Comme une envie de revenir au polar bien noir autant qu'au bout du bout du Mississipi, entre le bassin d'Atchafalaya et le bayou Teche, en plein territoire cajun. Celui de Dave Robicheaux et de son ami Clete Purcel, semblables à eux même depuis le premier roman de James Lee Burke.
Avec New Iberia Blues, le lecteur de Burke est en territoire
connu : on sait que Dave est un inspecteur de police, tendance
dépressive, vétéran du Vietnam et ancien alcoolique. On connaît sa maison
au bord du bayou, sa fille, ses chats. On connaît ses habitudes, sa
façon de faire, plus intuitive que rationnelle, sa violence latente.
Comme on connaît son penchant à la contemplation d'un territoire en
train de disparaître sous la poussée de la modernité. L'enquête dont il
est chargé flirte avec le milieu du cinéma : un homme revient sur
les lieux de son enfance après avoir fait fortune à Hollywood. Il y a
un nombre conséquent de meurtres et de scènes de violences,
particulièrement morbides et minutieusement décrites comme il se doit
dans tout polar; mais il y a aussi des des scènes méditatives et des
descriptions de paysages à vous donner envie de prendre immédiatement un
avion pour la Louisiane. C'est à ce mélange de douceur et de brutalité
que l'on reconnaît le savoir faire de James Lee Burke. Le premier roman surprend, mais si on accroche, on les lit tous les uns après les autres.
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