29 décembre 2010

Serge Hambourg

Si vous demandez à Google de vous trouver des images de Serge Hambourg, vous obtiendrez des dizaines de photos en noir et blanc sur Mai 68. Mais vous ne trouverez aucune des photos actuellement exposées dans une petite galerie de la rue Campagne Première à Paris et c'est vraiment dommage.
Car Serge Hambourg, qui a longtemps vécu aux Etats-Unis, a photographié, en couleur, des paysages urbains, souvent nocturnes, des lieux inhabités, des vues du métro de New York vidé de ses passagers, comme autant de décors pour films noirs.

Atelier André Girard

28 décembre 2010

Canal du Mozambique


Demain (29 décembre à 20h45) est programmée sur TF1 une émission d'Ushuaia Nature consacrée au canal du Mozambique.
Les photos seront certainement superbes, mais si vous voulez en savoir plus sur les conditions de tournage, allez faire un tour sur le site d'Antsiva, une très belle goelette de 28 mètres, qui navigue dans les eaux de l'Océan Indien, et accueille à son bord des voyageurs au pied marin aussi bien que des missions scientifiques et à l'occasion, Nicolas Hulot et son équipe !

Comment ça, vous iriez bien faire, vous aussi, un tour du côté de Madagascar ?

Pas étonnant puisque je vous en ai déjà parlé, ici-même.






27 décembre 2010

John Gutmann

Jusqu'à il y a peu, je ne connaissais pas John Gutmann dont les photos ont pourtant tout pour me plaire. Sans doute parce qu'elle relèvent d'une certaine fascination pour l'Amérique, bien que ce soit une Amérique que je n'ai pas connue.

John Gutmann, The Artist Lives Dangerously San Francisco, 1938
©1998 Center for Creative Photography, Arizona Board of Regents

John Gutmann est arrivé en Amérique en 1933, après avoir fui l'Allemagne nazie. Il a une formation de peintre, a déjà exposé ses peintures et ses dessins à plusieurs reprises, mais opte alors pour la photographie : le photojournalisme d'abord, la photo tout court ensuite. Contemporain de Walker Evans, il s'intéresse comme lui à l'Amérique des laissés pour compte et porte sur tout ce qui l'entoure un regard étonné et curieux, celui d'un Européen découvrant un nouveau monde: celui des voitures empilées dans les parkings, celui des drive-in, celui des publicités omniprésentes, celui aussi de la Gande Dépression, des longues files de chômeurs, des hoboes... "My eyes were fresh" est le titre du film que Jane Levy Reed a consacré à John Gutmann; il correspond bien aux images que vous pourrez découvrir ici.

John Gutmann, Waiting Mobile, Alabama,1937
©1998 Center for Creative Photography, Arizona Board of Regents


19 décembre 2010

Basquiat versus Banksy

Pure coïncidence : à quelques jours d'intervalle j'ai vu l'exposition Basquiat au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et le film de Banksy, Faites le mur.

Voilà qui fournit ample matière à réflexion et ... à discussion. Où commence l'art? Où s'arrête le graffiti ? Qu'est-ce qui distingue un véritable artiste d'un faiseur ? Voire d'un escroc ? La valeur d'une oeuvre est-elle déterminée pas son prix ? Par sa présence dans un musée ?

Basquiat et Banksy sont tous deux issus de la rue, ou plutôt du "street art" qui a poussé tant de gamins à poser leur marque sur les murs de leur ville. Mais outre leurs initiales, et un certain goût de la provocation, c'est à peu près tout ce que ces deux artistes ont en commun.
L'un a choisi la lumière, la couleur et la notoriété; l'autre a choisi l'ombre et la clandestinité.

De Basquiat on sait tout ou à peu près. Sa trajectoire fulgurante, de Brooklyn aux cimaises de Soho, puis à celles des musées; ses rencontres avec des artistes déjà "installés", Julian Schnabel, Andy Warhol etc., avec des galeristes et des critiques qui ont largement contribué à lancer sa carrière. Cette carrière, Cathleen Mc Guigan en a étudié tous les tenants et les aboutissants en 1985 dans un remarquable article du New York Times.





De Bansky on ne sait rien ou presque.
Enfant de Bristol, il préserve autant que faire se peut son incognito, mais laisse sa signature sur tous les murs ! Ce qui fait de lui l'inconnu le plus célèbre du moment et alimente sa légende. Ses dessins vivent leur vie souvent éphémère à Bristol, Londres, Los Angeles, Detroit ou Jérusalem sans que Banksy se soucie plus que cela de leur devenir. De toute façon, sur son site, ses dessins sont à la disposition de qui les veut , sans "copyright", à condition toutefois de ne pas en faire un usage commercial. Plutôt inhabituel, non ?

