tag:blogger.com,1999:blog-191755212024-03-27T07:37:32.448+01:00la route des livresDes livres en pagaille, voici ce que vous trouverez sur "LA ROUTE DES LIVRES". Mais au fil des pages, vous y trouverez bien d'autres choses : des poèmes ou des citations... des photos à l'occasion... des critiques de films peut-être... des récits de voyage...
Qui sait où vous mènera cette route ?NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.comBlogger3607125tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-48069803836491182422024-03-25T13:31:00.033+01:002024-03-26T09:39:47.200+01:00Ojoloco 2024 : La Practica<p>Je crains de ne pas aimer beaucoup les films comiques. Si tant est que<b> La Practica</b> soit un film comique ? Parce que je n'ai pas entendu beaucoup de rires pendant la séance à laquelle j'ai assisté. Comique de situation, comique de répétition avec ce professeur de yoga, sans charisme aucun, qui ne cesse de se faire mal jusqu'à finir plâtré. S'agit-il de tourner en dérision les adaptes du yoga, d'en dénoncer la docilité, ou la rigueur pour ne pas dire la rigidité de leur comportements, même en dehors de leur pratique ? Cela me paraît un peu excessif. Quant à suggérer que les blessures physiques ne sont que le symptômes de blessures à l'âme non identifiées... oui, sans doute. Mais en attendant je me suis bien ennuyé. Et affubler une jeune fille de nattes blondes pour en faire une allemande, franchement ... ou alors le film est trop subtil pour moi ! <br /></p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ9owr2qT2k9orNsO5cN1SoA0bY3DV2IUuC1fc7YU6lORquRaAU2tcJImP1fqALm_zLl_KUdO5AfseWvKr3BpZ0H53jw5EEPWgu4vtRoKr5wxOSvGf1__6GbwN5aQAbgUHKiDmIS0A5oQcoZ-AM5G-_YPEFt_DsKYD1fFp_j89DHg5ozTjdjrUlg/s770/0_96.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="382" data-original-width="770" height="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ9owr2qT2k9orNsO5cN1SoA0bY3DV2IUuC1fc7YU6lORquRaAU2tcJImP1fqALm_zLl_KUdO5AfseWvKr3BpZ0H53jw5EEPWgu4vtRoKr5wxOSvGf1__6GbwN5aQAbgUHKiDmIS0A5oQcoZ-AM5G-_YPEFt_DsKYD1fFp_j89DHg5ozTjdjrUlg/w640-h318/0_96.jpg" width="640" /></a></p><p><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-56181860761334551702024-03-25T10:23:00.001+01:002024-03-25T10:23:08.122+01:00Chroniques de Téhéran<p style="text-align: center;"><b> </b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAse3IVle3H8eCQj2-aI5CmIGTbADVgtzPJ0uKoeU_tP9D7GuMJUOJydLF2ovynhVQ2xl-n17HCXOksJ-XU92cR7ACkkUibnSgvIRgq1A5VSSgkM0ltqHf5-SpGXeXAg42m2GjS1-qtNOogK514yxOsUvDiUjg2-6gqgMcljDCuAocZXe5zbw30A/s896/0815269.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="896" data-original-width="658" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAse3IVle3H8eCQj2-aI5CmIGTbADVgtzPJ0uKoeU_tP9D7GuMJUOJydLF2ovynhVQ2xl-n17HCXOksJ-XU92cR7ACkkUibnSgvIRgq1A5VSSgkM0ltqHf5-SpGXeXAg42m2GjS1-qtNOogK514yxOsUvDiUjg2-6gqgMcljDCuAocZXe5zbw30A/w470-h640/0815269.webp" width="470" /></a></p><p><b> </b></p><p><b>Chroniques de Téhéran </b>est un film tout à fait inhabituel et tout à fait passionnant parce qu'avec un dispositif d'une grande simplicité et d'une grande efficacité il met en scène quelques moments de la vie quotidienne à Téhéran. 9 au total. Le dispositif est toujours le même, un plan fixe, un personnage face caméra, face à un interlocuteur dont on ne voit pas le visage mais dont on entend les propos, si bien que le spectateur se retrouve en quelque sorte à sa place et par conséquent, totalement impliqué. Le dialogue est toujours calme, mais devient rapidement incongru, loufoque, bizarre comme lorsqu'un jeune père vient déclarer la naissance de son fils qu'il entend appeler David, ou un autre homme qui vient pour une formalité administrative, se voit contraint de se déshabiller pour montrer ses tatouages... en l'occurrence le texte d'un poème.</p><p><b>Ali Asgari et Alireza Khatami</b>, qui ont, à coup sûr lu Kafka et Ionesco, ont réussi un petit bijou de film, drôle, intelligent, qui permet de dénoncer les absurdités du régime des mollahs et ... d'échapper à la censure. Censure que l'on voit d'ailleurs à l'oeuvre dans la séquence où un réalisateur est contraint d'arracher par paquets les pages de son scénario pour obtenir le très espéré visa. d'autorisation. Rien de méchant dans ces <b>Chroniques de Téhéran</b>, mais beaucoup de finesse. Le film commence par un long plan fixe sur la ville, suffisamment long pour passer de la nuit à la lumière du jour (un indice) ? et un s'achèbe sur dernier plan, comme une trouvaille : la caméra a changé de place et fixe désormais un vieillard figé, tordu, proche de l'effondrement. Derrière lui une grande baie vitrée d'où l'on aperçoit la ville.... dont les murs se mettent soudain à trembler. </p><p>D'accord, j'ai un peu "spolié" le film, mais vous n' interpréterez<br /> peut-être pas la fin de la même façon quand vous irez voir le film. Car vous irez le voir ! <br /></p><p><u><span class="spacer"> </span></u></p><p><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-16202388556733242782024-03-24T23:06:00.000+01:002024-03-24T23:06:14.784+01:00Ojoloco 2024 : Saravah<p> En "pré-ouverture" du festival, juste avant El Professor, était projeté un vieux film de 1969 : <b>Saravah</b> de Pierre Barouh. Pas un film de fiction, pas un vrai documentaire non plus; plutôt un film comme un vieil album de famille, où le musicien retrouve de vieux copains pour parler de la musique qu'ils aiment, la musique populaire brésilienne, samba en tête évidemment. </p><p>Bien que le film ait été restauré, l'image est parfois un peu floue, les cadrages pas toujours habiles, mais cela importe moins que l'ambiance, celle d'une passion partagée. Entre musiciens, mais entre inconnus aussi bien : à une terrasse de café, les musiciens jouent, les chanteurs chantent, des airs si connus que les spectateurs mêlent leur voix à celle de Maria Bethania qui chante comme elle respire, rit à gorge déployée, toute à la joie de la musique. Musique populaire, plaisir partagé. Saravah .... un voyage musical et comme une envie de Brésil. <br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKGomx22X9yQqSojY3o8IYbs1DcnU0xMjPsDm4koWU-942E9D1-pzR8w51hEezMIWfvwt3cspdce-RHKb4XYdEM7K2fNnYbLB7fBxgDBbSOVoMEZfik3q7FNfSvj55E3FHII4RkUVOSiV7pj6m9NjKPeUlmX0QnbFc6yzC52cA7BdKHRtZ1L085w/s625/Foto%20Editions%20Saravah.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="472" data-original-width="625" height="484" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKGomx22X9yQqSojY3o8IYbs1DcnU0xMjPsDm4koWU-942E9D1-pzR8w51hEezMIWfvwt3cspdce-RHKb4XYdEM7K2fNnYbLB7fBxgDBbSOVoMEZfik3q7FNfSvj55E3FHII4RkUVOSiV7pj6m9NjKPeUlmX0QnbFc6yzC52cA7BdKHRtZ1L085w/w640-h484/Foto%20Editions%20Saravah.jpg" width="640" /></a></div><br /><br /><p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-42048357249379939922024-03-24T23:05:00.001+01:002024-03-24T23:05:59.292+01:00Ojoloco 2024 : El Profesor<p><b> Ojoloco ! </b> voilà bien 10 ans que je suis ce festival de cinéma ibérique et latino américain. Sans me lasser. Et toujours frustrée de ne pas pouvoir voir TOUS les films. </p><p>Pas question donc de manquer le film d'ouverture, souvent consensuel pour n'effrayer personne. Hélas le film choisi cette année, <b>El Professor,</b> réalisé par <b>Maria Alché et Benjamin Naishtat </b>ne m'a pas convaincue. Cette histoire de rivalité entre deux universitaires, l'un timide, maladroit, introverti, l'autre sûr de lui, vantard, arrogant m'a paru convenue. D'autant qu'en 2022, le festival avait déjà proposé un film - brillant et extravagant - sur le même thème, mais dans le milieu du théâtre : <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/19175521/2301835867349886824">Compétition officielle.