29 septembre 2019

Le Musée de Davenport

Tous les musées de l'Iowa se vantent de posséder dans leurs collections des oeuvres de Grant Wood. Difficile de choisir entre celui de Cedar Rapids, de Dubuque ou de Davenport qui tous les trois se trouvaient sur notre route.
C'est le Figge Museum de Davenport qui l'a finalement emporté. Une bâtiment tout neuf, d'une grande simplicité dû à un architecte anglais, David Chipperfield


Certes je n'ai vu que deux oeuvres de Grant Wood, son autoportrait et ce petit tableau qui ressemble tout à fait aux paysages traversés la veille. 


Mais il y avait pour satisfaire ma curiosité d'autres peintres régionalistes (presque) aussi intéressants que le grand maître. 


John Bloom, Cattle Loading, 1988


Hart Benton, Spring Storm, 1958


Lee Allen, Corn Country, 1937


28 septembre 2019

Grand Wood's country


L'Iowa n'est certes pas l'Etat le plus touristique des Etats-Unis et c'est peut-être dommage car la douceur des paysages agricoles si souvent peints par Grant Wood et les peintres régionalistes américains, est aussi dépaysante qu'apaisante.


C'est un paysage tout en courbes et ondulations, un paysage presque velouté, où,  à cette époque de l'année on se noie dans le vert.


Les fleurs sauvages au bord de la route font concurrence aux champs de soja et surtout de maïs.


Corn belt, oui bien sûr !


Mais ce qui l'emporte, c'est quand même l'impression de voyager dans un tableau de Grant Wood. 


Un cheval de trait, une grange rouge ...


 ... ou grise. Un silo, une éolienne .... Rien ne semble avoir changé depuis très longtemps. 

27 septembre 2019

Les routes américaines ...

... sont parfois un peu longues ...


... mais il y a toujours ces ciels extravagants pour capter votre regard ...


... une "grand old beauty" croisée dans un parking pour vous faire rêver ...


... un coucher de soleil sur le "mighty" Mississippi pour vous émouvoir ...


... un bar à bières avec 9 écrans de télévision autour de vous et au moins 2 matchs de football américain différents en vision continue dans la quasi indifférence générale, pour vous surprendre ...


... et pour finir un autre vrai coucher de soleil "de plaine" au bout d'une rue banale pour vous éblouir. 

Mon pêle-mêle américain ! 

26 septembre 2019

Esi Edugyan, Washington Black

Washington Black c'est le nom donné à ce enfant noir né en 1830 dans une plantation de la Barbade. Esclave donc. Dont le destin s'annonce sous les pires auspices. Mais, car dans tout roman d'aventures il y a un "mais", Washington Black devient l'assistant de Tich, un scientifique aussi passionné que bien intentionné., accessoirement frère du maître de la plantation dont, cela va de soi, il ne partage pas les préjugés.  C'est ainsi que commence le long voyage de ces deux individus, a priori mal assortis mais poussés pourtant par une même curiosité en ce siècle qui est celui  des découvertes scientifiques et des révolutions.




Le roman d'Esi Eduyan a tout d'un roman à la Jules Verne, foisonnant d'aventures plus ou moins vraisemblables, périlleuses parfois, émouvantes souvent. On qualifiera volontiers ce roman de roman de formation puisqu'il s'agit aussi pour Washington Black de se défaire de son statut d'origine, infligé par les hommes, pas par la nature. Et cette libération est en partie le fruit du hasard mais plus encore le fruit de son intelligence et de sa volonté.
Le personnage de Washington Black est évidemment attachant et le roman éponyme aussi édifiant que passionnant.


Mill city




Minneapolis, c'est la ville du Walker Museum, mais c'est aussi une grande ville du Midwest, avec ses immeubles modernes couverts de miroirs qui jouent avec la lumière et reflètent les immeubles plus anciens qui les entourent.


Mais Minneapolis, c'est aussi Mill City, la cité des minoteries et le souvenir d'un passé récent dont les traces ont failli disparaître dans le marasme des "downtowns" américains, laissés à l'abandon.

Pourtant, dans les années 50, la rivière et la voie ferrée avaient permis aux minotiers de fournir du travail à des milliers de gens. C'est ce passé entre agriculture et industrie que restitue le Mill City Museum installé dans les ruines de la Gold Medal Flour Company, dont une partie a été laissée en l'état et l'autre habilement rénovée. 


Le théâtre Guthrie construit juste à côté a accéléré la renaissance de ce quartier du centre-ville qui peu à peu, reprend vie comme en témoignent les chantiers alentours. 


Minneapolis downtown est un bel exemple de l'histoire de l'urbanisme américain qui depuis quelques décennies s'efforce de réhabiliter intelligemment les centres-villes, que la croissance économique des 30 glorieuses avait condamnés au profit des banlieues et de l'habitat individuel, consommateur d'espace et d'énergie. Hélas, ce retour au centre des villes correspond trop souvent à une gentrification qui cette fois-ci rejette vers l'extérieur ses habitants les moins favorisés. 

