28 août 2009

Inglourious Basterds

Le dernier film de Tarantino est un film profondément jubilatoire, un pur plaisir de cinéphile. Parce que seul le cinéma permet de modifier la fin de l'Histoire.
Tarantino a choisi de faire un film sur la deuxième guerre mondiale, sujet qui inclut nécessairement des personnages attendus et des scènes convenues. Dans son film les nazis sont donc vraiment très nazis, les juifs, très juifs, les collabos, très collabos et les "basterds" très salopards en effet et très remontés contre les nazis.
Tout comme en vrai !

Oui, mais en même temps tout est "trop"; tout est bidon, et on s'en fiche parce c'est tout à fait comme dans les histoires que se racontent les enfants : "On dirait que... et puis ce serait ...", " On ferait comme si c'était vrai " mais on sait bien au fond que ce n'est pas vrai du tout ! Y a du sang partout, on tire dans tous les coins mais c'est pas grave puisque c'est du cinéma. Et à aucun moment on ne peut oublier que c'est du cinéma.


Et le cinéphile de retrouver, pêle-mêle, tant de références, d'allusions, de citations : La montagne sacrée de Leni Riefenstahl, Le Corbeau de Clouzot, Le Dictateur de Chaplin ou Le Dernier métro de Truffaut que la tête lui en tourne. Tarentino visiblement s'amuse et joue à fond la carte de la connivence mais son talent ne s'arrête pas là. Tout dans son film fonctionne remarquablement bien : casting parfait, scénario bien ficelé, dialogues ciselés, jeu sur les langues et les accents, surtout les accents !

Ni prise de tête, ni treizième degré dans ce film : juste le plaisir du bon cinéma !

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