Passons maintenant au film. Faites le mur se présente comme un vrai/faux documentaire; l'illusion de réalité est suffisante pour que le spectateur s'y laisse aisément prendre. Le soi-disant Thierry Guetta qui filme tout et n'importe quoi de façon obsessionnelle et prétend réaliser un documentaire sur le Street Art avant que Bansky lui-même ne prenne les choses en main est plus que crédible. Et lorsqu'il se lance à son tour dans l'aventure artistique, suivi dans son entreprise par tous les gogos de Los Angeles... on finit par se demander où est le leurre, où est la cible.
De qui se moque Bansky ? De lui-même ? Des marchands d'art plus soucieux de marketing que d'art ? Des spéculateurs qui font monter artificiellement la côte d'un artiste ? Des nigauds prêts à suivre le moindre buzz plutôt que leur propre jugement ? De tous ceux qui ont bien trop peur de passer pour des c... et n'osent pas dire que "le roi est nu" ? Allons, il est temps de relire Andersen !

Je ne sais pas si Basquiat et Bansky sont de grands artistes. Mais cela vaut certainement la peine de se poser la question et pour cela d'aller voir le film et l'exposition.

P.S. Le titre anglais du film "Exit through the giftshop" est en tout cas beaucoup plus explicite que le titre français !

13 décembre 2010

Les Naufragés du Fol-Espoir

Il y a d'abord le spectacle dont la trame a été empruntée à un roman peu connu de Jules Verne publié sous deux titres différents selon les éditeurs : Les Naufragés du Jonathan ou En Magellanie.
Le roman en question est passionnant ! Un vieil anarchiste réfugié au bout de la terre de feu pour échapper aux absurdités politiques, participe au sauvetage des passagers du Jonathan, qui une fois réfugiés sur cette île du bout du monde et totalement isolés, doivent apprendre à vivre ensemble. On efface tout, les lois, les règles et on recommence....
Le roman de Jules Verne peut sans doute se lire comme un vulgaire roman d'aventure, mais le questionnement politique qui le sous-tend en fait un objet littéraire non identifié absolument fascinant !


Pour mieux souligner les enjeux du roman, Ariane Mnouchkine a imaginé une troupe de comédiens lancée dans son adaptation cinématographique, en 1914 !
La date n'est pas choisie au hasard : l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand à Sarajevo marque effectivement un moment crucial de l'histoire et le cinématographe, encore muet, en est à ses balbutiements.
Le spectacle qui pendant plus de trois heures retient l'attention du spectateur se joue donc sur trois plans : celui du roman, celui du tournage du film et celui de l'Histoire, fiction et réalité étant soigneusement entremêlées.
Le résultat est à la hauteur des ambitions de la troupe qui entend faire du cinéma un art "social et populaire". "Plaire et instruire" disait Molière dont Mnouchkine est la plus évidente héritière.
Théâtre de bouts de ficelle, tout comme le cinéma à ses débuts, mais tellement inventif. Théâtre sans prétentions mais tellement ambitieux . Théâtre de texte mais tellement visuel. Servi par 32 comédiens capables de tout.


Il y a, à la Cartoucherie de Vincennes, des habitués qui n'ont pas manqué un seul spectacle. Et puis il y a ceux qui font pour la première fois le parcours initiatique qui les mène d'abord du métro jusqu'à la navette; puis la marche dans le parc (au milieu des plaques de neige, glissades assurées !), l'attente devant les portes qui s'ouvrent, ponctuellement, une heure avant le spectacle. On réserve sa place sur les gradins, puis on se dirige vers le comptoir du grand hall pour y chercher de quoi se restaurer, servis par les comédiens, déjà en tenue de scène; on trouve une place autour d'une table, sur un banc. L'ambiance est festive, conviviale. Sourires sur les visages comme si chacun savourait en même temps que sa soupe, le plaisir à venir. Ni bousculades ni râleries. Voilà qui n'est pas banal!

