29 avril 2016

In Jackson Heights

Jackson Heights est un quartier situé au Sud de l'aéroport La Guardia, à l'Est de Manhattan, au Nord de Brooklyn, dans le Queens. Oui d'accord, il serait plus simple d'aller chercher une carte !
En vert, Manhattan, en orange Queens un 'burrough' populaire (et pas toujours bien famé). Trouvez le petit aéroport au Nord de Queens (le grand au Sud c'est JFK). Voilà, vous y êtes!

Jackson Heights, un quartier populaire auquel Frederick Wiseman consacre un documentaire. 3h10 ! C'est un peu long en effet. Et pourtant totalement passionnant.
On compte dans ce quartier 167 nationalités différentes. Plus de 80% des habitants parlent une autre langue que l'américain quand ils sont chez eux.  Plus cosmopolite c'est difficile ! Et pourtant, ça marche !
L'absence de commentaire ne garantit  qu'en apparence la neutralité de l'observateur. Car c'est le choix des images et le montage qui donnent sens au film. On découvre ainsi qu'il existe à Jackson Heights une multitude d'associations, confessionnelles, culturelles, sociales, parfois de simples groupes de paroles, qui permettent à chacun de s'informer, de s'exprimer et ainsi de mieux comprendre le monde qui l'entoure.



Ce que le réalisateur cherche à montrer c'est qu'il y a à Jackson Heights un esprit de quartier, un sentiment d'appartenance à un ensemble qui dépasse apparemment l'ethnie ou la religion. 
On peut supposer qu'il existe aussi des tensions, des rivalités entre les communautés, mais ce n'est pas ce que le réalisateur choisit de montrer. En revanche il laisse clairement entendre les menaces qui pèsent sur le quartier car avant Jackson Heights il y a eu Brooklyn, puis Williamsburg, puis Bushwick. Autant de lieux transformés insidieusement, mais inévitablement, par la gentrification, ce phénomène qui pousse les "young professionnals" à chercher un habitat moins onéreux qu'à Manhattan quitte à modifier la sociologie d'un quartier. Jackson Heights reste encore un quartier populaire et multiculturel. Pour combien de temps ?









25 avril 2016

La Saison des femmes

Cela commence par une coupe de cheveux et cela finit par une coupe de cheveux ! Comme si l'émancipation des femmes ne tenait qu'à... un cheveu.
L'histoire se passe dans un village reculé du Gujarat, un village où depuis toujours les femmes sont sous la coupe des hommes et reproduisent elles-mêmes de génération en génération, le processus de domination masculine.

Leena Yadav a choisi de faire le portrait de quatre femmes, qui peinent à trouver leur place dans une société gouvernée par de vieilles traditions jamais remises en cause : une veuve et son fils adolescent en mal de virilité,  une femme battue pas son mari, une prostituée qui fait la joie des villageois autant que la fortune de son souteneur, et une adolescente de 14 ans à qui on ne demande pas son avis pour la marier. L'argent ou plutôt le manque d'argent, l'éducation, ou plutôt l'ignorance, mais aussi la sexualité, l'amour, l'amitié, tous les sujets sont abordés, non pas dans un film revendicatif mais plutôt comme une lente montée vers la lumière, vers la liberté. Soumises au début du film, ces femmes, généreuses, solidaires et finalement lumineuses relèvent peu à peu la tête, en prenant conscience de leurs désirs et de leurs capacités.


 Avant d'être un film militant, La Saison des femmes est un film indien qui flirte avec Bollywwod, par les couleurs, le rythme, l'énergie, mais sans tomber dans le bling-bling ni l'extravagance.
Un vrai joli film qui laisse le spectateur à la fois consterné, par ce qu'il révèle de la condition des femmes dans le Gujarat (et sans doute dans l'ensemble de l'Inde,) mais aussi rassuré par la capacité des femmes à faire bouger les lignes et surtout admiratif devant leur courage. 



24 avril 2016

En Quatrième vitesse


Une femme court pieds nus sur une autoroute, nue sous son imperméable. Plutôt intriguant pour un début, non ? La voilà prise en stop, course poursuite, elle meurt en prononçant quelques mots... "remember me... " Celui qui l'a fait monter dans sa voiture, celui qui a été le témoin de sa mort, bien que détective professionnel,  est vite dépassé par les éléments qu'il découvre au cours de son enquête.