</a> Alors, forcément ... </p><p>Oh, bien sûr, on peut y voir un fait de société, à savoir que ce sont toujours les "grandes gueules" qui l'emportent et que pour construire une carrière universitaire - ou n'importe quelle autre carrière - il vaut mieux être brillant que terne et effacé. Mais pour en faire la démonstration, j'aurais aimé un film plus pétillant, plus léger. Ce n'est pas le cas de <b>El Professor</b>, dont le comique est souvent bien lourd. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie7ZG7YzYpgSn-CXjNgTGR2AwOX9wsazpMU-BTigRkt_OSmvzhGf-pkX51UybdbfyIWzPBAzwGWctsboYXZMgh2LaflqHt1nb_zaZ-K_O1bebOxi999WeVUmQMBzBPmTyPPlKo6vuAM1ekTxFi7JgPzBK96rmS3ut4ePg9xZZSkqqicJWfRiF1pQ/s1000/el-profesor.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="666" data-original-width="1000" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie7ZG7YzYpgSn-CXjNgTGR2AwOX9wsazpMU-BTigRkt_OSmvzhGf-pkX51UybdbfyIWzPBAzwGWctsboYXZMgh2LaflqHt1nb_zaZ-K_O1bebOxi999WeVUmQMBzBPmTyPPlKo6vuAM1ekTxFi7JgPzBK96rmS3ut4ePg9xZZSkqqicJWfRiF1pQ/w640-h426/el-profesor.webp" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-11364860842141491332024-03-23T23:04:00.001+01:002024-03-23T23:04:00.133+01:00Bye Bye Tibériade<p><b>Bye Bye Tibériade</b> est un objet filmique non identifié. Impossible à ranger dans un genre. Pas un film de fiction. Pas un film documentaire. Quelque chose qui ressemble à une autobiographie ou en tout cas une histoire familiale, celle d'une petite fille devenue adulte qui feuillette un album-photo pour raconter les trois générations qui l'ont précédée : sa mère, qui a quitté la Palestine de son plein gré pour devenir actrice, sa grand-mère et son arrière grand-mère chassées de leur pays en 1948, lors du grand déplacement qui a souvent éparpillé les familles. Une grande tante se retrouve ainsi en Syrie et les deux soeurs ne se sont pas vues depuis 3o ans ! </p><p><b>Lina Soualem</b>, la réalisatrice, est née en France. Sa mère l'emmenait en vacances dans sa famille en Palestine mais que sait-on quand on est enfant de l'histoire des adultes ? Devenue adulte à son tour Lina a entrepris de reconstituer, avec l'aide de sa mère, l'histoire familiale. Et cela donne un film tendre, un film drôle, plein de nostalgie, plein d'humour. Sa mère, l'actrice <b>Hiam Abbass</b> est de presque tout les plans, et rejoue parfois certaines scènes du passé pour mieux faire vivre les souvenirs. Un joli film, vraiment. <br /></p><p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDGXPMrVuDSQb4usaaGktIoM_f62PVLxjuKyeknbEzwpdUM0GX8dqdV6HC_Wog6IEGW8vKxOLfoTH8nDGQl-58gDx1zVR4dTKrnuqG51padjpfV1iUgRi_hFHfIvXZsQfB6nOFPGkwUymi89RumyB9aLt-Luc6x0aP53iELUx2nI0p8BPx9UskbQ/s1710/1887014.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1710" height="404" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDGXPMrVuDSQb4usaaGktIoM_f62PVLxjuKyeknbEzwpdUM0GX8dqdV6HC_Wog6IEGW8vKxOLfoTH8nDGQl-58gDx1zVR4dTKrnuqG51padjpfV1iUgRi_hFHfIvXZsQfB6nOFPGkwUymi89RumyB9aLt-Luc6x0aP53iELUx2nI0p8BPx9UskbQ/w640-h404/1887014.webp" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p><p><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-90831876199342668992024-03-22T15:49:00.000+01:002024-03-22T15:49:45.344+01:00Dimitri Rouchon-Borie, Le Chien des étoiles<p>Je n'avais pas voulu lire son précédent roman, trop dur, trop noir, trop violent pour moi. J'ai commencé <b>Le Chien des étoile</b>s avec réticence et les premiers chapitres ne m'ont pas incitée à poursuivre : trop de vies massacrées, des vies d'enfant qui plus est. Mais peu à peu le ton change, la réalité reste brutale, mais les êtres que l'on suit, Gio, Papillon et Dolorès ne le sont pas. Gio est grand et fort, c'est un géant fragile, un géant au grand coeur, qui prend sous sa protection les deux autres, des enfants perdus à qui la vie n'a fait aucun cadeau. Le fil est tiré, les chapitres se suivent et je n'ai plus lâché le livre. Car il y a, malgré la noirceur, de la tendresse entre ces trois êtres, de la solidarité bien sûr, de la bienveillance aussi, tout ce à quoi le lecteur légitimement aspire. </p><p>Sans compter que l'auteur, <b>Dimitri Rouchon-Borie</b> a une façon bien à lui de donner vie à ses personnages, de pénétrer dans leur tête, de restituer leur langage intérieur qui permet au lecteur d'éprouver pour eux de l'empathie et pas seulement de l'intérêt. Et je n'ai pas regretté ma lecture. <br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnA9lgVSK0MZYa2tRe5XSF4JhH2-1mP7-nFexFnYrQiaG1v74uY3lA53ld9dEnjpGus2XivtdNVBpV08MMtQf_j7pCaKue1yJmyiEhQyNY4IgAYrq8lZysGNcVpwFVJOsprWpbPcz0IEwUe9fDzfzGNMAjuclnUZPgJEFYUUx_es63OJmestOhSg/s2362/le-chien-des-etoiles.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2362" data-original-width="1772" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnA9lgVSK0MZYa2tRe5XSF4JhH2-1mP7-nFexFnYrQiaG1v74uY3lA53ld9dEnjpGus2XivtdNVBpV08MMtQf_j7pCaKue1yJmyiEhQyNY4IgAYrq8lZysGNcVpwFVJOsprWpbPcz0IEwUe9fDzfzGNMAjuclnUZPgJEFYUUx_es63OJmestOhSg/w480-h640/le-chien-des-etoiles.jpg" width="480" /></a></div><br /><p><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-90333854189283311582024-03-15T18:28:00.000+01:002024-03-20T22:17:54.191+01:00Inch Allah un fils<p>L'histoire se passe en Jordanie, mais pourrait aussi bien se passer en Iran, en Arabie Saoudite ou dans n'importe quel pays où la femme n'est pas reconnue comme l'égale de l'homme. </p><p>Le mari de Nawal meurt soudainement. Il a des dettes envers son frère, qui dès le lendemain des funérailles, tout en proclamant son affection pour sa belle-soeur et sa nièce, exige d'être payé immédiatement et s'empresse de lancer les démarches successorale pour récupérer sa part d' héritage car, selon les lois de ce pays, les biens de celui qui n'a pas de fils appartiennent pour moitié à sa famille (donc son frère), pour moitié seulement à sa femme, même si c'est elle, qui par son salaire et sa dot a contribué à l'achat de l'appartement. Mais Nawal est une femme forte et elle se bat pour ne pas se retrouver sans logement et perdre la garde de sa fille. Tel est en résumé le sujet principal de ce film, mais le réalisateur, Amjad El Rasheed, en profite pour aborder bien d'autres sujets sur la condition féminine. </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6fwbQsEEROu6ahN31dmioNDSDcwMxGCgScm6zduzAnOuPqNyeqZD-wOqi4XDhf2quxwKIdhnoWPveV3pLrjj_bjuGrY8KcXtyS4ZSqCXJq_ITyYxWlfsWu_661quQRPtEjlWqoqboNruPDO4yklkt7KkEW9A21U7-iVWxNFjbi6WpVMf5SCGUfw/s1600/0665104.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="865" data-original-width="1600" height="346" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6fwbQsEEROu6ahN31dmioNDSDcwMxGCgScm6zduzAnOuPqNyeqZD-wOqi4XDhf2quxwKIdhnoWPveV3pLrjj_bjuGrY8KcXtyS4ZSqCXJq_ITyYxWlfsWu_661quQRPtEjlWqoqboNruPDO4yklkt7KkEW9A21U7-iVWxNFjbi6WpVMf5SCGUfw/w640-h346/0665104.webp" width="640" /></a></div><p></p><p>Nawal n'est pas une militante féministe, son combat est solitaire, mais
