03 avril 2017

Ojoloco 2017 : Que Dios nos perdone

C'était hier la soirée de clôture du festival, avec en dernière projection le film de Rodrigo Sorogoyen : Que Dios nos perdone, un thriller qui ne cesse de jouer avec les nerfs des spectateurs.
Le schéma est pourtant ultra classique : deux flics aussi opposés qu'il est possible, l'un, tout en muscles, n'est que force et violence, l'autre tout en réflexion est affligé d'un terrible bégaiement. Ils enquêtent sur une série de meurtres et très vite l'idée d'un sérial killer s'impose,  puisque ce sont toujours des vieilles dames qui sont assassinées puis violées !


Rodrigo Sorogoyen reprend en effet des personnages stéréotypés et des situations déjà vues, mais l'art du cinéaste n'est il pas de faire du neuf avec du vieux ? Rien qui n'ait déjà été dit, au cinéma comme en littérature,  mais le dire autrement, utiliser des clichés éculés pour raconter une histoire neuve, monter une intrigue sans faille, bourrée de détails qui sont autant d'indices et conduisent le spectateur à construire ses propres hypothèses qui évidemment s'effondrent au prochain événement, voilà qui relève d'un grand talent.
Le film est violent - quel polar ne l'est pas ? -  il passe de la crudité des salles d'autopsie à la brutalité des relations professionnelles dans la chaleur d'un été madrilène qui exaspère les tension à peine allégées parfois par quelques moments plus lents, et parfois drôles.
Une vraie réussite et un  joli final pour l'édition 2017 du festival Ojoloco.

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