09 juillet 2017

Jennifer Clément, Prières pour celles qui furent volées

Voilà un livre beaucoup plus sombre que les couleurs de sa couverture ne le laissent entendre, mais qui ne surprendra pas les familiers du cinéma mexicain. Car il s'agit une fois de plus de montrer la main mise des cartels de la drogue sur l'ensemble de la société mexicaine.


Jennifer Clément, qui vit actuellement à Mexico City a écrit un livre qui tient du reportage pour la qualité de l'information et de la fiction pour la qualité de son écriture et l'émotion que suscite le sort de ses petites filles que leurs mères enlaidissent autant que possible ou déguisent en garçons pour éviter qu'elles ne soient enlevées par les sbires des barons de la drogue.

L'auteur a choisi de raconter le destin de ses petites filles en se plaçant à leur hauteur : elles sont naïves comme tous les enfants, mais leur candeur ne tient pas longtemps devant la brutalité des faits. Elles sont malgré tout rieuses, joueuses, pleines de rêves et d'espoir, et c'est bien parce que l'auteur fait de ces petites filles des enfants ordinaires que son récit émeut autant. 



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