31 octobre 2018

Le Grand bain

 Quand le film est promu par tous les médias, quand tout est dans le pitch.... la déception n'est pas loin. Le film est certes plaisant, parfois drôle, parfois un peu moins, mais laisse une impression de ... mollesse ! Ces sept bonshommes, saisis au mitan de leur vie, se retrouvent à la piscine comme d'autres se retrouvent aux Alcooliques Anonymes. Oui, ils sont mal dans leur peau, dans leur famille, dans leur boulot. Oui, ils sont loin de la réussite professionnelle, sociale, familiale.  Et l'on comprend aisément qu'ils manquent de tonus, mais il faut bien avouer que le film de Gilles Lellouche en manque aussi un peu. Question de rythme et donc de montage sans doute. Alors comme souvent je me prends à regretter que les films s'étirent de plus en plus en longueur - en langueur -faisant fi de l'intelligence du spectateur à décoder les images et à comprendre les intentions du réalisateur.


30 octobre 2018

Nos Batailles



D'habitude, c'est plutôt le contraire : c'est le mari qui s'en va et la femme qui reste seule avec les mômes sur les bras. Et pas de boulot. Là, au moins, Olivier a un boulot. Ce qui ne facilite pas sa vie, au contraire.
Le film de Guilaume Senez joue sur l'alternance entre les deux vies d'Olivier : celle du père de famille responsable du bien-être et de l'équilibre de ses enfants, mais légèrement dépassé; et celle du chef d'une équipe de manutentionnaires dans une entreprise gérée par de jeunes cadres tout droit sortis de leur école de commerce et dépourvus du moindre sens humain.  Le parallèle est un peu appuyé mais fonctionne relativement bien, puisqu'il s'agit dans les deux cas de gérer le chaos, une fonction qui convient parfaitement à Romain Duris.
Les situations sont bien vues, parfois à la limite de la caricature mais les personnages sont justes et surtout le réalisateur parvient à maintenir l'équilibre entre sourires et larmes. Sans rien qui pèse vraiment alors que le sujet pourrait prêter à bien des lourdeurs.
Toujours est-il que le spectateur se perd en conjectures sur les raisons qui pourraient expliquer le départ de celle qui a déserté le foyer sans laisser derrière elle le moindre mot d'explication.Descendue chercher des cigarettes ?

29 octobre 2018

Juste quelques oeuvres

qui m'ont tapé dans l'oeil, allez savoir pourquoi ....


Cindy Sherman, Untitled



Jean-Michel Basquiat, Fallen Angel


Alighiero Boetti, Aerei



Joe Goode, Sharkbite

(Les photo hélas ne sont pas à la mesure des oeuvres. Sorry)

Fondation Carmignac

Tout nouveau, tout beau : les médias cet été ne parlaient que de l'ouverture de la Fondation Carmignac. Une fondation consacrée à l'art contemporain qui prévoit, entre autres de monter chaque année une exposition temporaire avec des oeuvres empruntées à la collection d'Edouard Carmignac, constituée depuis une vingtaine d'années autour de noms aussi connus que Warhol, Lichtenstein ou Basquiat et d'autres un peu moins.  


Au plaisir de la découverte des oeuvres, s'ajoute celui de la déambulation dans une architecture sans esbrouffe qui se met modestement mais très efficacement au service des oeuvres qu'elles soient à l'intérieur ou à l'extérieur du bâtiment.





Une déambulation au fond assez zen parmi des oeuvres regroupées sous le joli titre de Sea of Desire.



28 octobre 2018

Porquerolles

“The journey, not the destination matters...”  

Qui le premier a laissé entendre que le voyage importe plus que la destination ?  Lao Tseu ? T.S.Eliot ? R.L. Stevenson ? H.D.Thoreau ?  

  
Peu importe parce que Porquerolles n'est de toute façon pas une destination bien lointaine, et le voyage n'a rien d'une grande aventure. Mais le plaisir de se retrouver sur un bateau et de naviguer d'un port à l'autre est toujours aussi intense.




Ferry, voilier, pointu... la mer est belle et l'eau plus bleue que jamais. Tout juste une risée...






24 octobre 2018

Jim Lynch, Face au vent



 

Plaira ? Plaira pas ? 
Plaira aux voileux c'est certain parce que ces histoires de bateaux, de chantier naval,  de régates et de navigation hauturière, forcément ça nous parle. Mais le vocabulaire technique et les considérations sur le vent, l'état de la mer et les façons de gagner quelques noeuds en bordant ou en choquant ses voiles, ça peut en lasser certains.
Plaira aussi et surtout à ceux que les histoires de famille passionnent. Parce que dans la famille Johannsen, chacun a son caractère. A commencer par le père, véritable tyran familial pour qui il n'existe pas d'autre façon de penser que la sienne; la mère, perdue dans son admiration pour Einstein  - un voileux lui aussi ! - et qui ne jure que par les maths et la physique. Trois enfants, Bernard, Josh (le narrateur) et Ruby, la petite dernière qui fait si bien corps avec la mer et le vent qu'elle remporte toutes les régates. Avec le grand-père cela fait 6 : 6 individus à forte personnalité dont on suit avec intérêt les divergences, les disputes, les réconciliations, les séparations, les retrouvailles.... Et l'on découvre qu'il est beaucoup plus facile de régler ses voiles en tenant compte des vents et des vagues que de trouver le bon "réglage" familial et l'harmonie qui va avec.
Reste pour ceux qui n'aiment ni les histoires de famille, ni les histoires de marins, la découverte de la baie de Seattle et du le détroit de Puget tout au Nord de l'Etat de Washington, à la frontière du Canada. Superbe territoire que l'on peut aborder par la mer, mais aussi par la terre.Un autre voyage en perspective pour ceux que les grands espaces américains continuent de faire rêver.

