et surtout on y bavarde. Et pour peu que vous parliez italien, vous n'aurez pas de mal à entrer à votre tour dans la conversation.




14 octobre 2015

Une église à Gallipoli

Ce n'est peut-être pas la plus grande, ni la plus connue, ni la plus belle mais assurément la plus étrange des élgises de Gallipoli : la façade de l'église San Francesco di Paola est assez banale: l'intérieur en revanche est spectaculaire.

 
Statues, fresques, tableaux sur les murs, mosaïque au sol, images saintes et chapelets à l'entrée de l'église ... une accumulation de bondieuseries entre baroque et kitsch .

Le plus étonnant néanmoins reste ce costume de pénitent, dont le regard bleu est pour le moins glaçant !


13 octobre 2015

La bibliothèque communale de Gallipoli

Je suis tombée par hasard sur cette bibliothèque : bâtiment ancien (XVIIIe siècle), escalier monumental dominé par un immense acaccia, sans doute aussi vieux que le bâtiment dont il masquait en partie la façade. Une plaque indiquait Biblioteca comunale ed archivio storico. Et comme les horaires étaient indiqués...


La salle, très haute de plafond, les murs couverts de stuc blanc et dans les niches des statues de rois ou de princes....l'atmosphère est celle d'une église autant que d'une bibliothèque. Normal puisqu'il s'agit de l'ancien Oratoire des Nobles  !  Encastrées dans des niches en (faux) marbre leur statues dominent la salle; leur allure est martiale, mais à l'épée ils ont apparemment préféré le livre.


Quant aux livres, ils étaient presque tous encagés. Normal encore étant donné leur ancienneté. Certains datent du XVIe siècle, il y a des manuscrits, des incunables ...


La plupart sont rongés par les vers...  les conditions de leur préservation ne sont peut-être pas idéales, mais ils résistent malgré tout. Et je suppose que leur contenu est encore lisible. 


J'aimerais bien savoir ce qu'il restera de nos disques durs dans 500 ans ou 600 ans ? 

Pistoletto al castello di Gallipoli

La visite nocturne de l'exposition Pistoletto, artiste phare de l'arte povera, est assez fascinante, autant par les oeuvres elles-mêmes, que par leur installation dans les salles souterraines du vieux château dont les murs, étrangement, ont gardé toute la chaleur du jour. L'atmosphère y est suffocante.


Une enceinte de carton autour d'une carte de l'Europe, entourée de  sièges dépareilllés. Le titre de l'oeuvre ? LoveDifference !


Dans la cour,  le symbole de l'infini, en pierre de Lecce autour d'une souche d'olivier.


A la lumière des projecteurs, les murs badigeonnés du châteaux finissent par ressemblent aux toiles d'une peintre habile à manier les couleurs.