Pas banale non plus la distribution de couvertures (roses !) aux spectateurs. Le spectacle promettait un voyage vers les terres australes; les couvertures devaient-elles permettre aux spectateurs de mieux s'identifier aux Naufragés du Fol-Espoir ?? ?
Et bien non ! Le chauffage de la Cartoucherie présentait des signes de faiblesse et Mnouchkine, prévoyante, faisait distribuer des couvertures par ses comédiens, qui une fois montés sur scène devaient quand même avoir une curieuse vision: tous ses spectateurs emmitouflés dans leurs couvertures ! Puis à la fin du spectacle, les couvertures abandonnées en vrac sur les gradins. Je n'avais pas pris mon appareil photo ce soir là et je le regrette encore !

A Vincennes jusqu'au 9 janvier 2011, à Lyon du 29 janvier ua 20 février, à Nantes du 4 au 22 mai .... mais reste-t-il encore des places ? j'en doute.
Essayez quand-même ! http://www.theatre-du-soleil.fr/thsol/index.php

The Help

Je viens de terminer la lecture de The Help, un roman de Kathryn Stockett et j'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture.
Miss Skeeter est une jeune sudiste, qui vient de terminer ses études à Ole Miss, surnom affectueux donné à l'Université du Mississipi, celle-là même où la garde nationale a dû intervenir pour permettre à James Meredith d'y poursuivre ses études. Elle rentre chez elle à Jackson, retrouve ses amies d'enfance, mariées pour la plupart, mais la "nounou" noire et qu'elle aime tant n'est plus là.

Un lieu, une date et le reste va de soi ou presque.

Le Sud des Etats-Unis avant les droits civiques, le Mississippi, l'un des Etats les plus racistes et le début des années 60, lorsque culmine le mouvement pour les droits civiques, mais aussi la haine exacerbée et les violences de ceux qui s'y opposent. 1962, 1963, 1964 : le boycott des bus, de la cafeteria Woolsworth, les marches pour le droit de vote, l'assassinat de J.F.Kennedy, la grande marche vers Washington, le discours de Martin Luther King ... ces événements constituent la toile de fond du roman, mais au premier plan ce sont deux femmes noires, deux "nounous" qui permettent au lecteur de quitter l'Histoire, toujours un peu abstraite pour découvrir, de l'intérieur, la réalité de la ségrégation. Aibileen et Minny ont, malgré les risques, accepté de parler à la jeune Miss Skeeter, de témoigner, de raconter dans quelles conditions elles vivent et travaillent. Ce sont elles en réalité qui élèvent les enfants blancs, qui les éduquent, les cajolent, les consolent, et en définitive les aiment et pourtant elles sont traitées comme des moins que rien par leurs patronnes.

Ce n'est pas à proprement parler une découverte mais l'auteur construit son roman avec assez d'habileté pour émouvoir et convaincre son lecteur, pour le faire rire ou pleurer, pour l'attendrir, l'horrifier ou le révolter, pour en fin de compte le faire réfléchir et s'interroger. N'est-ce pas assez pour un roman ? N'est-ce pas tout ce qu'on demande à un roman : nous faire vivre, par personnages interposés, des situations, une réalité que, sans lui, nous n'aurions jamais vécue ?

Le roman, donc, m'a bien plu, mais les polémiques qu'il semble avoir suscitées m'ont également intéressée.
L'auteur s'est efforcé de rendre la langue des "nounous" noires, aussi "incorrecte" grammaticalement qu'imagée, ce qui je l'avoue a constitué pour moi une difficulté et je suis curieuse de savoir ce que cela donne dans la traduction française puisque le roman vient d'être publié sous le titre La Couleur des sentiments. Cette recréation langagière est elle linguistiquement "fidèle" ? Voici le premier sujet de dispute.
Originaire de Jackson Mississippi, Kathryn Stockett est trop jeune pour avoir connu les événements dont elle parle. Mais elle reconstitue l'atmosphère, les façons de faire, les façons de penser d'une époque. Et voici le second sujet de dispute.
Et chacun de prendre parti en se référant à ses origines (sudistes ou yankees), à sa couleur de peau, à son milieu social... Chacun de se faire juge de l'authenticité ou du manque d'authenticité du roman.
Mais justement ! Il s'agit d'un roman. Pas d'un essai, pas d'un ouvrage historique. On ne demande pas à un roman d'être "authentique", d'être "véridique" sinon ce ne serait plus de la fiction. On lui demande juste d'être vraisemblable ! Et celui-ci l'est, définitivement.

D'ailleurs, rien n'interdit d'aller chercher en bibliothèque essais et documents historiques susceptibles de satisfaire la curiosité que ce roman a suscitée.

10 décembre 2010

Au hasard des rues

Dans certains quartiers de Madrid, les noms des rues sont indiqués et illustrés par de jolies plaques de céramique, parfois signées. Petits chefs-d'oeuvres de l'art urbain.