Le film de Robert Aldrich - Kiss me deadly en anglais - est un de ces polars, noir de chez noir. On se perd un peu dans l'intrigue, le scénario n'est pas toujours bien ficelé mais qu'importe, tout est dans l'atmosphère, les images nocturnes et même les clichés (doulos et pardessus pour le privé, piscine et cigare pour le truand... ). Le final, spectaculaire, est tout à fait invraisemblable, mais une fois encore qu'importe, on est dans les années 50, en pleine guerre froide et l'Amérique est plus paranoïaque que jamais !

23 avril 2016

Elle et lui

A l'occasion du festival Play it again, le Méliès projetait le délicieux film de Leo McCarey, Elle et lui avec Gary Grant et Deborah Kerr.
Une chanteuse de cabaret et un playboy italien (tous deux dûment fiancés par ailleurs) se rencontrent au cours d'une traversée transatlantique en paquebot.  Un temps suspendu entre deux continents ?  Le temps de remettre en question - éventuellement -  les choix initiaux.

 

Luxe, frivolité, insouciance... Deborah Kerr passe de robes de cocktail en robes de soirée, un verre de champagne (rosé) à la main. Gary Grant est d'une courtoisie exquise. Les dialogues sont plein d'esprits. Les situations souvent drôles d'autant que les deux personnages s'efforcent, tant bien que mal d'échapper aux potins du bord. Dans l'Amérique puritaine des années 50, on ne plaisante pas avec l'adultère, même si ni l'un ni l'autre ne sont officiellement mariés !  
Amours, luxe, frivolité, insouciance.... le temps d'un film, c'est toujours bon à prendre.  Surtout l'insouciance ! Un film à vous donner envie d'une traversée en paquebot. Tellement romaaaaantique !

22 avril 2016

Tadzio, Pras, Zachmann et Spengler à la MEP

Comme souvent à la Maison Européenne de la photographie, il y avait plusieurs photographes intéressants à découvrir, preuve de la diversité de la photo contemporaine.

Lumière Noire
Les monochromes noirs de Tazio ne sont monochromes que de loin parce quand on s'en approche on devine, puis on voit que chaque photo correspond à un détail architectural, à l'angle inattendu d'un
bâtiment....  Abstraites les photos de Lumière noire ? Pas vraiment mais presque. Une autre façon en tout cas de regarder la ville.


L'âge de fer

Fasciné par le monde de l'industrie, Alain Pras photographie lui, non pas des détails mais des ensembles gigantesques : usines à gaz, quais de débarquement, sites pétrochimiques, des sites qui ne sont plus à la mesure de l'homme bien qu'ils aient été construits par les hommes. Grands formats et couleurs déréalisent cet univers de métal perçu alors comme un ensemble de lignes et de formes.


So long China

Patrick Zachmann arpente la Chine depuis 30 ans, il la connaît bien et pourtant, en revenant sur des lieux déjà parcourus, il continue de s'étonner devant la rapidité des transformations.  Comme si son sujet ne cessait de lui échapper. La juxtaposition des photos d'hier et d'aujourd'hui souligne en effet non pas la permanence d'une identité chinoise, mais son impermanence. Pas de "Chine éternelle", mais des Chine (s) multiples, dans l'espace et dans le temps. La Chine photographiée hier seulement n'existe déjà plus. Celle d'aujourd'hui à son tour sera effacée par celle de demain.


L'Opéra du monde

La rétrospective des photos de Christine Spengler présentée à la MEP, rend compte à la fois de son travail de correspondant de guerre, avec des photos en noir et blanc d'une extraordinaire prégnance...



... et son travail d'artiste avec des montages-collages parfois très kitsch autour de ses thèmes favoris et en référence à sa culture espagnole. Ces oeuvres se présentent comme d'étranges "ex-voto" baroques, ou surréalistes, une façon sans doute par la surcharge de couleurs, d'objets et de formes, d'exorciser la mort et de célébrer la vie !



D'autres photos de Christine Spengler sur ce site

21 avril 2016

Les Mandarines


J'ai passé la moitié de la séance à me demander où exactement était l'Estonie, et la Georgie, et que faisaient les Tchétchenes dans cette histoire russe. Et puis surtout je me demandais s'il était possible qu'il y ait des plantations de mandarines dans ce pays de boue et de misère. Qui plus est en plein hiver. Et ce palmier incongru ...