c'est une femme debout, qui ne plie pas, parce qu'elle sait ce qu'elle
vaut ! Nawal est musulmane, elle porte le voile; elle ne met pas en cause la religion, mais bien la façon dont les hommes l'utilisent pour s'approprier tous les pouvoirs. Mais ce qui m'a le plus frappée dans ce film, c'est la façon dont les femmes elles-mêmes - hormis Nawal bien sûr - loin de remettre en cause les règles qui les oppriment, les acceptent sans rechigner et contribuent même à leur perpétuation. </p><p>Le film d'Amjad El Rasheed est une remarquable dénonciation du patriarcat en place dans un pays musulman. Pourtant, avant de s'en offusquer il est peut-être bon de s'interroger sur les droits des femmes en France dans les années 50 : ni contraception, ni avortement, ni indépendance financière, ni liberté de travailler sans autorisation maritale .... certes depuis, nous avons progressé, mais il reste encore du chemin à faire non ?<br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-70209808407431847692024-03-12T22:27:00.000+01:002024-03-12T22:27:07.877+01:00La suite des jours<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCtBBwitjNmOhXcLBiu3MJl8gDtOuRq0ZB825huapd_t0Sv8H2HOdiLKdUmYeAomlsjLKFkeqiklGisNnYMLb06URyWK8eFL8rI7e6dSmJ10jzgJjV2BIodwCCyOgVA-H-0XlsN1utNUstBBZWayh5fQ5YK8BRnWpxXErZRJJ2n_CSe7yUBBZNUQ/s3964/IMG_1678.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2823" data-original-width="3964" height="456" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCtBBwitjNmOhXcLBiu3MJl8gDtOuRq0ZB825huapd_t0Sv8H2HOdiLKdUmYeAomlsjLKFkeqiklGisNnYMLb06URyWK8eFL8rI7e6dSmJ10jzgJjV2BIodwCCyOgVA-H-0XlsN1utNUstBBZWayh5fQ5YK8BRnWpxXErZRJJ2n_CSe7yUBBZNUQ/w640-h456/IMG_1678.jpeg" width="640" /></a></div><p></p><p style="text-align: center;">Jour gris, jours bleu à Marseillan</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUOI8Hw3siTPhTySd5jaZZ0dYPaRSTlqQODjBmuhgZhL6cmC29LIOtOOh8Js7PKxvB3Xcmmokie2T3riryyWlhsNeBd5FRKTjkc2jJhP-axPBhNaJ__DPPPbVaa60M0Cx_trnhFyZBTCEobE_TeYCjbC9ekpmZU4-LhmP8TJEFrreN8Ysu8yO43w/s6086/IMG_1746.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3770" data-original-width="6086" height="396" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUOI8Hw3siTPhTySd5jaZZ0dYPaRSTlqQODjBmuhgZhL6cmC29LIOtOOh8Js7PKxvB3Xcmmokie2T3riryyWlhsNeBd5FRKTjkc2jJhP-axPBhNaJ__DPPPbVaa60M0Cx_trnhFyZBTCEobE_TeYCjbC9ekpmZU4-LhmP8TJEFrreN8Ysu8yO43w/w640-h396/IMG_1746.jpeg" width="640" /></a></div><br /> <p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-28476954275669573102024-03-05T11:16:00.124+01:002024-03-05T11:16:00.147+01:00Walk up<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjrOVjXMDoyIr4XdntgzVGx4Mu27xNic3xd6z82rif24t_d02VQ8v7jVQ5JoSEvCRlm9V6YjvczXrggSBHQpD6nk4vmqTimiI4sZGKIH5vh8jxY1kBF3ik70q859PIxj6wb5NXbP0rc6b9wlzF_zQ1uIPvW1kl8YA2eY14QxUKrqwsG17eHER2Wg/s1600/5301584.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjrOVjXMDoyIr4XdntgzVGx4Mu27xNic3xd6z82rif24t_d02VQ8v7jVQ5JoSEvCRlm9V6YjvczXrggSBHQpD6nk4vmqTimiI4sZGKIH5vh8jxY1kBF3ik70q859PIxj6wb5NXbP0rc6b9wlzF_zQ1uIPvW1kl8YA2eY14QxUKrqwsG17eHER2Wg/w640-h360/5301584.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="640" /></a></div><p></p><p>Ce ne sont pas les personnages principaux. Ou alors une version antérieure ... Mais l'image ne rend pas trop mal l'esprit du film : beaucoup de blanc un peu de noir, un lieu clos par des murs (bien qu'on soit en extérieur ), un plan resserré, mais deux personnages à distance que seul le geste de la main droite rapproche, un geste maladroit; de toute évidence les acteurs ne sont pas des fumeurs ! <br /></p><p>Les films de<b> Hong Sang Soo</b> sont décidément bien étranges; celui-ci en particulier, à la fois très visuel mais plutôt statique, lieux exigus, caméra rapprochée toujours centrée sur les personnages, ce qui convient bien à de longs plans avec champ/contre-champ, qui donnent la priorité au dialogue sur le mouvement, presque du théâtre. On pense à Godard, à Resnais à Truffaut, ou Antonioni; on se dit que la Nouvelle vague et l'incommunicabilité c'est du passé déjà lointain, mais que Hong Sang Soo c'est malgré tout le cinéma d'aujourd'hui. Autofiction sans doute puisque le personnage principal est un réalisateur célèbre, perdu dans son passé, entre ses maîtresses, sa fille, l'alcool.... Ellipses temporelles et spatiales : on reste dans le même immeuble, mais la chronologie se brise chaque fois qu'on change d'étage ? <br /></p><p>Au final je ne sais pas si j'ai "aimé" le film, ni si je l'ai compris, mais je l'ai trouvé assez intriguant pour ne pas m'ennuyer. C'est déjà beaucoup. <br /> </p><p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-37527421630993272062024-03-04T18:00:00.016+01:002024-03-05T09:08:43.622+01:00John Woods, Lady Chevy<p>Et voilà un roman où l'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Avec un personnage hors du commun : une jeune fille forte et intelligente que ses camarades de classe ont surnommé Chevy "<i>parce qu'elle a le derrière comme une Chevrolet"</i>. Amy fait avec, comme elle fait avec une famille pas vraiment idéale, mais qui essaye de s'en sortir. Pour cela le père a signé un contrat avec une société minière qui lui a acheté les droits sur le sous-sol de son terrain pour exploiter les gaz de schistes. Et nous y voilà ! Dans l'Amérique pauvre, l'Amérique des déclassés, l'Amérique sans éducation, sauf cette jeune fille qui ne rêve que d'être admise dans une grande université pour devenir vétérinaire. Et elle est prête à tout pour y arriver. A tout !</p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiSCRl45GwdXSwd9GnBMScoWBlhb0uOKNRXKnyM0WP3Aa8xBvwTbEcK8vaCmuw5BeVnTSTBoduEor0hljbKwPWnhNYq6OsSwZT_32Z31yNx5p8vYsgQVGFefMp55KkB3x2WPk8fIziMCx7587iKZ29u3jb4QtLQVxR4OF06lwj-qNoEofljiy8UA/s500/9782226450555-475x500-1.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="342" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiSCRl45GwdXSwd9GnBMScoWBlhb0uOKNRXKnyM0WP3Aa8xBvwTbEcK8vaCmuw5BeVnTSTBoduEor0hljbKwPWnhNYq6OsSwZT_32Z31yNx5p8vYsgQVGFefMp55KkB3x2WPk8fIziMCx7587iKZ29u3jb4QtLQVxR4OF06lwj-qNoEofljiy8UA/w438-h640/9782226450555-475x500-1.webp" width="438" /></a> </p><p style="text-align: left;"><b>Lady Chevy</b> a tous les atouts du roman noir, une intrigue solide dans un contexte social bien documenté et comme assez vite, on se prend de sympathie pour la jeune fille, on tremble pour elle et on aimerait pouvoir lui éviter les pièges dans lesquels elle se fourre. Une espèce de "fatum" qui pèse sur elle jusqu'au dénouement. </p><p style="text-align: left;">On peut éventuellement reprocher à <b>John Woods</b> d'en faire un peu trop, de multiplier les thèmes (écologie, racisme, harcèlement, drogue, homosexualité), travers véniel d'un premier roman, compensé par son habileté à créer un personnage de jeune-fille forte et volontaire, mais parfois ... dérangeante parce qu'elle contraint le lecteur à s'interroger sur ses choix, sur ce qui est admissible ou ne l'est pas pour parvenir à ses fins, et, en fin de compte sur la frontière entre le bien et le mal. Ce n'est pas rien pour un premier roman. J'attends déjà le suivant ... <br /></p><p style="text-align: left;"><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-61180244401678811752024-03-02T08:21:00.012+01:002024-03-03T11:16:13.037+01:00Dune<p> Pas vu le premier épisode. Mais lu le livre. Il y a longtemps. Vu le 2. Beaucoup baillé ...