23 octobre 2018

Cordages marins




Bout, Amarre, Aussière, Ecoute,  Contreécoute, Drisse, Hale-bas et Balancine ... Chez les marins, tout est question de vocabulaire. Chaque cordage - ni corde, ni ficelle ! -  a donc un nom et une fonction qui lui est propre.
Mais qu'importe le vocabulaire puisqu'ici la seule chose qui importe, c'est la couleur.

Sur les quais de Sète





La rouille toujours, finit par l'emporter.




22 octobre 2018

La mer je l'aime ...


... même quand elle est couleur d'argent. 





21 octobre 2018

Au bord de la Garonne




Déjeuner sur l'herbe à deux pas du Château d'eau, devenu depuis 1974, le pôle photographique de Toulouse.


19 octobre 2018

Les Halles de Biarritz

 Plein de bonnes intentions, on commence par y faire son marché ...


Local et de saison ... 


Et puis soudain, comme une petite faim ... 


Premier arrêt chez l'écailler, pour une douzaine d' huitres et quelques crevettes.
Avec un verre de blanc  ! 
Bonheur tranquille

 Deuxième  arrêt pour du foie gras et du fromage - basque cela va de soi ! 
Avec un verre de rouge. 
Bonheur complet

Un café, parce qu'un dessert ce serait vraiment trop. 
Zéro cuisine pour aujourd'hui !!!
Bonheur parfait.

18 octobre 2018

Biarritz : verticalités



 Il faut bien, de temps en temps quelque structure verticale pour pousser le regard, plus loin, vers l'horizon et ces dégradés de bleu.


Mais plus vertical qu'un phare, ya pas ! Et une fois au sommet,  depuis la passerelle circulaire, c'est tout l'horizon que l'on embrasse, à l'infini.


L'escalier en colimaçon des phares ? le seul dénivelé qui fasse sens à mes yeux. A chacun ses partis pris !

17 octobre 2018

Le château d'Abbadia



Découverte inattendue aux portes d'Hendaye : le château construit par Viollet-le-Duc à la demande d'Antoine Abbadie, un homme aux talents multiples : grand voyageur, physicien, cartographe, linguiste, polyglotte... Membre de l'Académie des Sciences, qu'il finira par présider, il est aussi Membre de la société de géographie, maire d'Hendaye et grand mécène de la culture basque. Ecrivain à l'occasion et chrétien fervent, mais j'oublie certainement quelques étiquettes. 


Le château est à l'image du bonhomme, éclectique ! Entre observatoire, bibliothèque et chapelle, les pièces d'habitation, souvent de style oriental et sur les murs, beaucoup de citations supposées servir d'inspiration. Il se visite, mais ne se photographie pas, alors je me suis contentée de quelques cartes postales comme celle de la bibliothèque. Et celle de la fresque éthiopienne qui orne la montée de l'escalier et sobrement titré : la demande d'asile.


Comme dans le poème d'Apollinaire, Antoine d'Abbadie courut le monde et l'admira. Et je me plais à penser que ses voyages, plus que ses observations astronomiques ou sa foi, ont été la source de son humanisme.

16 octobre 2018

Identité basque




Cette identité basque, au fond, à quoi ça tient ?  
Un style architectural ?   Un certain rouge ... basque ? 
Des espadrilles ou un béret  crânement porté  ?


Oui, tout ça sans doute. Et bien d'autres choses. Infiniment plus sérieuses.
Mais l'identité basque, comme toutes les identités régionales, n'est-elle pas avant tout culinaire ? 
Chipirons, ttoro, besugo ...
Et les petits fromage si joliment alignés à l'étal du marché.


A consommer avec un verre d'Irouleguy, pourquoi pas ?


Mais à condition qu'on mette sur la table un peu de cette précieuse poudre rouge ...



... le piment d'Espelette !






15 octobre 2018

Pays basque




Saint Jean de Luz


Ciboure


L' église, juste en face du fronton; à gauche la mairie, à droite le trinquet : 
aucun doute possible, on est bien au pays basque et le village de Biriatou est est la quintessence.


Tous ces villages, façades blanches, colombages rouges, sont plus pittoresques, plus photogéniques les uns que les autres.  


Mais le plus fascinant est peut-être de trouver, inscrite sur une poutre, la date de construction de la maison. 
1641 ... Les Français et les Espagnols se battaient comme des chiens... Richelieu s'activait, Mazarin se préparait à prendre la relève... 
ça fait loin tout ça, mais la maison est encore debout !