Voici par exemple la rue de l'aubergine (dont le nom est - pour nous - beaucoup plus facile à prononcer qu'en espagnol !).


Certaines rues portent le nom de saints ou de personnages illustres . L'une d'entre elles m'a particulièrement intriguée : la calle de Fucar.


J'ai rapidement trouvé mention de Cristof Fugger, dernier descendant d'une riche lignée de commerçants et de banquiers qui ont, un temps, participé à la grande entreprise de conquête espagnole, mais ils prirent peur car "n'étant pas espagnols, ils ne s'étaient pas rendu compte que la conquête était affaire d'inspiration, de foi, d'idéal - le rêve de tous les rêves - et pas seulement une entreprise mercantile."

"afortunadamente, se asustaron, tuvieron miedo a la conquista, no se dieron cuenta -porque no eran españoles- que la conquista era inspiración, fé, dominio ideal -sueños de sueños- y no sólo una empresa de mercaderes."

Mais si l'on trouve facilement le nom de la famille Fugger, "fucar" lui est impossible à trouver dans les dictionnaires ordinaires, sauf à imaginer qu'il s'agit d'une déformation "à l'espagnole" du nom germanique. Fucar désignerait alors ceux qui détenaient suffisamment d'argent pour prêter au roi d'Espagne de quoi payer ses troupes. L'habitude aidant, de nom propre, le nom est devenu commun :

"en el Diccionario de la Lengua este aceptada la palabra fúcar como significando «hombre muy rico y hacendado», aunque ya nadie dice: «Es un Fúcar», para calificar a un potentado."

La "Calle de fùcar" serait donc la "rue du richard" !

Ironiquement, la calle del Gobernador, que nous empruntons ensuite, nous mène à une rue, exactement parallèle à la première mais qui s'appelle, elle, "Costanilla de los Desemparados". La venelle des déshérédités, des sans-logis !


Une dernière rue avant de quitter Madrid. Une rue et une plaque qui résume à elle seule tout un pan de l'histoire d'Espagne; celui de la Reconquista ! Portés par leur foi, les chrétiens regagnent peu à peu le territoire perdu et chassent les musulmans d'Espagne (et les juifs par la même occasion ! ). 1492, l'Espagne redevient chrétienne.

Tout est dit : les emprunts à l'architecture islamique, qui ont marqué à jamais l'architecture espagnole, les musulmans qui tournent le dos, chassés par le geste autoritaire du militaire, car la foi, puisque de foi il s'agit, est bien-entendu armée.





Un petit mot de remerciement à Ligia qui m'a trouvé le premier site, celui qui explique le mot "fùcar", et au hasard qui m'a trouvé le second : un répertoire photographique de 248 plaques de rues madrilènes , avec, en prime une carte où sont indiqués les emplacements des 248 photos mis à la disposition de qui veut bien. "Este es un pequeño servidor montado de un modo totalmente privado con la intención de ser útil a la comunidad del conocimiento libre y del software libre. También sirve a su mantenedor como modo de expresión y herramienta de investigación." Je lui ai emprunté la rue des Aubergines et celle des sans-logis, deux photos beaucoup plus réussies que les miennes. Mucho gracias, Pedro Reina !

09 décembre 2010

Todo es felicidá


Madrid est une ville qui se découvre peu à peu. On la croit sage, classique, tout en beige et en gris. Mais il y a en réalité autant de Madrid que de quartiers et certains n'ont pas peur de mélanger les couleurs !














Un mural, un trompe l'oeil parfois vient éclairer une ruelle un peu obscure mais le bâtiment le plus étonnant est celui qui se trouve à l'angle de Calle de Orllana et Calle del Campoamor !On croit d'abord qu'il s'agit de tags, de graffitis...
Mais pas du tout ! La façade est signée Jack Babiloni, un artiste madrilène.









Le bâtiment est ancien (1886), mais la rénovation est récente. On imagine volontiers qu'une telle réalisation n'a pas soulevé que des cris d'admiration. En février 2009, la polémique battait son plein comme en témoigne un article de El Pais. Mais l'architecte responsable du projet était partisan de la prise de risque.
"Sin atrevimiento no hay arquitectura"





Un accord avec la mairie qui menaçait de faire recouvrir les fresques a sans doute été trouvée puisqu'elles sont toujours là.

Figures de la mythologie, masques africains, personnages de bandes dessinées, chacun regarde la façade à sa façon. Qu'ils soient bleus, noirs ou ocres, les personnages donnent envie de sourire même au plus grincheux des passants.