<br /></p><p>Trop de scènes guerrières. Trop d'images spectaculaires. Pour une intrigue résumée à <i>"il devra choisir entre l'amour de sa vie et le destin de l'univers" </i>comme si les héros choisissaient jamais l'amour ! De là à dire que <b>Dune</b> est un film politique, qui dénonce les totalitarismes, les dictatures (héridaires ou non), le terrorisme, le panurgisme, la crédulité, la soumission sectaire, la violence bref, tous les maux du monde....je veux bien. Mais je pense que personne n'est dupe, surtout pas le réalisateur, <b>Denis Villeneuve,</b> qui reconnaît donner la priorité à l'image et aux effets visuels. Soit ! Mais 2h46, c'est quand même long pour des images, aussi grandioses soient-elles.<br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1OzfZE1AOsCKnqVNBv4X-vE9-9xSV5H8Hj9rF52GbOAbUnRBwmLyoAaeme8RKEqVGeoAOX6vj3VAKYrig6p-ZdKTPwWcNoZLpkI9qo-FbBe6mjAPyCVMO2kcKcm3BFnnsqtp-A_xZDIn-kl5tr2oJ_VuJB1nLClT8m7K6-9YCe6pTuPR1QwNhYw/s1600/3833638-1.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="844" data-original-width="1600" height="338" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1OzfZE1AOsCKnqVNBv4X-vE9-9xSV5H8Hj9rF52GbOAbUnRBwmLyoAaeme8RKEqVGeoAOX6vj3VAKYrig6p-ZdKTPwWcNoZLpkI9qo-FbBe6mjAPyCVMO2kcKcm3BFnnsqtp-A_xZDIn-kl5tr2oJ_VuJB1nLClT8m7K6-9YCe6pTuPR1QwNhYw/w640-h338/3833638-1.webp" width="640" /></a></div><br /><br /><p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-81592616347884290842024-02-28T11:11:00.003+01:002024-02-28T11:11:55.465+01:00Gouzel Iakhina, Convoi pour Samarcande<p> Ecrivaine russe, originaire de Kazan, <b>Gouzel Iakhina</b> est une romancière
prolixe : trois gros livres (seul le dernier fait un peu moins de 500
pages !) publiés en 6 ans, mais c'est une écrivaine qui sait à merveille
jouer des ressorts du romanesques, tout en s'appuyant sur des éléments
qui relèvent de l'histoire de l'URSS et ses livres sont du genre qu'on ne lâche plus une fois qu'on les a commencés. <br /></p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-D2GRSkX61nol0flilJkMfUBsPcZ7VOuGWQhObDyoJSbWSM9pleO7dzOijrM9yGo3FB-AgaCum4NlSt0bxf-kpemN9xT_YalN3RQBYH_PPnXZcnzRv2kDW6u9-2zCyQc9jSmIY1uHXrxH8cuz0gItXZMwS3OH4Kz7gasGYml2Z1YyKc0cOTuS-w/s2560/9782882508607.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2560" data-original-width="1670" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-D2GRSkX61nol0flilJkMfUBsPcZ7VOuGWQhObDyoJSbWSM9pleO7dzOijrM9yGo3FB-AgaCum4NlSt0bxf-kpemN9xT_YalN3RQBYH_PPnXZcnzRv2kDW6u9-2zCyQc9jSmIY1uHXrxH8cuz0gItXZMwS3OH4Kz7gasGYml2Z1YyKc0cOTuS-w/w418-h640/9782882508607.jpg" width="418" /></a></p><p>Le tableau qu'elle fait de l'URSS des années 20 n'a rien de reluisant et l'on retrouve dans ses trois romans ce qui a marqué les premières années, particulièrement chaotiques de la révolution soviétique : crise économique, famines et déportations de populations. </p><p>Dans <b>Convoi pour Samarcande</b> il s'agit de sauver des enfants recueillis dans un orphelinat de Kazan et de les convoyer vers des territoires plus hospitaliers et des cieux plus cléments à 3000 km de Kazan. 500 enfants affamés, apeurés, malades, grabataires... Daiev, jeune vétéran hanté par la guerre civile qui a mis les soviets au pouvoir est chargé de ce convoi, aidé dans sa tâche par l'exigeante commissaire Blanche et le gros infirmier Boug. Les difficultés s'accumulent au fil du voyage qui ressemble de plus en plus à une traversée des enfers. Gouzel Iakhina construit son roman en multipliant les péripéties, alternant échecs tragiques et petite victoires. Elle parvient à donner un nom et une personnalité à la plupart de ses personnages, y compris les enfants et n'oublie jamais, même dans les moments les plus noirs de garder la possibilité d'une trève dans le malheur, d'un contrepoint à la tragédie.</p><p><b>Convoi pour Samarcande</b> se lit comme un roman d'aventures, qui fait passer le lecteur par toutes sortes d'émotions parce qu'il oscille constamment entre le réalisme le plus noir, façon Zola, et le merveilleux voire le fantastique. Quelque chose comme le réalisme magique de la littérature sud-américaine ? </p><p>Les romans de <b>Gouzel Iakhina</b> sont apparemment appréciés en Russie où l'écrivaine a été récompensée par plusieurs prix. Ce qui me pousse à croire que dans un pays où l'on s'efforce constamment de réécrire l'histoire, où depuis toujours les faits ont été falsifiés pour exempter le régime de ses responsabilités, où l'on se méfie des essayistes et des journalistes, la littérature, qui sait mêler l'Histoire à la fiction, est plus à même de faire comprendre ce qui s'est réellement passé et ce que le peuple a vécu. <br /></p><p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-42828187430454826392024-02-27T21:19:00.003+01:002024-02-28T11:09:20.862+01:00Bellissima<p> </p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicZyQkMLqmTiCAWYhYCk5r6qYxwV15fCKX25QVWNK4Yo29EC8jYoQag6rQu1MQm3shW8zYuDBgcEWzHbFMF1ACwsDo6H4h71xmanJ58X1q8QWbSwkv81wIKpMbrRetHa4usI9teQXigpeCMmSxkszszgKpbp0ghI9Hz1KYM5Flr7AwVzHrrLnDaA/s970/bellissima.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="647" data-original-width="970" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicZyQkMLqmTiCAWYhYCk5r6qYxwV15fCKX25QVWNK4Yo29EC8jYoQag6rQu1MQm3shW8zYuDBgcEWzHbFMF1ACwsDo6H4h71xmanJ58X1q8QWbSwkv81wIKpMbrRetHa4usI9teQXigpeCMmSxkszszgKpbp0ghI9Hz1KYM5Flr7AwVzHrrLnDaA/w640-h426/bellissima.jpg" width="640" /></a> <br /></p><p>La Magnani, la Magnani, la Magnani ! L'intensité de son regard, la mobilité de son visage, la puissance de son jeu ... je ne suis pas la première à faire l'éloge de la Magnani, mais revoir ses films c'est toujours la certitude de se retrouver subjuguée par l'actrice, capable de passer du rire le plus tonitruant à la subtilité d'un sourire en coin qui en dit long ; un poing sur la hanche, un regard qui vous cloue, une parole qui claque... Elle est encore et toujours fascinante. </p><p><b>Bellissima</b> n'est que le troisième film de <b>Luchino Visconti</b>, mais la façon dont il met en scène ce personnage féminin, forte en gueule, à la fois naïve et dupe de rien, la façon dont il l'entoure de personnages secondaires, mais tout aussi bien typés, la façon enfin dont il se moque du milieu du cinéma et de ses douteux fantasmes de gloire, milieu auquel il appartient pourtant, me semble annoncer la patte d'un grand réalisateur. Moins baroque, moins fantasque mais pas moins profond. <br /></p><p>Et puis retrouver ce cinéma italien des années 50, qui avait tant à dire sur l'état de la société, est un plaisir qui ne se refuse pas.