28 avril 2018

Eduardo Halfon, Deuils



L'histoire commence au bord du lac Amatitlan au Guatemala, un lac où se serait noyé enfant l'oncle du narrateur. Se serait... au conditionnel, car rien n'est moins sûr et le narrateur s'emploie à élucider peu à peu cette histoire. Une histoire d'autant plus compliquée que dans sa famille d'origine polonaise, on s'appelle Salomon de père en fils. Il faut donc remonter plusieurs générations, mais aussi passer d'un pays à l'autre parce qu'être juif c'est souvent être obligé de s'expatrier. 

Eduardfo Halfon, a trouvé une formule intéressante pour écrire l'histoire des sa famille (fictive ou autobiographique ?), une formule qui évite la grande saga historique au profit d'un récit fragmenté, mais qui gagne ainsi en légèreté. Comme toute anamnèse, Deuils est fait de brumes et de clartés, de souvenirs inventés, de personnages confondus avec d'autres, d'oublis... Mais le roman ne fait que 153 pages, c'est nettement moins long que la Recherche du temps perdu !

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