25 septembre 2019

Minneapolis



L'image carte-postale de la cerise,  non pas sur le gâteau, mais sur la cuillère  (Spoonbridge and Cherry) de  CLAES OLDENBURG AND COOSJE VAN BRUGGEN. 


mais je préfère, je crois bien ce point de vue.

Le jardin de sculpture de ce musée de Minneapolis, le Walker Museum, est tout à fait remarquable, autant par le choix des oeuvres exposées que par le jardin lui-même,  qui privilégie les plantes qui poussent naturellement dans la région ...


 ... et dont les couleurs s'accordent parfaitement avec la passerelle qui permet l'accès au jardin depuis l'autre côté de l'autoroute.


A l'intérieur du musée, une exposition qui conduit le visiteur à s'interroger sur la notion d'identité, dans un pays fondé sur l'immigration, paraît tout à fait appropriée : des oeuvres contemporaines qui parlent des problématiques d'aujourd'hui. Jolie réussite !


Depuis la terrasse au dernier étage, la vue sur la ville est magnifique, bien qu'un peu mouillée et même un peu brouillée...


comme si les immeubles avaient soudain eu envie de se cacher dans les nuages.


24 septembre 2019

Off the main highway


Le plus court chemin pour aller d'un point à un autre  passe, c'est entendu,  par la ligne droite et donc les autoroutes. Surtout aux Etats-Unis !  Mais ne pas en sortir, ce serait se priver de bien des découvertes. 


Comme cette vieille maison de Partridge, fraîchement repeinte,  mais construite en 1903. Autant dire depuis une éternité à l'aune de l'histoire américaine.



Ou cette ancienne gare transformée en musée qui rappelle ce qu'a été le grand incendie de Hinckley, qui en 1894 a tout détruit sur son passage et causé, en quelques heures, plus de 400 morts !


https://hinckleyfiremuseum.com/fire/


Le récit qui est fait de la tragédie, mais aussi de l'héroïsme des conducteurs de train et du chef de gare qui au péril de leur vie ont permis à des milliers de gens d'échapper au pire est époustouflant !  Et terriblement émouvant. 



Certaines haltes sont moins "instructives",  mais pas moins agréables, comme celle qui nous a permis de déguster une délicieuse tarte aux noix de pécan - la meilleure jamais goûtée - dans un salon de thé de Pine City, une petite ville du Minnesota où je n'ai, malgré mes efforts,  pas réussi à trouver la petite école rurale pour laquelle j'avais fait le détour.


Alors, quand au bout de la route on tombe, toujours par hasard et à deux pas de l'hôtel,  sur un délicieux restaurant italien, on oublie la fatigue et les kilomètres pour ne se souvenir que des moment précieux qui ont jalonné l'itinéraire.



23 septembre 2019

Duluth, deuxième jour


Hier quand le Joseph L. Block est passé sous le pont ....


Le ciel était menaçant, mais la luminosité étonnante.


Le lendemain, le ciel était gris, brumeux ...


Le vent n'a pas tardé à se lever ...


Et avec lui le clapot.


Un jour de fin d'été comme un autre à Duluth (Minnesota)

22 septembre 2019

Duluth, premier jour


L'étape la plus septentrionale de notre voyage ! 
Au bord du lac supérieur, tout près de la frontière canadienne. 


A l'extrémité du chenal, un gigantesque pont métallique.



 Lorsqu'un bateau se présente à l'entrée du port, soudain tous les regards se tournent vers le pont.



Les sirènes retentissent , les voitures s'arrêtent, parce que le pont ascenseur a commencé sa manoeuvre ...


et remonte suffisamment sa plateforme pour laisser entrer le bateau.



Pas très impressionnant quand le bateau est petit, mais lorsque le bateau est si grand qu'il ne tient pas dans le cadre de ma photo, ça l'est beaucoup plus ! Et plus encore quand on imagine la manoeuvre par grand vent, blizzard et froid polaire. Car ce lac Supérieur est un axe commercial particulièrement important pour les Etats-Unis comme pour le Canada et tous les jours se sont d'énormes unités, porte containers ou tankers qui franchissent le pont de Duluth.






Rice Lake et Curriers Lodge


Jolie étape intermédiaire dans le Nord-Ouest du Wisconsin.






Une petite ville au bord d'un grand lac et un hôtel au bord de l'eau : le Curriers Lodge  (trouvé grâce à un article du New York Times)



Là tout est fait pour le bonheur du vacancier, pour peu qu'il aime la pêche ou simplement le bateau à moteur ou même à rames.



Et comme notre chambre était décorée sur le thème du "Fisherman Hook" ... nous avons pu nous familiariser avec toutes sortes de "mouches" joliment dessinées