<br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-18590908163075704342024-02-18T15:57:00.003+01:002024-02-20T18:04:17.408+01:00A man<p><b> A man </b>est un film élégant, à l'image de l'avocat qui mène l'enquête sur la véritable identité de l'homme que Rie, une jeune veuve avec un enfant, a rencontré, aimé, épousé et qui vient de mourir. <b>Kei Ishikawa </b>propose ici en images, une réflexion sur l'identité, sur l'usurpation d'identité et, plus que sur le phénomène des "évaporés" auquel on voudrait réduire le film, sur la difficulté qu'il y a à connaître l'autre et en fin de compte soi-même. C'est bien fait, c'est intelligent, les acteurs sont parfaits dans leur rôle, la mise en scène est d'un classicisme irréprochable. C'est peut-être là son défaut : on ne peut rien reprocher au film, mais on reste sans émotion, alors que le sujet pouvait, aurait dû apporter un peu de trouble, ou d'inquiétude. <br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKsr8KM5MuEM98CTLXonsR-0zcVQ3VlQoNAEw2WBmFBNgr0ueAPQ2arC4kQEqrgumMSjf7ZLG_Foat71oJZHrfsyHiFkOH4bCNls2b0_4OhC-4cThEQO1ErdCqPDPt-b3YKWGNcqzX05SQVVqmWieAv15NtMVKl449TDQnQJvV2cxT1st5hh62jw/s1600/4460781.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKsr8KM5MuEM98CTLXonsR-0zcVQ3VlQoNAEw2WBmFBNgr0ueAPQ2arC4kQEqrgumMSjf7ZLG_Foat71oJZHrfsyHiFkOH4bCNls2b0_4OhC-4cThEQO1ErdCqPDPt-b3YKWGNcqzX05SQVVqmWieAv15NtMVKl449TDQnQJvV2cxT1st5hh62jw/w640-h426/4460781.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="640" /></a></div><p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-3321771538153864612024-02-18T15:31:00.002+01:002024-02-18T15:31:42.051+01:00Denis Rouvre<p></p><p> L'exposition présentée en ce moment par le Musée Hébert est étonnante. D'abord parce qu'elle est double et propose un parcours assez classique autour du vêtement au XIXe siècle, dont on perçoit toutes les contraintes. Mais, dans la grande galerie, ce sont les photos de<b> Denis Rouvre</b> qui fascinent : des portraits essentiellement et quelques photos de groupe. Des photos posées, composées, structurées, travaillées, des portraits façon "grand siècle", des scènes d'intérieur dans des décors d'autrefois, des poses, des attitudes, des mises en scène dont chaque détail a soigneusement été élaboré et la mise en lumière particulièrement travaillée. L'impression première est celle d'une galerie de portraits à l'ancienne, bien que les couleurs soient à la fois plus sombre, plus vives, plus contrastées. Ce n'est qu'au plus près de la photo que l'on comprend l'intention du photographe qui a travaillé avec la communauté Emaüs, y a trouvé ses modèles, ses costumes, ses éléments de déco; le reste est affaire de talent. Les personnages de Denis Rouvre sont certes vêtus d'oripeau, mais la photographie les transfigure, les magnifie et leur rend toute leur dignité. </p><p style="text-align: center;"><a href="https://www.rouvre.com/fr/gallery/29/ground-zero ">https://www.rouvre.com/fr/gallery/29/ground-zero </a><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwG_W8XsNxM_IQwYLGoxQr_rZbyFzYnUtIv1cZoyIXrIstxpPz1pdIlTjJtvVIJGFoo4tScb_YIR5dBapB58kwehDv0mATDX6ad1dhvk3QbQx6A58iroZqttIl58d4OP2V1JEaqJt-iXz155jPNDlFbir7G3xHKEmqdJHI1EVG0iDhYzZxjLgf_Q/s1200/image_1469_image_fr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwG_W8XsNxM_IQwYLGoxQr_rZbyFzYnUtIv1cZoyIXrIstxpPz1pdIlTjJtvVIJGFoo4tScb_YIR5dBapB58kwehDv0mATDX6ad1dhvk3QbQx6A58iroZqttIl58d4OP2V1JEaqJt-iXz155jPNDlFbir7G3xHKEmqdJHI1EVG0iDhYzZxjLgf_Q/w400-h400/image_1469_image_fr.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><p></p><p></p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMEiIicN3Af9A4I-r2y0-YI2RL9B-xB0gbfKYwiAGBWsQuE7bBxtFmXSgOKxDi3rNUT0LzcDQHH6l1ZsBmMU2toS7VpO-5nkTXseSQIN0cKBAG2LvTrlQ0IbyvtZ5bY3mdXlHdNluZ_iYCnXrK6Jp_oGDnsPmeQpjY9CJXdOgzZEwKjRHtJRHgqA/s1200/image_1475_image_fr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMEiIicN3Af9A4I-r2y0-YI2RL9B-xB0gbfKYwiAGBWsQuE7bBxtFmXSgOKxDi3rNUT0LzcDQHH6l1ZsBmMU2toS7VpO-5nkTXseSQIN0cKBAG2LvTrlQ0IbyvtZ5bY3mdXlHdNluZ_iYCnXrK6Jp_oGDnsPmeQpjY9CJXdOgzZEwKjRHtJRHgqA/w400-h400/image_1475_image_fr.jpg" width="400" /></a><br /></p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQYZcJ0zxZaRzD9P8ye1Hph4JiDnlpQT5cyQhtkxhKeINAZdFcYDhUdf1qBWP2_Ko4dgGL9f1bt04wVa0CcHMmgzUN2ScIOCwuBMQ-MXJGjEnd8BtrO7RSUIVoAV8bfxYiQP-BWDvzxEO_DgwJt_ls_K2F91cR4-dAgzjSKlDMvMzfB-CSxX0DLQ/s1200/image_1482_image_fr.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQYZcJ0zxZaRzD9P8ye1Hph4JiDnlpQT5cyQhtkxhKeINAZdFcYDhUdf1qBWP2_Ko4dgGL9f1bt04wVa0CcHMmgzUN2ScIOCwuBMQ-MXJGjEnd8BtrO7RSUIVoAV8bfxYiQP-BWDvzxEO_DgwJt_ls_K2F91cR4-dAgzjSKlDMvMzfB-CSxX0DLQ/w400-h400/image_1482_image_fr.jpg" width="400" /></a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfFzNbrIGjpCuw8jgWhu0isArJbKaty_0xdEcrA3C5KFZeYzopv16IcupwYk3Q5tgS6OsklHD9s9O7RsH-gYQdWjzqE0h7lwLPtXJ919F55CeirgTsU5OztNzVC3tAFtBsD7VbhOjitfO07BQ6jtC3ZEkI-bOgjpXAYwZWALEDXzU7FA6KGcCp0w/s1920/image_1473_image_fr.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1920" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfFzNbrIGjpCuw8jgWhu0isArJbKaty_0xdEcrA3C5KFZeYzopv16IcupwYk3Q5tgS6OsklHD9s9O7RsH-gYQdWjzqE0h7lwLPtXJ919F55CeirgTsU5OztNzVC3tAFtBsD7VbhOjitfO07BQ6jtC3ZEkI-bOgjpXAYwZWALEDXzU7FA6KGcCp0w/w640-h400/image_1473_image_fr.jpg" width="640" /></a></div><br /><p>PS. Ne pas se contenter des quelques images empruntées au site de Denis Rouvre. Ces photos il faut aller les voir "en vrai". L'exposition sera en place jusqu'au 23 Septembre.</p><p><a href="https://musees.isere.fr/expo/musee-hebert-denis-rouvre-photographies?musee=17">https://musees.isere.fr/expo/musee-hebert-denis-rouvre-photographies?musee=17</a></p><p><br /><br /></p><p><br /></p><p> </p><p> </p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-9961189247631823502024-02-15T09:14:00.107+01:002024-02-18T14:21:01.684+01:00Anne Sinclair, 21 rue de la Boétie<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU8QrvwsEfmUX9UHA_pwv8zksC7UmHh293CmkxqbLITuRSdFwxmBlTxy2Gu_LycAYGzXYR7O9xICafYrFyDU8MfcW0Kw_h8x2p54mmikp3VH0WlWKgVmFnC9UDNUBwMABjNd19JKo3JxsJhzFSTtJjQVlwqncNrO0WFbPsjflTZcmG8nRtC51dQQ/s435/9782253173311-001-T.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="435" data-original-width="269" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU8QrvwsEfmUX9UHA_pwv8zksC7UmHh293CmkxqbLITuRSdFwxmBlTxy2Gu_LycAYGzXYR7O9xICafYrFyDU8MfcW0Kw_h8x2p54mmikp3VH0WlWKgVmFnC9UDNUBwMABjNd19JKo3JxsJhzFSTtJjQVlwqncNrO0WFbPsjflTZcmG8nRtC51dQQ/w248-h400/9782253173311-001-T.jpeg" width="248" /></a></div><br /> Un livre choisi au hasard sur une de mes PAL - a vrai dire choisi surtout pour son petit nombre de pages entre deux monstres de plus de 800 page, oui les livres se choisissent parfois comme cela - et me revoilà plongée dans les histoires de la guerre. Celle de 40. <p></p><p>Il s'agit d'un récit largement autobioraphique, Anne Sinclair, à qui l'administration demandait de faire la preuve de sa quadruple ascendance française se replonge dans son histoire familiale, centrée autour de son grand-père maternel : Paul Rosenberg, marchand d'art, collectionneur averti et passionné qui a contribué a faire connaître et apprécier les grands peintres de la fin du XIXe et du XXe siècle, les impressionnistes d'abord, les cubistes ensuite, ami de Picasso, de Matisse et de bien d'autres. Mais la guerre contraint le galeriste à l'exil, ses biens sont spoliés ... </p><p>Paul Rosenberg, vu par sa petite