  
Mais j'avais tout faux. Ce n'est pas tant le réalisme des images, souvent très belles, qui importe, ni même la réalité de la situation, que la portée du discours puisqu'il s'agit en fait d'un apologue tel que défini par Wikipedia.
"Le transfert d'une idée dans un récit fictif à valeur symbolique permet de la rendre attrayante, l'apologue donne chair à des situations parfois lointaines ce qui permet une identification aux personnages : l'apologue séduit avant de faire réfléchir."

Superbement porté par ses acteurs, ce film raconte l'histoire de deux vieux paysans d'une vallée isolée rattrapés soudain par la guerre. Ils portent secours à deux soldats blessés qui une fois rétablis n'ont qu'une idée en tête, s'entretuer !

 La vie et la mort, la guerre et la paix. Pas besoin de milliers de pages pour en parler. Zaza Urushadze a traité son sujet comme un huis clos, une affaire d'hommes exclusivement - juste la photo d'une jeune fille sur une étagère pour évoquer l'univers féminin - d'hommes vieux, qui savent et d'hommes plus jeunes qui n'ont encore rien compris.



Je ne sais toujours pas s'il y a des plantations de mandarines en Georgie. J'ai cessé de me poser la question. Je sais seulement qu'une récolte de mandarines, c'est très fragile. Si elles ne sont pas cueillies à temps, elles risquent de pourrir. 


Les Mandarines est un beau film humanisteQui risque fort de passer inaperçu : il n'y avait que deux spectateurs dans la salle !
Pour un peu je paraphraserais la Soirée perdue de Musset : J'étais seule, l'autre soir au cinéma le Club. Ou presque seule. Le film n'avait pas grand succès? .... J'admirais quel amour pour l'âtre vérité, eut ce réalisateur si fier en sa naïveté....

Carambolages

Drôle d'exposition au Grand Palais ! Insolite, bizarre, rigolote, stimulante, ennuyeuse parfois...
Elle est construite comme un jeu, celui du Marabout : ... bout de ficelle, selle de cheval, cheval de course etc...  mais au lieu d'enchaîner les mots, elle enchaîne les oeuvres les plus diverses en provenance de musées aussi différents que le Louvre, ou le Quai Branly quand ce ne sont pas des musées étrangers ou des collections particulières.


  Comme ce gentil, mais néanmoins terrifiant petit démon japonais signé Hokusai dont la barque se dirige vers l'oeuvre d'Anette Messager, aussi inquiétante bien que composée de bouts de tissus et de crayons de couleur.



Pour apprécier l'exposition, il faut bien sûr accepter de jouer le jeu - sans le secours des audiophones, sinon c'est de la triche !
En dehors de ce titillement intellectuel, l'exposition est aussi l'occasion de découvrir beaucoup d'oeuvres qui n'ont jamais eu leur place dans des expositions plus traditionnelles; un exercice qui ne requiert pas une admiration béate et convenue devant des chef-d'oeuvre reconnus, mais plutôt curiosité et esprit de découverte. En tout cas, je me suis bien amusée !


20 avril 2016

Seydou Keita

Les photos de Seydou Keïta présentée au Grand Palais datent pour la plupart des années 50 c'est à dire de la fin de la période coloniale.
Ce sont des portraits posés, réalisés dans son studio, sur fond de tissus imprimé avec quelques accessoires, que l'on retrouve de photo en photo.
Chaque portrait - ils sont tous anonymes - est un mystère à déchiffrer : attitude, regard, choix de la pose, de l'objet, ici un poste de radio, là un sac à main...
Mais l'ensemble des portraits constitue d'une certaine façon une radiographie d'un moment particulier de l'histoire africaine, celui où l'Afrique bascule vers la modernité.


19 avril 2016

Des artistes chinois dans la turbulence des mutations : Isaac Julien



Le troisième artiste que j'ai retenu n'est pas chinois, il est britannique, mais l'installation Ten Thousand Waves présentée à la Fondation Vuitton a bien quelque chose de chinois puisque, partant d'un "fait divers'"-  la noyade de 23 clandestins chinois ramasseurs de coquillages emportés par la marée en Angleterre -  Isaac Julien, brasse des éléments de la culture chinoise traditionnelle, aux images évocatrice de la noyade mais aussi des circuits de l'immigration.


Le dispositif permet une immersion totale dans les images, ce que mes photos, hélas, rendent très mal.


