Lorsqu'on lui demandait de quel pays il était, Socrate - mais était-ce bien Socrate ? n'était-ce pas plutôt Sénèque ? - le philosophe donc répondait qu'il était "citoyen de l'univers". Apocryphe ou non, la réponse est jolie. Suffisamment jolie pour que je sois tentée de la faire mienne.
D'ailleurs il m'a toujours semblé que le meilleur moyen d'accéder à cette citoyenneté universelle était le voyage et ... la lecture. Deux activités que je pratique assiduement.
Lire la littérature étrangère, même en traduction, peut être parfois très dépaysant. Exotique même, à condition de prendre le terme dans son sens propre et d'oublier un instant le sable et les cocotiers. Mais il arrive bien plus souvent que le principe d'identification joue à plein, que l'auteur soit italien, américain ou chinois. Et dans ce cas, je me sens tout à fait italienne, américaine ou chinoise, oui, chinoise! Les différences culturelles ne jouent qu'en surface. C'est un chatoiement séduisant, mais un leurre. L'humanité est une, en dépit des apparences. Plus je m'aventure dans les littératures étrangères, plus je m'en persuade.
Prenez au hasard, un Italo Calvino, un Heinrich Boll, un Colum McCann, un Agustin Gomez-Arcos, un Driss Chraïbi, un Orhan Pamuk, un Yi Munyôl; et après demandez-vous s'il est bien raisonnable de vouloir faire tenir la littérature dans un hexagone.
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