fille est un personnage d'importance, pas toujours sympathique d'ailleurs. En lisant le livre d'Anne Sinclair on s'aperçoit qu'il n'est pas si facile de trouver le bon point de vue et le ton juste pour raconter une histoire qui relève de l'intime autant que de l'essai historique ou du récit journalistique. Une hésitation qui rend la lecture parfois un peu chaotique. </p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-60188860026900926012024-02-15T08:42:00.004+01:002024-02-16T09:17:59.449+01:00Sorj Chalandon, Enfant de salaud<p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU-Puxc56Nau_hNz3cmElgnJJmICPtapX2soUKR-9duFQogbb15sJFeB7vIAznZUVeWtU3ak_9Ov3SGlWh8cGZxqKHoOrTFXjJqaS4KLihdF_LvwlVe3rC1i8CN1-whKkOJUHHxY7eJPmd59QiGkFFIWwZLjF5ETstNJUAaXBWLCid601OCNim3g/s435/9782253936824-001-T.jpeg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="435" data-original-width="269" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU-Puxc56Nau_hNz3cmElgnJJmICPtapX2soUKR-9duFQogbb15sJFeB7vIAznZUVeWtU3ak_9Ov3SGlWh8cGZxqKHoOrTFXjJqaS4KLihdF_LvwlVe3rC1i8CN1-whKkOJUHHxY7eJPmd59QiGkFFIWwZLjF5ETstNJUAaXBWLCid601OCNim3g/w248-h400/9782253936824-001-T.jpeg" width="248" /></a>Lire <b>Enfant de salaud</b>, c'est se plonger deux fois dans la boue : celle du procès de Klaus Barbie, que l'auteur a suivi en tant que chroniqueur judiciaire et celle de la vie de son père qui pendant la guerre de 40 n'a cessé de changer de camp, opportuniste ou mythomane, sans doute les deux. </p><p>Présenté comme un roman, le livre s'appuie sur des faits indéniables, mais l'écrivain se donne la liberté de manipuler la vérité, comme il se donne la liberté de mêler son histoire intime (la relation à son père) avec l'histoire officielle, enregistrée, documentée. Au final c'est assez perturbant parce que les doutes et les soupçons finissent par s'immiscer partout, dans toutes les pages, entre toutes les lignes. Plus on avance dans le roman, plus on s'interroge; on se demande s'il est jamais possible de savoir exactement ce qui s'est passé, de connaître la responsabilité (la culpabilité?) de chacun. D'autant que le roman n'est pas seulement une construction intellectuelle : le récit à la première personne permet de faire partager des émotions, que ce soit devant la tentative désespérée du fils pour établir une relation vraie avec son père, devant l'évocation de la rafle des enfants d'Izieu ou des sévices infligés par les nazis à leurs prisonniers, ou devant la morgue de Barbie et les agissements de Jacques Vergès, son avocat. Le "roman" de Sorj Chalandon est en tout cas un roman troublant.<br /></p><p> </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br /><br /><p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-4592485807814350972024-02-14T11:04:00.003+01:002024-02-14T11:04:00.134+01:00Le Condorcet de Badinter<p style="text-align: center;"> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv3fyw35vyf4yaOjJ2kl35pJIWCLkMjUf_2wfEUn7IGraxrtB_nko7rVYAhPkucQn9M1yyb4JX-e5VU4wCEeL3021s1kY0zLa1r2vAahOb1pP-jCIsOfS4pzO2dEOEJgYMOVIISStLqPEfS7i1xSKs4opAoHVh8zg_-Hm1tC6L7_-8ZBl7nPUcnQ/s1197/9782213024080-T.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1197" data-original-width="780" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv3fyw35vyf4yaOjJ2kl35pJIWCLkMjUf_2wfEUn7IGraxrtB_nko7rVYAhPkucQn9M1yyb4JX-e5VU4wCEeL3021s1kY0zLa1r2vAahOb1pP-jCIsOfS4pzO2dEOEJgYMOVIISStLqPEfS7i1xSKs4opAoHVh8zg_-Hm1tC6L7_-8ZBl7nPUcnQ/w418-h640/9782213024080-T.webp" width="418" /></a></p><p> </p><p> Le livre d'Elisabeth et Robert Badinter, <b>Condorcet</b>, <b>Un intellectuel en politique</b> est sorti en 1989. Dans la cohorte de tous les livres qui ont marqué le bicentenaire de la Révolution. Mais celui-ci est du genre qui ne s'oublie pas. Car, s'il s'agit bien d'une biographie, elle est non seulement précise et bien documenté, qualités que l'on est en droit d'attendre de tout ouvrage historique, mais elle met en oeuvre des qualités littéraires qui en font un ouvrage extrêmement agréable à lire. </p><p>En lisant le livre des Badinter, j'ai beaucoup appris sur l'auteur de <b>L'Esquisse d'un tableau historique de l'esprit humain - </b>oeuvre majeure du XVIIIe siècle que j'ai toujours eu à coeur de faire connaître - beaucoup appris sur le démocrate, le féministe, l'humaniste qu'était Condorcet, mais j'en ai appris presqu' autant sur le couple Badinter qui de toute évidence partageait les idées et les valeurs du philosophe. En parlant de Condorcet, c'est un peu d'eux-mêmes qu'ils parlaient. En filigrane, à demi-mots, avec pudeur bien sûr, mais il est évident qu'ils poursuivaient les mêmes combats et qu'ils étaient du même côté, celui du respect de l'être humain. Après tout, lorsqu'en 1793 il a fallu décider de la culpabilité du roi et du châtiment à lui infliger, Condorcet a voté pour "la peine la plus élevée à l'exception de la mort," refusant lui aussi qu'un homme soit coupé en deux. </p><p><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-22380898031074361372024-02-11T08:19:00.000+01:002024-02-13T21:42:47.142+01:00L'Homme d'argile<p> L'art ou plutôt les artistes, leur vie privée, leurs méthodes de travail... Anselm (Kiefer), Bonnard, Dali, Ricardo (Cavallo)... en quelques mois cela fait beaucoup de films sur des peintres, comme si l'art, la peinture en particulier, était devenu le nouveau hochet des cinéastes. </p><p>Le film d'Anaïs Tellenne, <b>L'Homme d'argile </b>échappe à cette tendance parce que ce n'est ni un biopic ni un documentaire sur un artiste connu, mais une fiction sur la relation qui peut s'établir entre un artiste (en l'occurrence une femme) et son modèle (en l'occurrence un homme). Raphael, dont la laideur massive inspire Garance est un être frustre, naïf. Connue pour ses installations et sesprovocations artistiques, Garance se lance ici dans la sculpture et travaille l'argile avec une sensualité évidente. Le film joue sur l'ambiguïté de ces deux regards qui se croisent et s'entremêlent avec des intentions bien différentes : elle porte sur son modèle un regard d'esthète alors que lui, amoureux transi, la dévore des yeux.</p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSYr70S7zZCxCPSrT2CWX4m-YAUU5yuOQtsLywAWn7fjzY6gn1odb3kT1i15uLo_zNZXFa5Pk9_nQ5_UEm2BbbFjvyzlVdbPEuoR4GV8J7w5GaWQNde4M6QyQKQt0x0HwZE5xePTPAs1zEsYy0RGdDN1Bif6dMZC5NnZRGLKjazjTNUx0glxtedw/s1528/1338657.