04 octobre 2015

Lecce, citta contemporanea

Lecce est une ville universitaire, ce qui signifie qu'elle existe et qu'elle vit même en dehors du centre historique et que le tourisme n'est pas sa seule raison d'être.


On y trouve donc d'excellentes librairies, en particulier la Feltrinelli, qui offre en outre un espace de restauration très agréable. Qu'il s'agisse de prendre juste un café ou selon l'heure un sandwich ou une salade, jolie alternative aux fast-foods et autre pizzerias.

Je ne comprends pas pourquoi ce type de café-librairie existe partout, aux Etats-Unis, en Italie et pas en France ! Il est pourtant bien agréable de traînasser au milieu des livres, d'en feuilleter quelques uns, de prendre le temps de lire les quatrièmes de couverture et de se poser un instant avant de décider de ses achats.

Un peu à l'extérieur de la ville, ouverte sur la ville autant que sur le campus, installée dans une ancienne usine métallurgique, l'Officine Cantelmo est un devenue le centre culturel étudiant.

" Lo Student Center "Officine Cantelmo" è uno strumento di promozione e informazione, di socializzazione e di scambi culturali."

Effectivement quand nous y sommes passés ce matin là il y avait beaucoup de monde autour ... du bar, lieu d'échanges culturels, de socialisation et d'information par excellence !

La récupération de bâtiments industriels abandonnés pour les transformer en centres culturels et sociaux sera peut-être la marque du XXIe siècle. Je ne sais ce qu'en pensent les architectes, mais pour ma part je trouve la démarche intéressante.

A quelques rues de l'Officine Cantelmo, une autre usine est en cours de transformation : les anciennes Manifatture Knos hébergent  déjà un important centre cinématographique; d'autres locaux, laissés provisoirement en l'état servent à la fois d'ateliers et de lieux d'exposition.



 Dans la cour,  le mur extérieur est, comme il se doit dans ces lieux dit 'alternatifs" couvert de graffitis et autres peintures murales.

Officine Cantelmo et Manifatture Knos  - comme les abattoirs de Toulouse ou de Madrid, la centrale électrique d'Istanbul ou les filatures de Lowell, pour ne citer que quelques lieux emblématisues que j'ai eu l'occasion de visiter - permettent de s'interroger sur le processus de réhabilitation de ces friches industrielles. Faut-il les transformer en musée pour témoigner des conditions de travail d'une époque désormais révolue ? Faut-il les réhabiliter et en changer radicalement la fonction au risque de les stériliser ? Faut-il se contenter de les sécuriser et laisser les artistes locaux y exercer leur créativité ?
Il n'y a certainement pas de réponse unique à ces questions mais il est intéressant de voir comment il y est répondu en fonction de la situation locale.

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