Des artistes chinois dans la turbulence des mutations : Yang Fudong

Yang Fudong lui semble jouer avec des images plus ludiques, rétro, décalées dans une installation vidéo où se succèdent des images de jeunes chinoises au bord de la mer, poses de starlettes et de naïades, dans un univers très coloré mais carrément fictif.


Le regard glisse d'un écran à l'autre, pris dans un tourbillon de couleurs, fasciné, hypnotisé par les mouvement filmés au ralenti.  The Coloured Sky : New Women II, 2014 est une sorte de chromo nostalgique d'une Chine qui n'a jamais existé, ludique, sensuelle et insouciante à mille lieues de la réalité d'une Chine laborieuse et miséreuse  dans sa très large majorité. 



Des artistes chinois dans la turbulence des mutations : Zhang Huan

Le titre de l'exposition présentée par la Fondation Vuitton est un peu long, mais significatif : on y retrouve des artistes connus depuis un certain temps déjà, d'autres encore totalement inconnus. On se perd un peu dans le dédale de l'exposition, on est parfois contraint de demander son chemin pour s'y retrouver, trouver les cartels qui correspondent aux oeuvres. Et comme dans toutes les expositions d'art contemporain, le pire côtoie le meilleur ou plus exactement certaines oeuvres séduisent d'emblée, d'autres laissent de glace.


Le Long Island Buddha de Zhang Huan  est ici présenté entre des murs blancs, alors qu'il est souvent installé dans des parcs,  des jardins, en plein air. Dans une salle voisine sont accrochées d'immenses tableaux du même artiste, l'un représentant la place Tian Anmen sous un angle inhabituel (La Cité interdite n'est pas frontale et le portrait de Mao est invisible !). Le matériau lui aussi est inhabituel puisque les tableaux ont été réalisés avec de la cendre d'encens.
Plus conceptuels qu'esthétiques les oeuvres de Zhang Huan poussent à la réflexion sur la façon dont la Chine traite son peuple. Et en particulier les Tibétains.

18 avril 2016

Le Parc du Château de Vizille


Cerisier du Japon et Magnolia, juste un peu de rose pour compléter le vert et le bleu.




17 avril 2016

Mon cul, ma tête



Côté pile ou côté face, il est toujours aussi beau, le paon du jardin de Vizille. Un peu prétentieux peut-être puisqu'il n'a rien de mieux à offrir que "son cul et sa tête". Mais n'est ce pas souvent le cas de certains écrivains ou cinéastes ?  Certains seulement. Et non, je ne les nommerai pas !


15 avril 2016

Fondation Vuitton

Je n'avais pas encore eu le temps de visiter la Fondation Vuitton. C'est chose faite, mais j'avoue n'être qu'à moitié séduite.

J'aurais peut-être plus apprécié l'architecture de Frank Gehry si je l'avais vue dans sa version originelle, ailes nacrées et toute en légèreté. Mais je n'ai pas aimé du tout la version "arlequin" du moment !


La circulation à l'intérieur du bâtiment est terriblement compliquée, biscornue, labyrinthique : monter, descendre, tourner autour,  s'égarer, trouver porte close, revenir sur ses pas, attendre une éternité un ascenseur qui, bien entendu ne s'arrête jamais à votre étage ... L'impression d'être sous les ailes d'un moulin dont la charpente, qu'elle soit de bois ou de métal, paraît non pas aérienne, mais simplement complexe. 

 
 
Les moyens techniques qui ont permis la réalisation de ce caprice architectural sont certainement prodigieux, mais le visiteur ne trouve en fin de compte d'apaisement que dans l'horizontalité et le parallélisme de l'escalier d'eau.


 L'eau sans doute et les miroirs qui fractionnent et multiplient les formes tout en les adoucissant.


La perspective donnée par la longue colonnade jaune et son jeu de miroirs est, j'en conviens assez hypnotique.




Mais je me demande si, à tout ce brio architectural, je n'ai pas préféré, la douceur d'un arbre en fleurs...




 ... ou la vue sur un Paris inattendu depuis une des terrasses supérieures.  Pour un peu l'horizon parisien prendrait des allures de "skyline" américain !

14 avril 2016

Fernell Franco à la Fondation Cartier



C'est la deuxième exposition à la fondation Cartier, mais après les immenses photos de Daido Moriyama, les photos de Fernell Franco, plus modestes en taille souffrent un peu de la comparaison. C'est dommage car son travail est également intéressant, entre photographie urbaine et photographie sociale. Franco Fernell reste très proche du photo-reportage, d'autant que les clichés exposés à la fondation concernent tous la ville où il a grandi, Cali, la grande rivale de Medellin ! 