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1075" data-original-width="1528" height="450" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSYr70S7zZCxCPSrT2CWX4m-YAUU5yuOQtsLywAWn7fjzY6gn1odb3kT1i15uLo_zNZXFa5Pk9_nQ5_UEm2BbbFjvyzlVdbPEuoR4GV8J7w5GaWQNde4M6QyQKQt0x0HwZE5xePTPAs1zEsYy0RGdDN1Bif6dMZC5NnZRGLKjazjTNUx0glxtedw/w640-h450/1338657.webp" width="640" /></a></div><br />Peu de dialogues, beaucoup de scènes nocturnes, de scènes d'intérieur où tout se joue, le possible et l'impossible, dans l'intimité de la création artistique qui abolit les différences. A l'extérieur la réalité n'en paraît que plus triviale. Indifférent à l'âge comme aux conditions sociales, l'art permet de voir la beauté là où elle n'existe pas et d'entrecroiser brièvement deux mondes que tout oppose. Pour un premier film, c'est plutôt réussi. <br /><p></p><p><br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-29319787241226764472024-02-08T00:08:00.007+01:002024-02-10T11:03:49.224+01:00La zone d'intérêt<p> Je crains que beaucoup ne fassent la grimace en découvrant le sujet du film. Oui, il s'agit encore de la guerre et du nazisme. Oui il s'agit bien des camps d'extermination. Mais le point de vue adopté par Jonathan Glazer est particulièrement intéressant. Parce que oui, nous sommes bien à Auschwitz, mais en dehors du camp, de l'autre côté du mur. Du camp lui même, on n'aperçoit d'ailleurs que le haut des bâtiments, ou parfois - rarement - la longue cheminée d'où sort une fumée grise <br /></p><p>Jonathan Glazer est un réalisateur habile, qui non seulement utilise toutes les ressources du cinéma, effets visuels ET sonores, mais sait aussi innover comme dans cette séquence initiale où l'on ne voit rien d'autre sur l'écran que du gris, un gris moche, un gris sale. Comme une mise en condition du spectateur qui se retrouve au plan suivant au bord d'une rivière, les herbes sont hautes, on est en été, maillots de bain, rires, gambades... les corps, très blonds, très blancs sont plus ou moins dénudés, déjeuner sur l'herbe ... des références picturales, ou cinématographique.; une autre séquence dans un jardin fleuri, au début de l'été, une jeune mère attentive penche son bébé vers les fleurs pour lui en faire respirer le parfum. Un vrai chromo, avec quelque chose d'un peu trop ordonné, des couleurs un peu froides qui empêchent d'adhérer pleinement à cette image du bonheur en carte postale. </p><p>Le film distille un malaise qui ne fait que s'accentuer lorsque la mère de famille essaye un manteau de fourrure dont on a vite compris la provenance, lorsqu'elle ricane avec son mari ou refuse de le suivre dans sa nouvelle promotion parce qu'elle aime trop sa maison, son jardin, sa piscine ... Monstrueuse cette femme qui refuse de voir, de savoir ou plutôt qui sait et approuve ? Monstrueux son mari dont le seul souci est le gain en efficacité, qui lui permet d'augmenter la rentabilité du processus d'extermination, chef d'entreprise efficace, fonctionnaire zélé ? Monstrueux ces gens ? Non. Ce film ne fait que montrer la banalité du mal, au sens où l'entendait Hanna Arendt, en posant la question de l'absence ou de l'annihilation du sens moral. Chez certains individus ? Dans une population entière ? Dans certaines conditions? Je ne pense pas que <b>La Zone d'intérêt</b> apporte la moindre réponse, la moindre explication à ces question qui malgré les apparences n'ont rien perdu de leur actualité. Au spectateurs de poursuivre la réflexion avec les éléments que le cinéaste lui a donnés.<br /></p><p style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnoDyhkezLkUWFInUVKYw6EDdWUijXejJrO3wUGomEqaVVKzsBSFDCLTcGeXPgaB0OPOKVyg5N72DwbHwfZOXwZsgHd2w42xEGK682JwUwjL_f4dvk8tq012opmQjs6OJWzOqm4siaC104bGNJaVldoIEToj8yrH6xniwPkmVbiRr5AvCzI75LYg/s1569/3678937.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1569" height="440" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnoDyhkezLkUWFInUVKYw6EDdWUijXejJrO3wUGomEqaVVKzsBSFDCLTcGeXPgaB0OPOKVyg5N72DwbHwfZOXwZsgHd2w42xEGK682JwUwjL_f4dvk8tq012opmQjs6OJWzOqm4siaC104bGNJaVldoIEToj8yrH6xniwPkmVbiRr5AvCzI75LYg/w640-h440/3678937.webp" width="640" /></a></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-78116690255378365002024-02-07T06:45:00.001+01:002024-02-07T06:45:00.144+01:00Laurent Gaudé, Salina<br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs99d7_C15YHKZrwDC60wWlE0WWOhJ6LqbGil3drXEamxnpzu84DkCDlyGk2SpfXytNLXbzuo9NAvs0BVdJLzLLVyu5gobcz34JRn61RMLvcWxr8sqF6UPaRzXjcerK_WSkFmbCZA92gqi60plZi-H6iMGOPaspevuMchOgcVM_hDwTdZTP-wcxg/s749/9782330141004.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="749" data-original-width="468" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs99d7_C15YHKZrwDC60wWlE0WWOhJ6LqbGil3drXEamxnpzu84DkCDlyGk2SpfXytNLXbzuo9NAvs0BVdJLzLLVyu5gobcz34JRn61RMLvcWxr8sqF6UPaRzXjcerK_WSkFmbCZA92gqi60plZi-H6iMGOPaspevuMchOgcVM_hDwTdZTP-wcxg/w400-h640/9782330141004.jpg" width="400" /></a></div><p></p><p> C'est un chant, c'est un poème, c'est une épopée. C'est le dit de
Salina raconté par son fils. Son troisième fils. C'est une histoire
d'amour et de haine, de violence et de tendresse. Une histoire comme un
conte cruelle, un récit que ne connaît que la démesure. </p><b>Salina les trois exils</b> est un livre envoûtant, qui se lit d'une traite, mais ne se raconte
pas. Laurent Gaudé (Le Soleil des Scorta, La Mort du roi Tsongor) est un
écrivain hors du commun dont les textes se disent et s'écoutent autant
qu'ils se lisent parce que sa parole est musique. <p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-42656564410979000152024-02-06T06:32:00.001+01:002024-02-06T06:32:00.234+01:00La tête froide<p> Encore une histoire de migrants ? Oui, mais celle-ci est bien d'aujourd'hui. Et elle est vue du côté des passeurs avec toute l'ambiguïté que cela suppose. Parce que lorsqu'il s'agit de faciliter le passage clandestin d'individus d'un pays à l'autre, rien n'est simple vraiment. </p><p>Marie vit dans la précarité - un bungalow dans un camping - quelque part du côté de Briançon. Pour payer son loyer elle fait de la contrebande de cigarettes, aidée par un ami policier qui lui indique la route à prendre pour éviter les contrôles. Une nuit, elle porte secours à deux clandestins en détresse et la voilà prise dans un engrenage dont il lui sera difficile de sortir. Parce qu'il n'est pas beaucoup plus difficile de passer des cartouches de cigarettes que des clandestins, et que cela rapporte beaucoup plus. Or Marie a besoin d'argent, et Souleymane, son premier clandestin, qu'elle a fini par héberger, également. </p><p>L'intérêt du film de Stéphane Marchetti repose entièrement sur cette ambiguïté qui nous interdit de juger. Trancher entre le bien et le mal n'est jamais facile et on ne cesse de se demander ce qui l'emporte chez cette femme : le besoin d'argent c'est certain qui permet de passer par-dessus les barrières morales et les dangers, l'empathie, l'altruisme, générosité ... Il faut dire qu'avec Florence Loiret Caille, le réalisateur a trouvé une interprète à la mesure de cet enjeu. Elle est tour à tour revêche, âpre, ardente, renfrognée, forte, généreuse, altruiste, paumée, déterminée, attachante, énervante ... <br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHsA3EE2DnWi2xh7Kx0lXE9pwhjZgXRcWU1AwBOc9fBCpAIDCLchYfrTcCcjSYcmMoxbIE2WdRnVfvcqo065eHUHWKAwndB3Oxl1mpIVBZCJCjN8otxu_oMjh-uX5I-AcTpLJS1aHDjLnZw-L6KwRek7r7j-AUIOVDBgKoId3LzR5uTYLReqAmgw/s1600/0517382.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="670" data-original-width="1600" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHsA3EE2DnWi2xh7Kx0lXE9pwhjZgXRcWU1AwBOc9fBCpAIDCLchYfrTcCcjSYcmMoxbIE2WdRnVfvcqo065eHUHWKAwndB3Oxl1mpIVBZCJCjN8otxu_oMjh-uX5I-AcTpLJS1aHDjLnZw-L6KwRek7r7j-AUIOVDBgKoId3LzR5uTYLReqAmgw/w640-h268/0517382.