08 août 2018

André Demaison, Les Oiseaux d'ébène


C'est un très vieux petit livre, dans son édition originale de 1933. Papier jauni, illlustrations en couleurs de  Ch. Boirau, couverture de toile rouge :  un joli exemplaire rescapé d'une bibliothèque !

Plonger dans Les Oiseaux d'ébène d'André Demaison, c'est plonger dans une autre époque, celle du colonialisme fort de ses certitudes. Du coup ce roman très exotique - on n'est pas loin du Out of Africa - prend valeur historique : c'est bien comme cela que les uns et les autres se comportaient : conquérants, autoritaires, ou au contraire soumis jusqu'à la servilité.

Pour apprécier le livre, il faut certes éviter de s'étouffer devant la réalité coloniale et se contenter de  rester à la surface de l'intrigue, se laisser dépayser, se gaver d'images exotiques, s'étonner de l'audace, de l'esprit d'aventure des deux personnages principaux.... Bref prendre le roman pour ce qu'il est, le produit d'une époque - une époque où on pouvait impunément tuer un éléphant - et se rendre compte, le livre une fois refermé, que l'on vient de prendre une leçon d'histoire accélérée.

André Demaison, à qui on doit Le livre des bêtes qu'on appelle sauvages, mais aussi le guide de l'Exposition coloniale de 1931, écrivait et pensait comme beaucoup de ses contemporains



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