04 juin 2017

L'Amant d'un jour

Etrange vraiment de regarder en 2017 un film tourné à la manière des cinéastes de la Nouvelle Vague  : Truffaut ? Resnais ? toute la séance je me suis posée la question pour finalement m'arrêter sur Rohmer.  C'est à dire un cinéma où le dialogue est ciselé, ou chaque phrase, chaque mot a son importance, où la parole à l'air à la fois complètement artificielle et totalement juste. Un cinéma d'acteurs plus que d'action. Et qui plus est en noir et blanc ou plutôt en gris toutes sortes de gris, mais rarement lumineux. Ah les montées d'escaliers, les portes qu'on ouvre et qu'on ferme, les déplacements dans des espaces exigüs, les face-à-face au dessus d'une table...
L'amant qu'on quitte, l'amant qu'on trompe, le questionnement sur l'amour et la fidélité, sur la liberté des corps et l'envie de jouir ... Si l'on en croit Philippe Garrel, on aime aujourd'hui comme on aimait dans les années 70. Et c'est sans doute la raison pour laquelle il filme comme dans les années 70. Pourquoi pas ? Le cinéma comme l'amour est intemporel.


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