12 janvier 2017

Rembrandt intime

 Musée Jacquemart-André. Des salles petites et beaucoup de monde.  Il faut pour s'approcher des tableaux de Rembrandt une certaine patience ...  finalement récompensée,  parce que je suis depuis longtemps fascinée par les portraits de ce peintre, qu'il s'agisse de portraits de ses proches ou d'autoportraits. Et l'on sait que Rembrandt a réalisé tout au long de sa vie au moins une centaine d'autoportraits.



J'aime bien d'une exposition ne retenir qu'un seul tableau, comme ce Portrait de l'artiste en costume oriental qui date de 1631. Il me fait rire : la plume qui pointe sur le turban, la moustache qui frise et les longues boucles qui tombent sur les épaules; le front plissé, les lèvres serrées, le regard tendu vers le miroir invisible sur la toile mais que l'on imagine; le rendu des tissus, velours et satin; la main dans le gant qui tient la canne, et l'autre un peu floue, celle qui dessine et dont on croit saisir le mouvement. J'aime enfin ce caniche, poil frisé superbement bien rendu dans la partie supérieure, poil rasé pour l'arrière train. Le chien de Rembrandt. L'image même de la patience...

http://www.claudinecolin.com/fr/1329-rembrandt-intime

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