19 novembre 2016

La piscine de Roubaix


Une piscine autrefois, mais désormais un musée... 
A l'origine un maire soucieux de l'hygiène de ses concitoyens - on est au début des années 20 -  
et un architecte qui s'inspire des plans d'une abbaye cistercienne pour construire une incroyable piscine. Le maire est Jean Lebas, l'architecte Albert Baert. La piscine est inaugurée en 1932, pour le plus grands bonheur des roubaisiens. 
Mais le temps fait insidieusement son oeuvre et la piscine ferme ses portes en 1985. Définitivement ? Non pas du tout puisque 15 ans plus tard la piscine, transformée en musée rouvre ses portes. 


 Le lieu, est, aujourd'hui comme hier, spectaculaire : l'eau, la lumière... l'architecte chargé de la restauration, Jean-Paul Philippon, comme le conservateur du musée, Bruno Gaudichon, ont su conserver quelque chose d'indéfinissable qui est comme l'âme du lieu.

Ainsi dans ce musée-piscine, on ne s'étonne pas de trouver au coin du grand bassin, taillée dans le marbre, une baigneuse ... Ira-t-elle du bout du papier tâter la température de l'eau ? Sans doute bien qu'elle soit trop pudique - la main sur la poitrine -  pour s'aventurer beaucoup plus loin.


Depuis la galerie du premier étage le regard plonge sur les courbes des statues. Ma femme au corps de violoncelle ...


L'orientalisme est un autre joli prétexte pour mettre en valeur les courbes parfaites des modèles féminins.

 

Les titres des tableaux, Suzanne, Diane, Venus ne sont là que pour masquer l'érotisme derrière un voile de pudeur  (d'hypocrisie en fait ) que l'Olympia de Manet a déchiré. 


Exotique ce dernier tableau, érotique sans doute aussi,  sans rien de saphique cependant, car la femme noire qui essuie la femme blanche, dans l'oeil du spectateur, c'est forcément une servante, n'est-ce pas ?

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