29 juillet 2017

Dunquerke


De belles images. Du son, tonitruant ! Des milliers de figurants. Un budget conséquent. ... Dunkerque, le film de Christopher Nolan, est sans doute un film que l'on peut d'abord résumer en chiffres et en sensations. Mais des chiffres il y en a d'autres, bien plus importants : entre le 27 Mai et le 4 Juin 1940, plus de 300000 soldats ont été évacués de la poche de Dunkerque, grâce entre autres à toute une flottille de petites bateaux, bateaux de pêche ou de plaisance, venus d'Angleterre pour se joindre à la tâche.


Est-ce que tous ces chiffres font un bon film ? Oui, dans la mesure où Xavier Nolan met en scène, avec le savoir faire d'un réalisateur habitués aux films d'action, un épisode de la guerre de 40 qui n'est peut-être pas le plus connu de tous. Bombardements, explosions spectaculaires, combats aériens, tout le film est construit pour faire monter l'adrénaline et satisfaire les amateurs de films de guerre.

Mais le film peine à satisfaire les historiens qui regrettent qu'il ne soit pas fait mention de l'héroïsme des Français qui sont parvenus à retenir les troupes allemandes, le temps que l'armée anglaise évacue. A quoi je répondrai que cela n'était tout simplement pas le sujet du film, qui ne prétend pas reconstruire l'événement avec l'exactitude d'un historien. Ne demandons pas à un film d'être ce qu'il ne prétend pas être.

J'avoue néanmoins que les effets sonores et visuels, pour spectaculaires qu'ils soient ne suffisent pas à faire un excellent film, et qu'en dehors du capitaine du petit voilier, qui se tient à la barre de son bateau avec tout le flegme que l'on attend d'un Anglais, la dispersion des personnages ne facilite pas la compréhension ni ne suscite l'émotion. Et j'avoue avoir été souvent gênée par les hiatus du montage - dus il est vrai aux aléas de la météo -  et autres petites incohérences.  Difficile d'oublier dans ce cas qu'il ne s'agit pas de la réalité, mais d'une simple reconstitution cinématographique.


Malgré les défauts du film,  l'épopée de ces soldats britanniques venus à l'aide de la France, reste un sujet intéressant qui permet de s'interroger sur les liens qui nous unissent toujours à ceux d'entre eux qui aujourd'hui ne veulent plus entendre parler de l'Europe.

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