09 juin 2016

Andrew Wyeth

Chez les Wyeth on est peintre de père en fils ! Il y a Andrew, le plus connu, mais il y a aussi N.C. (Newell Convers), son père, et Jamie son fils. Dans la famille Wyeth , il y a encore, mais on en parle moins,  Henriette et Carolyn, ses soeurs .... Difficile chez les Wyeth de ne pas toucher aux pinceaux.

Sous l'intitulé Andrew and Jamie en el estudio, le musée Thyssen- Bornemisza, a choisi de mettre côte à côte des tableaux du père et du fils, ce qui est intéressant en soi, mais, sans hésitation aucune, je garde ma préférence à Andrew.

D'autant que l'exposition m'a permis de découvrir certains tableaux que je ne connaissais pas, comme ce portrait de Christina Olson, la jeune femme paralysée par la polio qui est au centre de son tableau le plus connu, Christina's world, un tableau devenu iconique à force d'être reproduit (mais qui ne faisait pas partie des tableaux exposés!)

Presque sans couleur, le portrait de Christina peint a tempera joue sur le contraste entre l'intérieur et l'extérieur, l'ombre et la lumière, offrant une perspective d'ouverture vers une nature que l'on devine à la fois douce et sauvage, à une jeune fille dont la mobilité a été restreinte par la maladie. Assise sur le seuil de la porte elle contemple un paysage qui lui est difficilement accessible.
Il y a dans l'oeuvre d'Andrew Wyeth beaucoup de portes et encore plus de fenêtres,  comme si le peintre était attiré, appelé par la lumière et le monde extérieur, les paysages sauvages de la côte du Maine ou plus champêtres de Pennsylvanie tout en lui préférant le confort et la sécurité du foyer.

Looking out, looking in est le titre d'une exposition consacrée il y a deux ans, à ce thème dans l'oeuvre de Wyeth.  
http://www.nga.gov/content/ngaweb/exhibitions/2014/andrew-wyeth.html


Le tableau choisi par le musée pour présenter l'exposition est tout aussi fascinant : l'enfant assis dans l'herbe avec son bonnet de trappeur sur la tête n'est autre que le fils de Wyeth. Au milieu d'une prairie que l'on pressent immense il est tout resserré sur lui-même, indifférent à tout, sauf au petit soldat qu'il vient de perdre dans l'herbe.


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