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="640" /></a></div><br /><br /><p></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-66443637110405409392024-02-05T10:07:00.001+01:002024-02-05T12:30:30.756+01:00Natacha Appanah, Traits et portraits<p style="text-align: right;"><br /></p><p style="text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0DWgvTccVMpGFgh8FwsJddnqOESY8EJKQFhj3DyCSDSrugT66ZEpvhEa82D7aCJoeVP3FRsA6qMtPXigomwXLxz3ru-e5STDGQBH_5jeOIln5j0oKZatUvL7Dw-aa06b55IOyTesynNzSyzNw12MfMyq3rMkI852_uQts0zPwo2wlFthAjiCOfQ/s456/D23626.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="456" data-original-width="312" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0DWgvTccVMpGFgh8FwsJddnqOESY8EJKQFhj3DyCSDSrugT66ZEpvhEa82D7aCJoeVP3FRsA6qMtPXigomwXLxz3ru-e5STDGQBH_5jeOIln5j0oKZatUvL7Dw-aa06b55IOyTesynNzSyzNw12MfMyq3rMkI852_uQts0zPwo2wlFthAjiCOfQ/w274-h400/D23626.jpg" width="274" /></a>Pur hasard, mais juste après avoir lu Les Exportés de Sonia Devillers, je tombe en bibliothèque sur <b>La Mémoire délavée </b>de <b>Natacha Appanah</b>, cette écrivaine mauricienne dont on dit grand bien depuis un certain temps et que je n'avais pas encore lue.</p><p style="text-align: left;">Comme dans <b>Les Exporté</b>s il s'agit d'une histoire familiale, qui s'inscrit dans une histoire d'immigration. Les lieux, les moments, sont différents, mais il s'agit toujours de retrouver dans quelles conditions s'est effectué cette translation d'un pays à l'autre et l'impact que ce déracinement a eu sur les générations qui l'ont vécu et même au delà. Parce qu'une histoire familiale ainsi bouleversée n'est jamais claire pour ceux qui viennent après; elle est pleine de non-dits, de fausses-pistes, un flou dont certains s'accommodent, mais que d'autres cherchent au contraire à élucider. </p><p style="text-align: left;">Dans une langue souvent lyrique, voire poétique, avec beaucoup de tendresse Nathacha Appanah raconte l'enfance, mais aussi la vieillesse, raconte comment les "engagés", ces coolies venus d'Inde pour travailler dans les plantations de l'île Maurice se sont adaptés, se sont soumis aux conditions imposées par les propriétaires. Parce que l'histoire familiale est aussi une histoire sociale. Une histoire qui ramène forcément le lecteur au présent. <br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-20018731346363578342024-01-30T08:11:00.013+01:002024-01-30T09:05:04.579+01:00Sonia Devillers, Les Exportés<p><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSFmCrgUOfGEaDQyIbJwUnOX5lkJs7tHFXpypgIL7ZnmVLJonC0RUhs-08rsG0oz6o6tzpHDDXRR-6elbkQOyH1Y2Q5i0Dww1cOmdT2cFtVLW99-2CWgoyQ6hX4tf-plDvHADgnm9hC44PzmTYjpr5V34S6186fMjMUXLRUi8n0sm5ZRJsuxNsKg/s316/51CwUaxE-nL._SX195_.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="316" data-original-width="195" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSFmCrgUOfGEaDQyIbJwUnOX5lkJs7tHFXpypgIL7ZnmVLJonC0RUhs-08rsG0oz6o6tzpHDDXRR-6elbkQOyH1Y2Q5i0Dww1cOmdT2cFtVLW99-2CWgoyQ6hX4tf-plDvHADgnm9hC44PzmTYjpr5V34S6186fMjMUXLRUi8n0sm5ZRJsuxNsKg/w247-h400/51CwUaxE-nL._SX195_.jpg" width="247" /></a></b></div><b><br /> Les Exportés</b> n'est pas un roman. Plutôt une biographie qui penche du côté de l'essai historique<br /><p></p><p>Journaliste, <b>Sonia Devillers</b> entreprend de raconter l'histoire de ses grands-parents qui, avec leurs deux filles, ont quitté la Roumanie en 1961 pour se réfugier en France. 1961, la guerre froide, les pays de l'Est sous domination soviétique... on a une vague idée de ce qui se passait derrière le rideau de fer, mais que sait-on précisément de la Roumanie, de la façon dont elle a vécu la guerre, que sait-on de sa population juive ? </p><p>Autant de questions qui trouvent leur réponses dans le livre de Sonia Devillers, le coeur du récit restant le sort de ses grands-parents, et la façon dont ils ont réussi à sortir de leur pays, produits d'exportation dont la valeur était calculée en nombre de porcs ou autres animaux d'élevage que le gouvernement roumain récupérait contre autorisations de sortie payées évidemment par les candidats à l'exil. Par l'intermédiaire d'un passeur intéressé financièrement plus que bienfaiteur, bien qu'il ait permis à beaucoup de quitter la Roumanie. <br /></p><p><b>Les Exportés</b> est un livre de bon journalisme, dont les informations chiffrées, documentées et sourcées sont complétées par l'évocation plus personnelle de la famille de Sonia Devillers. C'est un livre à la fois édifiant et émouvant, sur les dessous de l'Histoire, une Histoire dont on ne connaît les détails, que lorsque les documents officiels ont été déclassés. Longtemps après ... <br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-19175521.post-57799046189705605132024-01-29T08:06:00.000+01:002024-01-29T08:06:35.932+01:00Lance Weller, Les Marches de l'Amérique<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2SLaM2567l65FJ-p1Q2jTs7HNn2scrpOekhq1HmHxAXasiRAgziLdbVJgSpZyj7Y5HmpdbZlBX2-fntkdoze3p8CxxdkMIeqSDEZNmPjVU3fN7_tFh_kchv_HknsYkBFGABmJ9sdFn-Go0quNC5D0aT2e4yh2hGkXtjFWyprjPlwnG8zbs71A7Q/s510/312.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="510" data-original-width="340" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2SLaM2567l65FJ-p1Q2jTs7HNn2scrpOekhq1HmHxAXasiRAgziLdbVJgSpZyj7Y5HmpdbZlBX2-fntkdoze3p8CxxdkMIeqSDEZNmPjVU3fN7_tFh_kchv_HknsYkBFGABmJ9sdFn-Go0quNC5D0aT2e4yh2hGkXtjFWyprjPlwnG8zbs71A7Q/w426-h640/312.jpg" width="426" /></a></div><p></p><p>Autant être prévenu, le livre de Lance Weller est un livre aussi brutal que violent, centré autour de trois personnages dont on aurait souhaité qu'ils n'aient aucune ressemblance avec quiconque, mais dont on sait bien qu'à défaut d'être vrais, ils sont vraisemblables. Que des gens comme eux il y en a eu, il y en a, et il y en aura à chaque fois que l'histoire trébuche. <br /></p><p>Trois personnages donc, une femme et deux hommes. Les deux hommes, qui se connaissent depuis l'enfance, sont en fuite et errent inlassablement dans les "marches" de l'Amérique, ces territoires à l'Ouest du Mississippi, à l'Ouest des Rocheuses et du Pecos où la loi états-unienne ne s'appliquait pas encore, où l'on parlait de territoires, de frontières et de guerre, surtout de guerre : guerre de conquête contre le Mexique, guerre contre les Indiens et même guerre civile. Au cours de leurs pérégrinations, Tom et Pigsmeat rencontrent Flora, une jeune esclave, belle et rebelle, dont le propriétaire a commencé par abuser sexuellement avant de la prostituer.<br /></p><p>Les personnages de Lance Weller ne sont pas des tendres, ils n'hésitent ni à se battre ni à tuer, non par goût, mais parce que c'est nécessaire, parce que la survie dans les marches de l'Amérique impose la violence. On aimerait se rassurer, en lisant le roman comme on regarde un western, en se disant que les bons finissent toujours par l'emporter sur les méchants. On aimerait se rassurer en se disant qu'il s'agit d'une fiction, en admirant le talent de l'écrivain dont la plume ne recule devant rien, en râlant même contre la mode littéraire qui impose la dislocation de la chronologie avant de se dire que d'une certaine façon elle repose le lecteur soumis à tant d'horreurs. Mais il faut bien reconnaître que Lance Weller dit la vérité sur l'histoire de l'Amérique, une histoire dont il faut sans doute s'imprégner pour mieux comprendre l'Amérique d'aujourd'hui. <br /></p>NDhttp://www.blogger.com/profile/15964711165356318799noreply@blogger.com0