.







Le titre de la fresque ?

Todas es felicidà

Et je n'ai pas besoin de traduire !



08 décembre 2010

Fenêtres madrilènes


Classique


Fin de siècle


Modeste


Réfléchissante


Jumelles


Mes préférées !

07 décembre 2010

Façades madrilènes

Difficile à Madrid de ne pas se promener le nez en l'air, histoire de mieux voir ce que l'architecture peut avoir de curieux.



















Les angles des immeubles présentent presque toujours quelque chose d'intéressant : une corniche, un clocheton ...



















... une série de miradores, comme empilés les uns au dessus des autres, qui épousent la forme de la façade.



Ah, si je pouvais, me glisser, de l'autre côté de la vitre ...





06 décembre 2010

Miradores

Il en existe de toutes sortes. Simples protubérances sur les façades, ou modestes balcons vitrés, ils jouent parfois les "bow-windows" à l'anglaise. Le français les désigne sous le terme de "fenêtres en saillie" mais en espagnol, ce sont les "miradores".
Ce qui rend leur fonction tout à fait évidentes : ce sont des postes d'observation qui permettent, mieux qu'une fenêtre, de voir ce qui se passe dans la rue; des deux côtés de la rue puisque le mirador se trouve légèrement en surplomb.











































On peut bien, par la suite, leur trouver toutes sortes de fonctions : une meilleure isolation des appartements, une source de lumière supplémentaire, un effet décoratif. Sans doute, mais la terminologie est en l'occurrence, beaucoup plus parlante et je n'en démords pas : "mirar" signifie bien "regarder" en espagnol.

Un fauteuil, un journal pour faire semblant ... depuis mon mirador, je regarde passer le monde.


05 décembre 2010

Retour à Madrid

De retour à Madrid je me devais d'aller voir, de près, la gare d' Atocha que, jusque-là, je m'étais contentée de voir, de loin. Pas de chance : un énorme chantier obstrue la vue et ne permet aucun recul pour se faire une idée de la structure d'ensemble.


Il faut donc pénétrer à l'intérieur pour découvrir l'extraordinaire charpente métallique qui donne à la gare des allures de serre, d'autant qu'en 1992, l'architecte chargé de son extension - Rafael Moneo - a profité des travaux pour y insérer un gigantesque jardin tropical.

Gris, rose, vert.

Gris des structures métalliques.

Rose des murs en briques aux ouvertures très "renaissance italienne".

Vert des palmiers et autres plantes tropicales.











Oublieux de la frénésie des départs, le voyageur en oublierait presque l'heure de son train si l'énorme horloge du pignon ne la lui rappelait soudain.


Qu'il prenne garde ! Car la chimère perchée sur le toit de la gare ne semble avoir aucune indulgence pour les retardataires !






04 décembre 2010

Je n'aime ni la montagne ni l'hiver, c'est un fait; mais je suis capable d'apprécier les photos d'Alain Herrault qui ne photographie pratiquement que la montagne et de préférence en hiver !

Ses photos sont effectivement sublimes !

Et si vous aimez les nuages, attardez-vous sur la série joliment intitulée "Caprices célestes". Mais les Pins drapeaux du plateau de Matheysine, ployant sous les effets du vent et de la neige sont tout aussi spectaculaires.

03 décembre 2010

Une rose d'automne est plus qu'une autre exquise...

Photo : Gilles Villequey

Un vieux rosier fané contre un mur, image même de la mélancolie... consolée par un vers oublié d'Agrippa d'Aubigné .

02 décembre 2010

Chadeleuf




Chadeleuf, un petit village qui au matin émerge à peine de la brume. A une trentaine de km de Clermont. Et une ravissante maison d'hôte, La Vigie, dont j'ai déjà parlé ici-même.

Guère plus de 300 habitantst pour cette ancienne seigneurie qui a sans doute connu des jours meilleurs comme en témoignent quelques jolies maisons bourgeoises, agréablement restaurées. Un chat qui pose entre deux balustres, surveille, d'un oeil suffisant, le va-et-vient des passants.












Au hasard des ruelles, on tombe quelques fois, sur d'humbles bâtisses, abandonnées depuis longtemps, auxquelles la végétation qui grimpe à l'assaut de leurs murs donne un semblant de vie.




Portes de bois, jolies ferrures, partout le signe d'un beau savoir-faire ...

... dont le temps, malgré les couches de peinture accumulées, a eu raison !