Les seules photos en grand format, sont les plus étranges : de gros paquets emballés de toiles et de cordes et dont, bien entendu, on ne connaît pas le contenu ce qui laisse le champ libre à l'imagination.

13 avril 2016

森山大道 à la Fondation Cartier


On entre dans le labyrinthe photographique de Daido Moriyama, comme happé par la couleur. Ce qui, pour un photographe connu pour avoir surtout travaillé sur le noir et blanc, est assez curieux.


 

Les photos sont associées par deux, comme des dominos, mais aussi par trois, quatre ou six, ce qui implique une interrogation sur la raison de l'assemblage.


La raison est parfois aussi évidente qu'une association de couleurs, ou de formes...


... bien que les sujets traités soient parfois radicalement différents et n'évoquent rien d'autre que "la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie" selon la formule chère à Lautréamon.


Surréalistes les photos de Daido Moriyama ? Sans doute un peu. Mais on retrouve d'une photo à l'autre, des motifs, des thèmes, des obsessions -  arrondis des tuyauteries, grillages et résilles, entrelacements des branches ou des fils électriques...

 

Daido Moriyama aime errer au hasard des rues, c'est un flâneur des villes qui porte son regard là où les autres ne le portent pas, sur les détails curieux plus que sur les grandes réussites architecturales, sur les scories urbaines plus que sur les joyaux de la civilisation.


Dans la salle à côté, sont présentées par vagues de quatre, en grand format vertical d'autres photos en noir et blanc, peut-être plus dans sa manière habituelle. Avec des noirs très noirs. 
En couleur ou en noir et blanc le regard de Daido Moriyama sur la ville nous incite à ouvrir les yeux sur notre environnement et sans doute à changer notre regard sur la ville.

12 avril 2016

Dans les jardins du Luxembourg



 

A Paris aussi le printemps est arrivé !


Et avec lui, l'envie de flâner... 

06 avril 2016

Un hommage à Jim Harrison




Jim Harrison est mort il y a quelques jours. Ce n'était pas mon écrivain américain préféré. Certains de ses livres m'ont beaucoup plus, d'autres un peu moins voire pas du tout.
Mais un écrivain que j'aime beaucoup, Dan O' Brien lui a rendu un très bel hommage sur son blog.
Un beau texte, vraiment.

A retrouver ici : Dan O'Brien Remembers Jim Harrison





05 avril 2016

Meet the author : Craig Johnson


For Grenoble’s English speakers, the big moment of Le Printemps du Livre was here at last, when we could meet the author Craig Johnson, the great writer from Wyoming.

 Of course this isn’t the first time that I write about him in this blog as I am one of many who are hooked on his books ; I have read all of them, without ever getting the least bit bored.

Why do I like his books ? The answer is easy : I like his characters --- strong, unique, endearing ; his well-constructed plots, and his special talent to have us discover his country, his landscapes, and  climates in such a way that we find ourselves  escaping  from the hum-drum of our daily lives.  And I can’t forget to mention his special Craig Johnson humour and irony.
So much for his books


But it’s obvious that the man himself has other talents : he’s a born actor,  a story-teller who can always spontaneously come up with the little anecdote just perfect to make his point.  He’s also a pro in public relations and, to top it all off, a real charmer who with just three sentences and a burst of laughter has his audience wrapped around his little finger.
Le Printemps du Livre held in Grenoble last weekend provided us with three opportunities to meet him.  The first forum was a time for talking about « whodunit » novels along with two French writers, Martin Ledun and Pierre Pécherot.   At the second « Meet the Author », he talked about his writings in general and about Steamboat in particular.    The third get-together provided an opportunity for his English readers (mainly coming from University Inter-Ages English classes) to chat with the cowboy-writer, in a very informal, but ever so congenial, way…and all in V.O.!   Not a stilted discussion,  just a natural flow of questions and answers : about his work as a writer,  about Wyoming,  about a particular detail in one of his novels, about the United States in general, (and the coming presidential elections !) about his travels throughout France… A real dialogue, with no « B.S. » (as he would say !).  All for the pleasure of those who were there, and there was a big crowd indeed…not everyone could get in.

A pleasant moment of exchange, both linguistic and literary.  You bet ! 

(Thanks to J.B. for the translation)